Le hockey occupe une place importante dans la vie de l'entraîneur-adjoint John Chabot. Au-delà de cette passion, cet Algonquin de 46 ans est préoccupé par le sort réservé aux communautés autochtones.

«On a affronté des autochtones près de Val-d'Or», a déclaré Chabot. «Ils sont tristes puisque leur bébé est mort hier matin. Leur situation n'est pas la même que chez les blancs, les problèmes sont différents, spécialement chez les jeunes.»

Depuis 25 ans, Chabot et son bon ami Ted Nolan prennent le temps de visiter des communautés autochtones du Québec et du reste du Canada. Ils assument pleinement leur rôle de modèle pour les Autochtones.

«Ce n'est pas parce qu'on n'est pas blanc qu'on ne peut pas faire le travail», explique-t-il. «Il faut travailler et croire en soi. C'est le message qu'on donne aux jeunes. C'est dur pour les jeunes de regarder la télévision et voir ce qui se passe dans le monde du sud. Pour eux, le sud c'est Edmonton, Montréal ou Ottawa. Ce n'est pas la Floride ni le Mexique. Ils ont une vie complètement différente de ce qu'on en comprend.»

Malgré son horaire chargé, Chabot veut continuer de rencontrer et de visiter les jeunes des communautés autochtones.

«Si on peut changer la vie d'une seule personne, ça vaut la peine», admet Chabot.

L'implication de John Chabot ne date pas d'hier. Lorsqu'il évoluait dans la ligue nationale de hockey comme joueur notamment avec le Canadien, Chabot avait aussi à cœur le cheminement des jeunes autochtones.

D'après un reportage de Félix Séguin