Depuis son arrivée au camp des Islanders de New York, Anthony Beauvillier a obtenu toutes les opportunités de la part du personnel d'entraîneurs de prouver qu'il a suffisamment progressé pour évoluer dès cette année dans la LNH.

Cette confiance se traduit notamment par les 17 minutes 30 secondes qu’a passées sur la glace le no 72 des Islanders, dont 2 minutes 25 secondes sur l’unité d’avantage numérique, lundi, dans un gain de 3-0 face aux Rangers. Beauvillier a décoché trois lancers au but.

« Ça me donne des chances de performer et d’avoir des chances de compter. Plus que tu joues, plus tu es dans le match. Ça facilite aussi beaucoup l’adaptation », a raconté le jeune homme de 19 ans au micro de l'émission On jase.

« Depuis que j’ai été repêché, je me sens bien dans leur organisation. Ils m’ont dit à plusieurs reprises que je faisais partie de leur identité. C’est le fun d’avoir leur appui. Je fais tout en ma capacité pour rester le plus longtemps », a élaboré le choix de premier tour en 2015, le 26e au total.

Inévitablement, les recrues sont confrontés à une période d'ajustement en passant du calibre junior à celui des professionnels.

« Physiquement c’est plus dur, a-t-il concédé. Les gars sont plus âgés, donc plus forts sur leurs patins. Mais la grosse différence, c’est assurément le temps et l’espace que tu possèdes lorsque tu reçois la rondelle. Tu dois faire tes jeux rapidement. »

Parmi les multiples apprentissages de Beauvillier à son deuxième camp chez les Islanders, il y a celui des mises en jeu. Lundi, il a évolué au centre d'Anders Lee et d'un autre ancien premier choix, Josh Ho-Sang.

« Au centre, ce n’est pas nécessairement facile. Certains gars sont des spécialistes et sont payés spécifiquement pour cette facette-là de leur jeu. Je crois que dans mes deux matchs préparatoires jusqu’à présent, j’ai maintenu une efficacité de 47 %. Dans le junior, ce ne serait pas très bon, mais pour une recrue qui affronte des vétérans, c’est satisfaisant », a-t-il relativisé.

Même s'il n'exclut pas la possibilité que l'état-major le renvoie dans le circuit Courteau pour une dernière année avec les Cataractes, l'auteur de saisons de 42 et 40 buts (en 47 matchs) à ses deux dernières campagnes dans la LHJMQ préfère ne pas trop y songer.

« Pour l’instant, ma tête est à New York. Mais si on me renvoyait à Shawinigan, ce ne serait pas nécessairement une déception. On aura encore une grosse équipe et des chances de se rendre loin en séries. Le Championnat du monde junior disputé à Montréal et la chance de gagner quelque chose (dans la LHJMQ) seraient intéressants aussi. J'ai encore des choses à prouver. »