L'opportunité ratée des Kings
Los Angeles Kings jeudi, 7 juin 2012. 15:33 jeudi, 12 déc. 2024. 15:10
Eh bien, direction New York ce matin au lieu de rentrer à la maison et d'amorcer mes vacances. Les Kings ont raté toute une occasion hier soir de devenir la première équipe depuis les Red Wings de 1998 à balayer la série finale. Mais la statistique qui fait le plus mal, surtout aux partisans, c'est l'opportunité ratée de soulever la coupe Stanley à domicile pour la première fois depuis que les Ducks ont réussi l'exploit il y a cinq ans à Anaheim.
Je sais que le duel entre les Devils et les Kings n'attise pas les passions outre mesure au Québec, mais la réalité veut que le reste du monde du hockey continue d'avancer même lorsque les Canadiens sont en mode restructuration au lieu du mode conquête d'une 25e bannière. Cette même réalité veut aussi que les billets pour assister au match no 4 de la finale étaient très courus à L.A., se marchandant pour 1500$ US la paire dans les sections plus près du plafond que de la glace du Staples Center.
La frénésie et l'excitation se sentaient facilement dans l'air, même par les non-initiés. Les vrais partisans des Kings qui ont peiné pendant 44 saisons de vache maigre, parsemés d'une seule petite présence en grande finale, perdue aux mains de Montréal en cinq matchs en 1993, étaient convaincus que leur jour de gloire était venu.
Cette pression se sentait jusque dans le vestiaire des Kings où le rouleau compresseur, comme on les a souvent surnommés dans ces séries 2012, s'est étouffé au moment même de démarrer le moteur. La guigne qui a accablé les Devils lors des trois premiers matchs de la confrontation s'est retournée contre les « invincibles » alors qu'ils ont raté les plus belles occasions d'ouvrir la marque en première période, frappant le poteau derrière Martin Brodeur à deux reprises.
Comme s'ils avaient l'impression de devoir concrétiser leur victoire dans les vingt minutes initiales, les Kings se sont par la suite repliés en défensive, comme s'ils croulaient sous le poids d'une ville entière, comme s'ils étaient à bout de souffle. Suite aux chances bousillées de Simon Gagné, Dustin Penner (à deux reprises) et Trevor Lewis, Los Angeles semblait pourtant prédestinée aux grands honneurs, obtenant les meilleures occasions et répétant le modus operandi qui leur a si souvent souri depuis l'ouverture de la danse printanière.
Frustré d'un léger contact avec Patrick Elias quelques secondes avant que celui-ci n'enfile le but qui ouvrait le bal, Jonathan Quick n'a pu trouver réponse au tir précis d'Adam Henrique qui marquait par le fait même un troisième but gagnant en éliminatoires, première recrue à atteindre ce plateau depuis Chris Drury et Milan Hejduk tous deux avec l'Avalanche en 1999. Les Devils savent maintenant qu'ils peuvent battre les Kings malgré une performance qui n'était même pas leur meilleure de la série.
Le silence perceptible à la sortie de la foule, électrique une bonne partie de la soirée, en disait long sur l'état d'esprit qui régnait suite au match d'hier. Peut-être pourront-ils assister à la parade suite à une autre victoire de leurs favoris à l'étranger, mais cette conquête se matérialiserait à mille lieus d'une ville qui oubliera vite tant l'offre de divertissement est grande. Une consécration à l'autre bout du continent effacera l'histoire sans championnat des Kings, mais pas le besoin d'une équipe de hockey qui gagne sur ses propres terres pour ses partisans les plus profonds. À moins qu'hier ne fût qu'une grande répétition générale avant le match numéro 6 de lundi prochain.
Je sais que le duel entre les Devils et les Kings n'attise pas les passions outre mesure au Québec, mais la réalité veut que le reste du monde du hockey continue d'avancer même lorsque les Canadiens sont en mode restructuration au lieu du mode conquête d'une 25e bannière. Cette même réalité veut aussi que les billets pour assister au match no 4 de la finale étaient très courus à L.A., se marchandant pour 1500$ US la paire dans les sections plus près du plafond que de la glace du Staples Center.
La frénésie et l'excitation se sentaient facilement dans l'air, même par les non-initiés. Les vrais partisans des Kings qui ont peiné pendant 44 saisons de vache maigre, parsemés d'une seule petite présence en grande finale, perdue aux mains de Montréal en cinq matchs en 1993, étaient convaincus que leur jour de gloire était venu.
Cette pression se sentait jusque dans le vestiaire des Kings où le rouleau compresseur, comme on les a souvent surnommés dans ces séries 2012, s'est étouffé au moment même de démarrer le moteur. La guigne qui a accablé les Devils lors des trois premiers matchs de la confrontation s'est retournée contre les « invincibles » alors qu'ils ont raté les plus belles occasions d'ouvrir la marque en première période, frappant le poteau derrière Martin Brodeur à deux reprises.
Comme s'ils avaient l'impression de devoir concrétiser leur victoire dans les vingt minutes initiales, les Kings se sont par la suite repliés en défensive, comme s'ils croulaient sous le poids d'une ville entière, comme s'ils étaient à bout de souffle. Suite aux chances bousillées de Simon Gagné, Dustin Penner (à deux reprises) et Trevor Lewis, Los Angeles semblait pourtant prédestinée aux grands honneurs, obtenant les meilleures occasions et répétant le modus operandi qui leur a si souvent souri depuis l'ouverture de la danse printanière.
Frustré d'un léger contact avec Patrick Elias quelques secondes avant que celui-ci n'enfile le but qui ouvrait le bal, Jonathan Quick n'a pu trouver réponse au tir précis d'Adam Henrique qui marquait par le fait même un troisième but gagnant en éliminatoires, première recrue à atteindre ce plateau depuis Chris Drury et Milan Hejduk tous deux avec l'Avalanche en 1999. Les Devils savent maintenant qu'ils peuvent battre les Kings malgré une performance qui n'était même pas leur meilleure de la série.
Le silence perceptible à la sortie de la foule, électrique une bonne partie de la soirée, en disait long sur l'état d'esprit qui régnait suite au match d'hier. Peut-être pourront-ils assister à la parade suite à une autre victoire de leurs favoris à l'étranger, mais cette conquête se matérialiserait à mille lieus d'une ville qui oubliera vite tant l'offre de divertissement est grande. Une consécration à l'autre bout du continent effacera l'histoire sans championnat des Kings, mais pas le besoin d'une équipe de hockey qui gagne sur ses propres terres pour ses partisans les plus profonds. À moins qu'hier ne fût qu'une grande répétition générale avant le match numéro 6 de lundi prochain.