Dans les présentes séries éliminatoires, il y a des statistiques qui sont trompeuses et c’est le cas pour ce qui est de l’avantage de la patinoire, car les données sont paradoxales.

En effet, dans les 88 rencontres disputées, les équipes locales ont présenté une fiche de 52–36 (,591), mais il faut aller voir plus loin dans cette donnée, car les équipes favorites n’ont remporté que 5 des 14 premières séries disputées lors des trois premières rondes!

Ce fut particulièrement frappant dans l’Association de l’Ouest, car les équipes favorites n’ont pu faire mieux qu’un rendement de 2–5 dans les sept séries disputées. Seulement deux équipes ont été en mesure de remporter une série avec l’avantage de la patinoire, comparativement à un dossier de 3–4 dans les sept séries dans l’Association de l’Est, les trois lors de la première ronde, car les trois séries de la deuxième ronde ont été remportées par les équipes négligées.

Dans l’Ouest, les Ducks d’Anaheim ont gagné face aux Stars de Dallas en six matchs lors du premier tour, alors que l’autre formation dans ce groupe a été les Blackhawks de Chicago, victorieux en six matchs contre le Wild de Minnesota lors de la deuxième ronde.

Dans l’Est, les trois équipes favorites qui ont gagné une série sont les Bruins de Boston en cinq matchs face aux Red Wings de Detroit, les Penguins de Pittsburgh en six matchs face aux Blue Jackets de Columbus et les Rangers de New York en sept matchs contre les Flyers de Philadelphie, les trois séries ayant été jouées en première ronde.

Les équipes négligées ont gagné six des sept séries qui ont atteint la limite de sept rencontres!

La donnée qui est la plus révélatrice est certainement celle sur le rendement des équipes favorites dans les séries qui ont atteint la limite de sept matchs, car elles n’ont pu faire mieux qu’un minable dossier de 1–6 lors des sept rencontres décisives locales!

Les Rangers de New York sont la seule formation à avoir réalisé l’exploit, ayant réussi à vaincre les Flyers de Philadelphie 2–1 au Madison Square Garden, le 30 avril dernier.

Dans l’Association de l’Ouest, ce fut particulièrement pénible, car les quatre formations favorites ont subi la défaite devant leurs partisans, lors des matchs décisifs!

Les Kings de Los Angeles ont réalisé l’exploit record de remporter trois matchs décisifs sur les patinoires adverses, triomphant 5–1 face aux Sharks de San Jose au SAP Center le 30 avril, 6–2 face aux Ducks d’Anaheim au Honda Center le 16 mai et 5–4 en prolongation face aux Blackhawks de Chicago au United Center, dimanche soir.

Le Wild du Minnesota est l’autre équipe qui a réussi à gagner dans de telles circonstances à l’étranger, l’emportant 5–4 en prolongation face à l’Avalanche du Colorado, le 30 avril dernier, au Pepsi Center.

Kings c. Rangers : une série différente du calendrier régulier?

Soulignons que lors du calendrier régulier, les deux équipes en finale de la Coupe Stanley ont présenté un dossier de 1–1-0 dans leurs deux duels, les Rangers ayant gagné 3–1, au STAPLES Center, le 7 octobre dernier, alors que les Kings triomphaient 1–0, au Madison Square Garden, le 17 novembre 2013.

Le gardien Jonathan Quick espère ne pas concéder un but comme celui de Ryan McDonagh, le 7 octobre dernier!

Dans la présente série, le gardien Jonathan Quick, des Kings de Los Angeles, qui a été victime de quelques buts particuliers en 2013–2014, espère ne pas être victime d’un but comme celui qui a été réussi par le défenseur Ryan McDonagh, des Rangers de New York, lors du gain de 3–1 de ces derniers, le 7 octobre dernier, au STAPLES Center de Los Angeles.

Le numéro 27 des Rangers, avait marqué un but en désavantage numérique, d’une distance de 165 pieds, à 4:39 de la 3e période, durant une punition à Benoit Pouliot, qui avait été chassé à 4:33 et après avoir vu le centre Brian Boyle remporter la mise en jeu, en territoire défensif, McDonagh avait effectué un dégagement à l’autre bout de la patinoire et un mauvais bond avait surpris Quick et ce but avait porté le score 3–1 et avait eu l’air de paralyser les Kings qui n’avaient pu rien faire pour combler cet écart par la suite.

Le gardien des Kings devra s’abstenir de faire des cadeaux à ses adversaires, car son vis-à-vis, Henrik Lundqvist, des Rangers de New York, connaît actuellement des séries irrésistibles et est un sérieux candidat au trophée Conn-Smythe, remis au joueur par excellence des éliminatoires, qui fut justement remporté par Quick, lors de la conquête de la Coupe Stanley en 2011–2012.

Tout ce qui s’est passé avant la présente finale ne compte plus et souhaitons assister à une excellente finale et que la meilleure équipe l’emporte!

LES 14 SÉRIES DISPUTÉES DANS LES SÉRIES DE 2013-2014

ASSOCIATION DE L’EST

(PREMIÈRES SÉRIES)

Boston 4 Detroit 1 (favorite)

Pittsburgh 4 Columbus 2 (favorite)

Montréal 4 Tampa Bay 0 (négligée)

Rangers 4 Philadelphie 3 (favorite)

(DEUXIÈMES SÉRIES)

Montréal 4 Boston 3 (négligée)

Rangers 4 Pittsburgh 3 (négligée)

(FINALE DE L’ASSOCIATION EST)

Rangers 4 Montréal 2 (négligée)

ASSOCIATION DE L’OUEST

(PREMIÈRES SÉRIES)

Anaheim 4 Dallas 2 (favorite)

Minnesota 4 Colorado 3 (négligée)

Chicago 4 St Louis 2 (négligée)

Los Angeles 4 San Jose 3 (négligée)

(DEUXIÈMES SÉRIES)

Los Angeles 4 Anaheim 3 (négligée)

Chicago 4 Minnesota 2 (favorite)

(FINALE DE L’ASSOCIATION OUEST)

Los Angeles 4 Chicago 3 (négligée)

LES SEPT MATCHS DÉCISIFS DANS LES ÉLIMINATOIRES DE 2013-2014

30 avril 2014-Philadelphie 1 à Rangers 2

30 avril 2014-Minnesota 5 au Colorado 4 (pro.)

30 avril 2014-Los Angeles 5 à San Jose 1

13 mai 2014-Rangers 2 à Pittsburgh 1

14 mai 2014-Montréal 3 à Boston 1

16 mai 2014-Los Angeles 6 à Anaheim 2

1 juin 2014-Los Angeles 5 à Chicago 4 (pro.)

*

Quelle volte-face sur leur rendement du calendrier régulier!

On répète que les statistiques de la saison régulière ne veulent plus rien dire lorsque nous sommes dans les séries éliminatoires et c’est le cas du rendement en attaque des Kings de Los Angeles.

En effet, la formation dirigée par Darryl Sutter, qui avait terminé aussi loin que la 25e position dans les 82 matchs réguliers, ne marquant que 206 buts, une moyenne de 2,51 par rencontre, a littéralement traversé les gardiens adverses dans les éliminatoires, marquant pas moins de 73 buts en 21 rencontres, une haute moyenne de 3,48 par rencontre, la plus élevée du circuit.

La défense est passée du premier au dernier rang!

Le plus drôle est le fait que la troupe de Darryl Sutter, qui a remporté le trophée Bill-Jennings pour avoir concédé le moins de buts dans la saison régulière, 174 en 82 matchs, une moyenne de 2,12 par match, a été plus que généreuse dans les éliminatoires, concédant pas moins de 60 buts (le plus haut total du circuit), lors de ses 21 matchs, une moyenne de 2,86 par rencontre.

La moyenne défensive des Kings n’est pas la plus élevée de la LNH, car les autres équipes ont concédé moins de buts, mais en beaucoup moins de matchs également.

On peut dire que les Kings ont emprunté un chemin qui est contraire aux habitudes, car c’est normalement plus difficile de marquer des buts dans les éliminatoires et la défense est beaucoup plus hermétique que lors du calendrier régulier.

En 2011-2012, les Kings avaient été extraordinaires en défense

Soulignons que les Kings de Los Angeles ont vraiment oublié leur recette gagnante de la saison 2011–2012, car ils avaient gagné la Coupe Stanley en disputant 20 matchs et ils avaient concédé seulement 30 buts, une incroyable moyenne de 1,50 par match, alors que leur attaque avait marqué 57 buts, une moyenne de 2,85 filets par rencontre.

Que verrons-nous de la part de cette équipe expérimentée en cette finale de 2013–2014?