Avec le mois d’octobre infernal qu’il a vécu devant le filet de son équipe, les partisans du Canadien l’auraient certainement conspué s’il avait joué à Montréal et les médias auraient voulu l’échanger. Mais voilà que tout c’est replacé en novembre, même qu’il connaît actuellement la meilleure séquence de sa carrière. Vous avez deviné de qui je parle?

Bien entendu, je parle de Marc-André Fleury qui a finalement retrouvé son sourire habituel depuis quelques semaines. Rejoint chez lui à Pittsburgh, le gardien québécois qui a célébré son 26e anniversaire de naissance dimanche dernier, ne cache pas que le mois d’octobre a été long et pénible. Après ses sept premiers départs, il ne comptait qu’un seul gain et il avait alloué 23 buts au cours de cette séquence pour une moyenne de 3,29. Pendant ce temps, son auxiliaire Brent Johnson empilait les victoires. «Le mois a été long et difficile mais le pire, c’est que je ne jouais pas tellement différemment. Gilles Meloche, notre entraîneur des gardiens a sorti des séquences des séries 2009, quand j’ai gagné la Coupe Stanley. Il n’y avait rien de changé dans mon style. Mais on ne jouait pas bien défensivement en octobre. Je faisais face à environ trois échappées par match et on donnait cinq ou six deux contre un en plus. C’est certain que je paraissais mal, explique Flower. Mes amis et mes coéquipiers ont été très gentils avec moi et tout le monde m’encourageait…Sauf que c’était tannant en même temps puisqu’on ne me parlait que de ça!».



Curieusement, le vent a tourné d’un seul coup. Après avoir passé une semaine à réchauffer le banc, le gardien numéro un des Penguins a perdu perdu son premier départ de novembre, le 5 face aux Ducks. Il a encore attendu une autre semaine avant de renouer avec l‘action et le 12 novembre, Fleury ne concédait qu’un but au Lightning de Tampa Bay pour signer son premier gain dans le nouvel édifice des Penguins, le Consol Energy Center. «Les partisans ont été incroyables avec moi. Quand on a annoncé mon nom pour la formation partante, les gens se sont mis à crier « Fleury, Fleury…». Je n’ai jamais senti qu’ils me laissaient tomber. C’était l’fun de voir qu’ils m’encourageaient et qu’ils ne voulaient pas me jeter en bas de l’autobus!», explique t-il. Ce gain acquis face à l’équipe de Guy Boucher était le 150e de sa carrière, et à 25 ans et 349 jours, il devenait le septième gardien le plus jeune de l’histoire à atteindre ce plateau.

Depuis ce match, Fleury a remporté huit matchs et encaissé une défaite en prolongation face aux Rangers, le 15 novembre. C’est la première fois de sa carrière qu’il dispute neuf de parties de suite sans perdre en temps réglementaire. «Je ne fais rien de spécial sauf que j’ai ben du fun! Le hockey était la pire chose au monde il y a un mois et là tout est revenu comme avant!»

Incroyable comme les choses changent rapidement parfois dans le monde du hockey.



OCTOBRE

Fiche : 1–5

Moyenne de buts alloués : 3,35

Taux d’efficacité : ,863

NOVEMBRE

Fiche : 8–1-1

Moyenne de buts alloués : 1,96

Taux d’efficacité : ,931