Dans la première ronde, l’avantage de la glace a été trompeur

Les équipes locales ont été dominantes affichant un dossier de 30-17 en 47 matchs

Contrairement à l’an dernier, l’avantage de la glace a été d’une importance capitale dans la première ronde des éliminatoires de la LNH.



En effet, lors des 47 premiers matchs, les équipes locales ont présenté une excellente fiche de 30–17, une moyenne de victoires-défaites de ,638, ce qui est plus qu’excellent et les équipes locales ont surclassé leurs adversaires 133–114 (plus 19) au chapitre des buts marqués-concédés.

Ce rendement est vraiment une volte-face comparativement à la première ronde de l’an dernier, alors que dans les 48 matchs de ce premier tour, les équipes locales n’avaient pu faire mieux qu’un misérable dossier de 18–30 (,375), en plus d’avoir été surclassées 127 à 115 (moins 12) au chapitre des buts marqués.

Il faudrait ajouter que malgré cette fiche de 30–17 en 47 matchs, seulement trois des huit équipes qui avaient l‘avantage de la patinoire se retrouvent en deuxième ronde, les Penguins de Pittsburgh, les Bruins de Boston et les Blackhawks de Chicago, alors que le Canadien de Montréal, les Capitals de Washington, les Ducks d‘Anaheim, les Canucks de Vancouver et les Blues de St. Louis ont tous raté leur chance d‘avancer au tour suivant.

Dans la série entre les Capitals de Washington et les Rangers de New York, les six premières rencontres ont été remportées par les équipes locales, mais les Rangers ont gagné le septième et décisif duel, 5–0, lundi soir, au Verizon Center.

Lors des 17 rencontres qui ont nécessité de la prolongation, les équipes locales ont eu un rendement de 11–6, une moyenne de réussite de ,647, ce qui est vraiment différent de l’an dernier, car lors des 16 rencontres du premier tour qui avaient nécessité de la prolongation, les équipes locales avaient un un piètre rendement de 4–12 (,250).

Durant les 720 matchs du calendrier régulier, les équipes ont présenté un dossier local de 409–236-75 (893 points), une moyenne de ,620 comparativement à un dossier de 311–322-87 (709 points), une moyenne de ,492 pour les clubs visiteurs.

La deuxième ronde semble débuter de la même manière, car les deux premiers matchs ont été remportés par les équipes locales, les Penguins de Pittsburgh ayant vaincu les Sénateurs d‘Ottawa, 4 à 1, au CONSOL Energy Center, alors que les Kings de Los Angeles, l‘emportaient 2 à 0, contre les Sharks de San Jose, au STAPLES Center, mardi soir.

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Patrick Kane et Jonathan Toews des Blackhawks n’ont pas marqué dans la série contre le Wild

Ils ont été silencieux dans les cinq matchs de la première série

Tout comme en 2009–2010, les Blackhawks de Chicago s’avèrent une formation qui pourrait remporter la Coupe Stanley, eux qui possèdent une attaque dévastatrice et aussi très équilibrée.



En effet, la formation dirigée par Joel Quenneville, qui a remporté le Trophée des Présidents pour avoir remporté le championnat du calendrier régulier, n’a fait qu’une bouchée du Wild du Minnesota, le battant en cinq matchs lors de la première ronde.

Ce qui fut impressionnant lors de cette série, c’est la profondeur de l’attaque des Blackhawks, car les deux super-vedettes Patrick Kane (0–5-5) et Jonathan Toews (0–2-2) n’ont pas marqué un seul but dans les cinq rencontres, eux qui ont vu Patrick Sharp (5–1-6), Marian Hossa (3–3-6) et Bryan Bickell (3–1-4), marquer 11 des 17 buts de l’équipe, alors que Michael Frolik (2–1-3), Andrew Shaw (1–3-4), Duncan Keith (1–4-5), Johnny Oduya (1–1-2) et Marcus Kruger (1–1-2) ont réussi les six autres buts.

Pis, le capitaine Toews fut complètement rayé de la feuille de pointage dans les quatre premiers matchs de cette série, lui qui a réussi à récolter deux assistances lors du gain de 5 à 1, jeudi soir, au United Center.

Soulignons que Kane et Toews ont obtenu de bonnes chances de marquer des buts, mais n’ont pas réussi à trouver le fond du filet, malgré le fait qu’ils aient chacun totalisé 16 tirs sur les gardiens adverses lors des cinq rencontres.

Après avoir excellé lors des séries éliminatoires lors du gain de la Coupe Stanley en 2009–2010, Kane, qui avait présenté une fiche de 10–18-28 en 22 matchs, n’a pu faire mieux qu’un rendement de 1–14-15 lors de ses 18 dernières rencontres éliminatoires, alors que Toews, qui avait remporté le Trophée Conn Smythe, grâce à un dossier de 7–22-29 en 22 matchs, a été limité à un rendement de 3–7-10 lors de ses 18 dernières parties en séries.

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Pour les Blues de St. Louis, la sécheresse semble éternelle …

Ils n’ont jamais gagné la Coupe Stanley depuis leur entrée dans la LNH en 1967

Les Blues de St. Louis devront attendre une autre saison avant de savourer leur première Coupe Stanley, car ils ont encore raté leur coup cette année.



En effet, la formation dirigée par Ken Hitchcock, qui avait remporté les deux premiers matchs face aux Kings de Los Angeles, a bêtement flanché, perdant les quatre matchs suivants et la première ronde en six rencontres (2–4).

Les Blues ont été excellents en défense, le gardien Brian Elliott ne concédant que 12 buts en six matchs, mais l’attaque a encore été anémique, ne marquant que 10 buts lors des six rencontres face aux Kings.

Cela fait en sorte que les Blues sont toujours en quête de la première Coupe Stanley de leur histoire, eux qui ont fait leur entrée dans la Ligue nationale de hockey lors de la saison 1967–1968, lors de la première expansion, qui avait vu le nombre de formations passer de six à douze.

On se souvient que cinq autres équipes avaient été admises dans la LNH à ce moment-là, les Seals de la Californie, les Kings de Los Angeles, les North Stars du Minnesota, les Flyers de Philadelphie et les Penguins de Pittsburgh et les six nouvelles formations avaient été regroupées dans la section Ouest, alors que les six anciennes équipes étaient dans la section Est.

Les Blues de St. Louis avaient participé à la finale lors de leurs trois premières saisons !

Après avoir atteint la finale de la Coupe Stanley lors de leurs trois premières saisons, de 1967–1968 à 1969–1970, les Blues n’ont plus jamais participé à la grande finale, eux qui il faut le dire, avaient eu la tâche facile lors de leurs trois premières campagnes, car ils étaient dans une section très faible et cela avait facilité leur passage en grande finale.

Pour prouver cette chose, soulignons qu’ils ont été balayés dans chacune des trois finales en question, en quatre matchs (0–4), face au Canadien de Montréal en 1967–1968 et 1968–1969 et contre les Bruins de Boston en 1969–1970.

Ils ont eu une fiche de 0–12 en plus d’avoir été surclassés 43 à 17 (moins 26) au chapitre des buts marqués lors des trois participations à la finale.

Les autres équipes de l’expansion de 1967 ont gagné la Coupe Stanley …

Soulignons que les autres équipes de l’expansion ont gagné la Coupe Stanley au moins une fois, les Penguins de Pittsburgh (3 fois), les Flyers de Philadelphie (2 fois), les Stars de Dallas (anciens North Stars du Minnesota, 1 fois) et les Kings de Los Angeles (1 fois), alors que les Seals de la Californie, qui avaient connu un passage difficile, avaient été transférés pour devenir les Barons de Cleveland en 1976–1977 et avaient mis fin à leurs activités à la fin de la saison 1977–1978, effectuant une fusion avec les North Stars du Minnesota.

Ces derniers sont devenus les Stars de Dallas à la fin de la saison 1992–1993 (Bob Gainey était l’entraîneur-chef) et ont remporté la Coupe Stanley en 1999–2000 sous les ordres de Ken Hitchcock.

Après 46 ans, qui pourrait prédire l’année où les Blues de St. Louis remporteront le précieux Trophée ?

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