J’ai assisté les 26 et 27 août au Sommet québécois du hockey. Durant deux jours, des intervenants de renom ont analysé les forces et les faiblesses de notre sport national.

Bien sûr, chaque participant à ce Sommet a à cœur l’avenir du hockey au Québec. Le premier constat est qu’il faut conjuguer les efforts à tous les niveaux du hockey mineur pour qu’il devienne agréable à pratiquer. Ces efforts doivent développer l’intégralité des jeunes avec pour objectif d’en faire de meilleurs êtres humains. Ce développement est physique, émotionnel et mental. Alors, comment faire pour y parvenir.

L’apprentissage du hockey doit être plaisant que ce soit au niveau participatif ou compétitif. Il faut davantage développer les habiletés techniques et tactiques et offrir aux jeunes de cinq à 18 ans des entraîneurs compétents.

Il faudra de l’imagination pour ramener les jeunes au hockey. Il faudra cesser de focaliser sur la victoire au profit de l’acquisition d’aptitudes selon les groupes d’âge. N’oublions jamais que moins de un pour cent des jeunes hockeyeurs se joindront un jour aux rangs professionnels.

Les infrastructures québécoises sont vétustes. Il en faut de nouvelles pour favoriser les entraînements. N’est-il pas inadmissible qu’en Ontario, les jeunes s’entraînent deux fois plus souvent qu’au Québec parce que nos voisins ont davantage d’arénas. Et que dire de nos entraîneurs, des bénévoles avec beaucoup de désir mais qui doivent être chapeautés par de vrais entraîneurs rémunérés qui ont les connaissances et les compétences pour faire progresser nos jeunes. C’est tout de même inacceptable que notre sport national soit dirigé principalement par des amateurs au moment où les jeunes font l’acquisition d’aptitudes importantes à leur développement.

Le hockey mineur est sécuritaire. Il peut y avoir des accidents comme dans la pratique de n’importe quel autre sport mais au Canada, on applique la politique de tolérance zéro pour les coups à la tête, les pénalités sont plus sévères et on insiste sur le respect. On doit alors faire un effort pour en convaincre les parents qui ne voient que la violence du hockey professionnel.

Pour recréer un engouement envers hockey québécois, il faut le rendre plus SEXY pour plaire à la génération Y et également à la prochaine, la génération Z.

Les recommandations du Sommet sont réalisables à moyen terme mais il faudra de l’argent pour la construction d’arénas et pour payer des entraîneurs compétents.

Et pour que tous les niveaux du hockey mineur accordent enfin leurs instruments, ça prend un grand « BOSS » N’est-il pas grand temps qu’il y ait au Québec un Ministère des Sports ? Ce ministre aura une vision, une direction et saura communiquer avec les intervenants à tous les niveaux.

En terminant, Pierre Boivin, ancien président du Canadien de Montréal a lancé une mise en garde. Ce sommet a-t-il dit doit donner des résultats sinon les journalistes critiqueront. J’ajouterai qu’ils auront raison de le faire.