Quelle performance des Bruins de Boston depuis le début de cette finale!

À l’exception de la première période du deuxième match, les Bruins jouent vraiment comme les éventuels champions de la coupe Stanley depuis leur victoire en prolongation face aux Maple Leafs de Toronto. Ils ont facilement disposé des Rangers et des Penguins comme si cette remontée lors du septième match de la première ronde leur avait littéralement donné une dose de confiance inébranlable.  Boston est en train de nous prouver que, malgré une saison en dents de scie, ils sont définitivement la meilleure équipe de la division Nord-Est et possiblement de l'Association Est. 

Le timing des performances y est pour beaucoup aussi. Il est primordial de connaître une saison complète comme Pittsburgh l'a fait, mais c'est encore plus important d'atteindre l'apogée des performances au bon moment. C'est exactement ce que les Bruins sont en train de faire, car chacun des joueurs jouent bien au même moment.

Tel que mentionné plus haut, Boston a connu sa part de ratés au cours de la saison. Malgré de bonnes statistiques, Tuukka Rask pouvait être chancelant par moment (dont quelques-uns face au CH), Milan Lucic a dormi pratiquement toute la saison et en tant qu'équipe, les Bruins se cherchaient.

Par contre, depuis que Claude Julien a pris la décision de punir Lucic en le rayant de la formation pour un match, le gros ailier est de retour à sa dominance connue. Son trio avec David Krejci et Nathan Horton a été excellent, pour ne pas dire dominant, depuis le début des séries.

Rask est le meilleur gardien des séries, bien que suivi de très près par Corey Crawford, et Zdeno Chara nous démontre encore une fois pourquoi il est l'un des meilleurs défenseurs de la LNH. Après avoir muselé les canons des Penguins, il fait le même coup aux Toews, Kane, Hossa et compagnie. Sa grande forme physique lui permet de jouer ces longues minutes sans affecter la qualité de son jeu.

La perte de Gregory Campbell a définitivement affecté l'efficacité du quatrième trio, mais Julien a eu la main heureuse en réunissant Daniel Paille, Chris Kelly et Tyler Seguin. Ces trois joueurs jouent leur rôle à merveille depuis le début de cette finale et, en prime, ils marquent des buts importants.

En défensive, les Bruins n'ont pas de grand talent offensif à la Subban, Karlsson ou Letang, mais combien sont-ils efficaces! Les six défenseurs dans l'alignement jouent extrêmement bien défensivement (mis à part Krug) et chacun d'eux peut avoir une certaine contribution en attaque.

Bergeron, le meilleur de tous

Patrice BergeronJe garde la fin de mon texte pour parler du joueur par excellence de ces séries 2013, celui qui, selon moi, devrait recevoir le trophée Conn Smythe : Patrice Bergeron. À mon humble avis, il est le joueur le plus important des Bruins et ce, même quand il ne produit pas offensivement comme ce fut le cas en première ronde lors des six premiers matchs.

Premièrement, n'eut été de Bergeron, les Bruins seraient à la maison pour regarder la finale de la coupe Stanley. Il a été dominant lors de ce septième match en plus de marquer les buts égalisateur et gagnant pour propulser Boston en deuxième ronde.

Le meilleur exemple de son apport à l'équipe est survenu lors du dernier match, le troisième de la finale, alors qu'en plus de marquer le deuxième but des siens, Bergeron a remporté 24 de ses 28 mises en jeu ce qui tout à fait magistral. On voit à l'occasion des pourcentages de 75% à 80% après un match, mais très rarement ces pourcentages surviennent avec 28 mises en jeu effectuées. Patrice est constamment opposé au gros trio adverse, donc remporter ces mises en jeu fait une grosse différence puisque son équipe débute avec la rondelle et, par conséquent, empêche les meilleurs joueurs adverses de travailler à leur guise. Ces autres joueurs offensifs perdent du temps et de l'énergie à récupérer la rondelle au lieu d'établir leurs jeux.

Même Jaromir Jagr a complimenté Bergeron en disant qu'il n'avait jamais vu un joueur aussi affamé défensivement. Cette qualité est une des raisons pour lesquelles les Bruins se retrouvent à deux gains d'un deuxième sacre en trois ans.