En avance 3-1 face aux Bruins de Boston, les Sénateurs d'Ottawa auront la chance de mettre un point final à cette série vendredi alors que la confrontation se transportera dans la capitale nationale pour le cinquième match.

Les hommes de Guy Boucher ont poussé les Bruins dans leurs derniers retranchements grâce à une victoire de 1-0 acquise mercredi. Les joueurs des Sénateurs ne veulent surtout pas tomber dans le piège de la confiance. Le vétéran Alexandre Burrows a déclaré à l'émission «On jase» du RDS.ca que lui et ses coéquipiers savent que rien n'est encore joué. « Je sais que c'est cliché, mais la quatrième victoire est toujours la plus dure à obtenir. Pour l'avoir déjà vécu, je sais que c'est la plus difficile. Je me souviens en 2011 avec les Canucks de Vancouver, on avait pris les devants 3-2 en finale contre les Bruins et ils avaient gagné les matchs six et sept. »

Burrows estime que le succès des siens repose sur le fait que les quatre trios contribuent à l'intérieur de la stratégie suggérée par l'entraîneur. « Tout le monde essaie d'apporter son grain de sel et de bien faire à l'intérieur de notre système de jeu. On a assisté à plusieurs belles performances dont celles de Bobby Ryan qui a marqué de gros buts et de Derick Brassard qui a gagné 20 mises en jeu contre Patrice Bergeron à Boston en plus de marquer des buts importants dans les parties deux et trois. Que dire des passes d'Erik Karlsson et des buts de Mike Hoffman. Il y a aussi le travail du gardien Craig Anderson. »

Mais avant tout, Burrows vante le leadership d'Erik Karlsson qui inspire toute son équipe. « Il est le meilleur joueur avec lequel j'ai joué et il me le confirme tous les matchs avec sa façon de gérer la partie. Il y a des joueurs qui tentent de donner tout ce qu'ils ont pour avoir des résultats, mais lui sait quand pousser pour aller ce qu'il faut. Mercredi, il jouait son match et à un certain moment, on l'a vu exploser pour aller chercher une échappée. En deuxième, il a décidé d'en donner un peu plus, ce qui a provoqué une punition aux Bruins. En troisième, il a dit que c'était 0-0 et qu'il était temps de faire un jeu. On l'a vu faire une feinte de tir passe qui a mené au but de Ryan. »

L'athlète de Pincourt, qui est toujours à la recherche d'un premier point en séries, sait ce qui attend son équipe demain face à des Bruins désespérés, mais il se dit impressionné par la maturité qui règne dans le vestiaire.

« On dirait que les gars ne sentent pas la panique sur le banc. On a eu des hauts et des bons au cours des parties à Boston, mais les gars gèrent bien les moments de pression jusqu'à présent. Je suis convaincu que Guy va rappeler à la prochaine réunion qu'on ne doit pas se péter les bretelles parce qu'on n'a rien gagné. Le premier trio des Bruins est excellent et on sait que ça ne prendra pas grand-chose pour voir les autres débloquer. »