Phil Kessel et Pascal Dupuis attirent l'attention
LNH vendredi, 18 sept. 2015. 18:49 samedi, 14 déc. 2024. 20:53PITTSBURGH - À Pittsburgh, il y avait beaucoup plus de monde qu’à l’habitude pour le premier jour du camp d’entraînement des Penguins. Évidemment, ça ne se compare pas à ce que l’on a vécu il y a dix ans lors de l’arrivée de Sidney Crosby dans la LNH mais il y a quand même passablement d’effervescence en raison de la venue de Phil Kessel.
Ici, on pense que l’ancienne vedette des Maple Leafs va se retrouver dans un contexte plus favorable qu’à Toronto en n’étant pas exposée aux feux de la rampe, chaque soir. Dans l’ombre de Sidney Crosby et d’Evgeni Malkin, il pourrait exprimer son immense talent et aider les Penguins à redevenir de sérieux aspirants à la Coupe Stanley. Tout le monde reconnaît ses qualités exceptionnelles sur la patinoire. Mais tout le monde est aussi conscient qu’il traîne une mauvaise réputation. On dit de lui qu’il n’est pas le plus vaillant, qu’il est loin de prêcher par l’exemple et qu’il n’a rien d’un leader.
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« Phil, c’est Phil. Il ne va pas changer. Il va utiliser sa vitesse sur l’aile et va marquer des buts avec son tir. Il ne faut toutefois pas tenter de le changer et essayer de le rendre plus physique ou plus travaillant. Il va marquer 40 buts pour nous », de dire David Perron avec sa franchise coutumière.
Pour aider à ce que Kessel se sente le bienvenu, mais fort possiblement pour qu’il comprenne aussi qu’il sera quand même sous étroite surveillance malgré le fait qu’il n’occupe plus le poste de joueur le plus important de son équipe, il a été jumelé à Mario Lemieux lors du tournoi de golf des Penguins, il y a quelques jours. En théorie, c’est un message assez significatif quand le propriétaire désire passer cinq ou six heures avec toi avant de signer un tout premier chèque de paye. C’est aussi une belle tape dans le dos, il faut l’avouer.
Un nouveau-venu qui retient l'attention
Il n’y a pas que Phil Kessel qui retenait l’attention au premier jour du camp d’entraînement des Penguins. La plus belle histoire, c’est indéniablement celle de Pascal Dupuis et elle dépasse largement les limites de Pittsburgh.
Pas un seul match préparatoire n’a encore été disputé dans le circuit Bettman et le vétéran de 36 ans est déjà presque assuré de graver son nom sur le trophée Bill-Masterton, dans plus de neuf mois. L’attaquant québécois revient de loin. Très loin même. Forcé au repos en raison d’un dangereux caillot sanguin développé à la suite d’une opération à un genou, Dupuis n’a joué que 16 matchs la saison dernière… dont 5 malgré la présence de ce caillot qui aurait pu lui être fatal. Il aurait pu décider de tout arrêter et personne n’aurait remis en question sa décision. Une belle carrière de plus de 850 parties, une coupe Stanley, une femme qu’il aime, quatre enfants extraordinaires et des millions de dollars en banque, c’est déjà beaucoup plus que la grande majorité des joueurs qui mettent un terme à leur carrière. Mais il s’est tout de même défoncé comme un aliéné pour retrouver ses coéquipiers des Penguins. Dupuis qui n’a jamais été repêché ne cache pas que le camp d’entraînement 2015 est différent des quinze autres qu’il a vécus depuis le début de sa carrière.
« Je me sens en très grande forme et ça fait dix mois que je travaille pour ça, explique le joueur des Penguins. Je suis content d’être de retour, d’avoir ma place dans le vestiaire et d’être un gars comme les autres sur la patinoire. Tout a bien été jeudi lors des tests physiques. À mon âge, je connais bien mon corps et je sais que je devrais avoir un bon début de saison. »
Par contre, la routine sera dorénavant différente pour lui. Chaque matin, il doit s’injecter un anticoagulant afin de prévenir les risques de récidives. Les médecins de l’équipe le suivent aussi de très près, car Dupuis demeure un cas potentiellement plus risqué. Et il n’a pas besoin de faire des détours ou d’attendre à l’urgence pour rencontrer un médecin. Le 14 août dernier, les Penguins ont inauguré un nouveau site d’entraînement ultra-moderne construit en partenariat avec l’hôpital UPMC. D’un côté de ce magnifique complexe de 70 millions de dollars, il y a des médecins et de l’autre des joueurs de hockey!
Le retour de Pascal Dupuis
Pascal Dupuis s’attend à participer au match préparatoire face au Canadien qui sera disputé le 28 septembre prochain dans le nouveau building à Québec. Marc-André Fleury, Kristopher Letang et David Perron souhaitent aussi être du rendez-vous et ils ont l’intention de s’arranger pour être là en exprimant clairement leur demande à la direction du club. Il y a toutefois un petit nuage gris qui se pointe à l’horizon, car les Penguins vont livrer trois parties en autant de soirs et la première escale aura lieu à dans la Vieille Capitale.
Daniel Sprong et le Québécois Jean-Sébastien Dea devraient jouer face au Tricolore. On pourrait aussi voir le vétéran Tom Kostopoulos qui roule sa bosse dans la LAH et qui fait du bon boulot avec les jeunes Penguins à Wilkes-Barre. Mais il n’est pas le plus vieux joueur présent au camp à Pittsburgh. À 41 ans, Sergei Gonchar espère prolonger sa carrière et obtenir un contrat dans la ville de l’acier.