Échangé par les Sénateurs d’Ottawa, vendredi dernier, Derick Brassard ne serait pas si surpris de voir son ancien coéquipier, Erik Karlsson, quitter sous d’autres cieux avant la conclusion de la période des transactions.

 

Bien sûr, Brassard réalise que les dirigeants des Sénateurs seront très minutieux dans leurs démarches s’ils décident de transiger leur capitaine qui est la pièce maîtresse de leur organisation.

 

« Je ne sais pas ce qui va arriver avec lui, mais je pense que les deux côtés sont ouverts à passer à autre chose », a admis Brassard en entrevue à RDS dans le cadre de l’émission spéciale sur les transactions.  

 

« Mais c’est certain que les Sénateurs seront prudents pour le retour qu’ils vont obtenir s’ils l’échangent. Ils ont beaucoup de bons jeunes dans le système, des gars qui cognent à la porte. C’est évident que s’ils échangent Karlsson, le retour doit être bon », a ajouté Brassard en reconnaissant que son départ laisserait un grand vide dans le vestiaire.

 

De son côté, Brassard a hâte d’entamer le nouveau chapitre de sa carrière avec les Penguins.

 

« Je suis à Toronto en attente de mon visa. Demain (mardi), on joue à domicile (contre les Devils) et j’aimerais vraiment participer à ce match. On devrait avoir plus de nouvelles d’ici mardi », a expliqué le Québécois de 30 ans.

 

Ce revirement de situation dans sa carrière demeure fascinant. Lors des dernières séries éliminatoires, Brassard et les Sénateurs avaient été éliminés de justesse par les Penguins en finale de l’Association Est.

 

« Je ne m’attendais vraiment pas d’aller à Pittsburgh. Si tu m’avais dit ça l’an passé, je ne l’aurais jamais cru. Mais je suis vraiment excité, ils viennent de gagner les deux dernières coupes. En pensant où je suis rendu dans ma carrière, ça faisait du sens d’aller ailleurs », a reconnu l’attaquant qui détient un contrat jusqu'à la fin de la prochaine saison.

 

Brassard s’explique encore mal la débarque vécue par les Sens depuis cette présence dans le carré d’as.

 

« Il n’y a pas une raison en particulier, mais plusieurs facteurs. On a connu une séquence de 1-10 ou 1-10 (1-10-2) et les équipes sont trop bonnes pour essayer de remonter au classement. Le voyage en Suède a affecté l’équipe, c’est après que la mauvaise portion est survenue », a noté le joueur de centre.

 

« Le départ de Marc Methot a aussi vraiment fait mal. Karlsson rend le monde meilleur, mais Methot, en jouant bien défensivement, rendait Karlsson deux fois meilleur. On a énormément manqué sa présence cette année et on n’a pas été en mesure de le remplacer. Il avait une grosse présence pour nous sur la patinoire », a raconté Brassard qui a amassé 38 points (18 buts et 20 aides) en 58 matchs cette saison.