ANAHEIM - Marc-André Bergeron a été surpris d'être échangé même s'il ne filait pas le parfait bonheur, loin de là, chez les Islanders de New York.

Il a été davantage ébranlé de passer aux Ducks d'Anaheim, le 26 février, à la date limite des transactions.

"J'étais secoué, a affirmé Bergeron, dimanche. Je me disais, en regardant la liste des défenseurs des Ducks, que s'il y a une position que cette équipe n'a pas besoin d'améliorer, c'est bien en défense!"

L'athlète natif de Saint-Louis-de-France, près de Trois-Rivières, s'est greffé à un groupe de défenseurs vedettes formé des Scott Niedermayer, Chris Pronger, Mathieu Schneider et François Beauchemin.

"Une fois le choc passé, a-t-il continué, je me suis dit que les Ducks sont les champions de la coupe Stanley, qu'ils n'ont pas fait mon acquisition pour rien. Ça ne peut qu'être positif pour ma carrière. J'ai la chance de gagner la coupe Stanley."

Bergeron a pris part à deux des quatre matchs de l'équipe, depuis son arrivée. Il n'a pas affronté le Canadien, dimanche. Il sait qu'on l'a acquis principalement afin d'ajouter de la profondeur, comme police d'assurance, au cas où..

"Je ne m'amène pas ici pour changer le monde. Je ne suis pas le sauveur, a-t-il déclaré. On ne m'a pas précisé quel est le rôle qu'on veut que je fasse. Je n'ai que brièvement discuté avec le directeur général, Brian Burke, qui m'a dit qu'il était heureux d'avoir fait mon acquisition."

Bergeron n'est pas fâché d'avoir quitté les Islanders même s'il s'attendait de terminer la saison à New York.

"J'étais mélangé, je ne savais plus trop ce que l'organisation attendait de moi. Dès le début de la saison, j'ai senti qu¹on ne me faisait plus confiance.

"Je venais pourtant de connaître une super saison. J'avais récolté 46 points, j'avais le sentiment que je venais de décoller", a dit Bergeron, en évoquant surtout les succès qu'il a connus à son arrivée à New York, après que les Oilers d'Edmonton l'eurent échangés.

"Je me voyais comme le premier ou le deuxième défenseur de l'équipe."

Bergeron n'arrive toujours pas à comprendre les raisons qui ont poussé l'entraîneur Ted Nolan à le retrancher de la formation après seulement six matchs.

"Personne ne m'a rien dit. Je n'ai jamais réellement eu d'explications. Je discutais souvent avec les adjoints, Daniel Lacroix et John Chabot. Ils ne savaient pas trop quoi me dire. Même John Chabot m'a dit que je ne jouais pas si mal que ça. J'aurais voulu qu'on me donne l'heure juste. Après les Fêtes, j'estimais bien faire. Je ne me suis pas senti plus apprécié.

"Je n'en veux pas à Ted Nolan, il est comme ça. J'entretenais une relation correcte avec lui. Je n'ai rien de mauvais à dire à son endroit."

A Anaheim, il a retrouvé Pronger, avec lequel il a formé un duo chez les Oilers il y a quelques saisons, Beauchemin, qu'il a côtoyé chez les Bulldogs de Hamilton, et Todd Marchant, ancien coéquipier à Edmonton.

"On voit que les Ducks sont très expérimentés. L'atmosphère est très différente. Les Islanders sont une jeune équipe. Ça me rappelle l'atmosphère qui règnait chez les Oilers l'année qu'on s'est rendu en finale de la coupe Stanley."