OTTAWA - À n'en pas douter, Erik Karlsson était très excité de prendre part à l'entraînement de vendredi matin des Sénateurs d'Ottawa.

Karlsson a subi une rupture partielle du tendon d'Achille le 13 février dernier, quand Matt Cooke, des Penguins de Pittsburgh, a posé le patin sur l'arrière de sa jambe.

Il devait rater le reste de la saison, mais son retour semble de plus en plus possible.

L'arrière de 22 ans a participé à tous les exercices et n'a pas semblé incommodé.

«Même s'il ne s'agissait pas du plus difficile des entraînements, ça a quand même été bien de le faire et ça m'a donné une idée d'où j'en suis, a dit Karlsson. Il n'y a pas d'échéancier. Je ne crois pas que personne ne s'attende à quoi que ce soit de plus que je prenne part à des séances de patinage afin de retouver de bonnes sensations dans ma jambe. Plus je patinerai, le mieux je me sentirai.

«Quand le temps sera venu, probablement que ce sera une décision qui sera prise le jour même.»

Si les Sénateurs ne demandent pas mieux que de ravoir le détenteur du trophée Norris dans leur formation, le principal intéressé ne compte pas précipiter son retour.

«Tous les joueurs blessés veulent revenir le plus vite possible, mais je ne vais pas me mettre dans une situation inconfortable. Je ne vais pas mettre en péril la prochain saison et je ne prendrai pas de décision stupide. Je ne crois pas non plus que quelqu'un me donnera de mauvais conseils. On doit juste regarder comment les choses se passent à compter de maintenant.»

Karlsson devait rater un minimum de trois à quatre mois après l'opération, mais son absence aurait pu être de cinq à six mois. Seulement neuf semaines se sont écoulées depuis qu'il a été opéré, le 14 février. Il ne serait pas exagéré de dire que peu s'attendaient à le voir sur patin à cette date-ci, encore moins de le voir s'entraîner avec l'équipe.

Bien qu'il serait facile de s'imaginer Karlsson de retour dans le feu de l'action, les attentes doivent demeurer réalistes, puisqu'il n'a toujours pas subi quelque contact que ce soit ou pris part à un entraînement vigoureux. Karlsson estime qu'il devra d'abord surmonter ces défis.

«Il faudra aller dans les coins et tenter de récupérer la rondelle avec un gars sur le dos, a-t-il indiqué. Ces petits mouvements qui vous sortent d'embarras à un moment ou un autre et de retrouver le synchronisme, ce sera ça la clef.»

Et même s'il revient au jeu, il pourrait bien ne pas être le même joueur qu'il était avant de se blesser.

«Je ne ressens pas de douleur, ce qui est très bien. Mais je ne serai peut-être pas aussi rapide que je le voudrais. Peut-être que je devrai apporter des ajustements à mon jeu quand je reviendrai au jeu, que ce soit cette saison ou l'an prochain. Ça va sûrement prendre du temps avant que je ne sois revenu à 100 pour cent.»