Les fans des Stars de Dallas – oui il y en a – et plus particulièrement les fans de Tyler Seguin attendaient une suspension plus salée à l’endroit de Dmitry Kulikov. Le défenseur des Panthers a écopé quatre matchs pour sa mise en échec illégale à l’endroit de Seguin qui ratera entre trois à six semaines en raison d’une blessure au genou subie sur le jeu.

Quatre matchs c’est un bon début. Mais quand on regarde bien le jeu, quand on prend en considération le fait qu’il a fait culbuter Seguin en lui tombant volontairement dans les jambes et que la vedette des Stars a été blessée – oui ça entre en ligne de compte – il me semble que Kulikov aurait mérité davantage.

Pas beaucoup plus, mais plus.

Quelque chose comme cinq matchs.

Selon les informations obtenues au cours de l’après-midi, cette sanction de cinq parties était d’ailleurs dans la mire de Stéphane Quintal et de ses associés du bureau de la sécurité des joueurs.

Après avoir entendu la version des faits de Kulikov qui s’est bien défendu, les responsables de la LNH ont délibéré. Le geste étant sévère, ils tenaient à lui imposer une sanction qui l’est tout autant. En consultant les précédents de même nature relevés au cours des derniers mois, les responsables de la LNH ont frappé un mur : une sanction imposée à Brand Marchand, des Bruins de Boston, en janvier 2012.

Coupable d’un geste similaire à celui reproché à Kulikov, une culbute assénée à Sami Salo alors avec les Canucks de Vancouver, Marchand avait été frappé par une suspension de cinq matchs.

À l’époque, Marchand avait subi les foudres de la LNH pour la gravité objective de son geste et aussi en raison du fait qu’il était un récidiviste. La petite peste des Bruins avait fait l’objet, un an plus tôt, d’une sanction de deux rencontres.

Malgré la gravité du geste à l’endroit de Seguin et le fait que la vedette des Stars soit blessée, Kulikov n’est pas considéré comme un joueur violent et/ou salaud. De plus, il s’agit de sa première rencontre avec les responsables de la discipline de la LNH.

Dans ces circonstances, Stéphane Quintal et ses acolytes auraient difficilement pu se montrer aussi sévères à l’endroit de Kulikov qu’à l’endroit de Marchand.

Ce dernier épisode devient toutefois une leçon intéressante à garder en mémoire. Car la LNH vient de se retrouver prisonnière de ses propres sanctions antérieures. Forts de cette expérience, les responsables de la sécurité devront donc s’assurer de maintenir un niveau de sévérité suffisant pour éviter une situation comme celle encourue dans le dossier Kulikov.

Car si Marchand avait écopé, il y a deux ans, une suspension de sept ou huit parties, ce qui n’aurait pas été exagéré soit dit en passant, la LNH aurait pu imposer une suspension de cinq ou six matchs à Kulikov. Ce qui aurait été justifié.