(RDS) - À 24 ans, Marc-André Bergeron a touché le gros lot cet été lorsque les Oilers lui ont consenti un contrat de quatre ans qui lui rapportera 3,8 millions de dollars, sans compter plusieurs bonis intéressants et facilement accessibles. C'est un contrat qui lui assure un avenir très confortable. Mais, pour le moment, le jeune défenseur n'a pas le coussin financier d'un vétéran.

Jamais repêché et avec seulement 59 parties d'expérience dans la Ligue nationale, c'est la première fois qu'il paraphe une entente si lucrative et, dans son cas, le conflit l'affecte monétairement.

"J'ai pas touché un seul sous de ce gros contrat. J'ai justement rencontré mon conseiller financier cette semaine et c'est certain que le budget change", a indiqué le défenseur.

Bergeron sait très bien cependant que son histoire ne fera pas pleurer personne. Même si l'odieux de la situation revient aux propriétaires, les amateurs ne prendront jamais les joueurs en pitié dans ce conflit. Le défenseur des Oilers croit que les amateurs comprendraient peut-être s'ils étaient mieux informés. D'ailleurs, à ce niveau, il estime que même les joueurs n'ont pas tous les détails nécessaires dans ce dossier.

"Aussi bien encadré et gros que ça a l'air, il y a un manque d'informations", a soutenu Bergeron.

-Les vraies grosses vedettes ne semblent pas vouloir se mêler du conflit?

"C'est bien vrai. Regardez Peter Forsberg par exemple. Il va jouer toute l'année en Suède. C'est ça le problème. Personne ne veut se mouiller de peur de se mettre les partisans à dos...ou par peur de perdre des amis", a indiqué Bergeron.

En attendant que le lock-out prenne fin, Bergeron prendra part à la Caravane McDonald's comme plusieurs autres joueurs québécois. Il ne s'attend pas à ce que le conflit se règle à court terme et malgré son jeune âge, il en connaît autant, sinon plus que beaucoup de vétérans.

Sa mère Lucie est la présidente du syndicat où elle travaille depuis nombre d'années. Le soir, à la table familiale à Trois-Rivières, les sujets ont souvent tourné autour des principes et des causes défendues par la mère de Marc-André.

"C'est exactement les mêmes problèmes à l'exception des montants. Tout indique que l'entreprise où ma mère travaille va bientôt fermer J'espère que c'est pas ce qui attend la LNH", a affirmé Bergeron.