EDMONTON - Il est le sujet de centaines de sites de discussions dans internet. Certains le comparent à Jésus Christ, on le demande en mariage et on se dit prêt à tout faire pour apprendre à mieux le connaître.

Sur EBay, il y a plus de 1700 articles de lui, des photos, des rondelles, des affiches, qui sont en vente.

Des livres, des blogues, des sites internet parlent des implications numérologiques et de sa fascination pour le chiffre 87. On peut cliquer sur la souris pour trouver de ses photos quand il était un nouveau-né ou voir les dégâts qu'il a causés à la sécheuse familiale en y tirant des miliers de rondelles en s'entraînant dans le sous-sol.

La première super vedette du cyber âge, Sidney Crosby, des Penguins de Pittsburgh, qui dispute ses premiers matches dans l'ouest canadien, vit dans un monde où tout ce qui lui touche semble valoir la peine d'être répandu à la grandeur de la planète.

"Il est bien différent des autres grands joueurs de l'histoire de la LNH parce qu'il a grandi dans ce cyber âge et il connaît beaucoup mieux sa valeur et il sait comment bien vendre son image et celle de la ligue," a dit Dan Mason, professeur en affaires sportives à l'Université d'Alberta.

"Dès le départ, il semblait avoir tout pour lui."

Il y a même un site qui compte les jours jusqu'à ce que Crosby, qui est de Cole Harbour en Nouvelle-Ecosse, quitte les Penguins à titre de joueur autonome pour se joindre au Canadien de Montréal, l'équipe qu'il a toujours affectionnée depuis sa tendre enfance.

Il y a un groupe qui se nomme "Je hais Sidney Crosby". Mais il y a aussi son pendant, le groupe "Je hais ceux qui haissent Sidney Crosby".

Une participante du Facebook déclare même qu'elle deviendra sous peu Mme Sidney Crosby et elle envoie des invitation au mariage. Il y a 631 membres du groupe "J'aime Sidney Crosby" et 356 du groupe "Je désire tellement Sidney Crosby" et un autre qui porte le nom de "Sidney Crosby est un peu comme Jésus". On le décrit comme le sauveur du hockey.

"C'est très accaparant et il faut un certain type de personne pour être en mesure de répondre à toutes les demandes et de se débrouiller malgré toutes les intrusions dans sa vie privée. Ce qui l'a aidé est qu'il était prêt à s'exposer aux médias de cette façon. Certains autres joueurs auraient croulé sous la pression," a dit Mason.

Keith McIntyre, un conseiller en marketing de Mississauga en Ontario, compare Crosby à Tiger Woods. Ces deux-là ne s'associent pas à beaucoup de compagnies, mais les contrats qu'ils obtiennent sont très importants.

Pour McIntyre, la prochaine étape est la conquête de la coupe.

"C'est quand il aura remporté la coupe Stanley qu'on comprendra tout son impact. Sa valeur marchande sera alors augmentée énormément. Le succès et les championnats lui permettront d'atteindre le niveau supérieur."