C’est un peu anormal, mais le Canadien de Montréal, qui n’a pas réussi à gagner plus d’une rencontre contre le Lightning de Tampa Bay, a excellé défensivement contre cette équipe.

En effet, si le CH accuse un retard de 1-3 après les quatre premiers matchs de la présente série, c’est surtout en raison de son inertie en attaque, n’ayant marqué que 10 buts, seulement deux de moins que le Lightning.

Les deux équipes ont remporté une victoire de 6-2, par un écart de quatre buts, mais la formation de Jon Cooper a été en mesure de remporter les deux gains décidés par un seul but, 2-1, en deuxième prolongation, lors du premier match et 2-1, avec un but à la toute fin de la troisième période, lors de la troisième confrontation.

Il ne faut pas oublier que durant la saison régulière, le Lightning avait marqué 262 buts, le plus haut total de la LNH, devant les Stars de Dallas (261).

Le Canadien a surclassé le Lightning dans les quatre rencontres

Même si certaines statistiques sont un peu trompeuses, il reste qu’au chapitre des tirs au but, le Canadien a surclassé le Lightning dans les quatre rencontres, obtenant 144 tirs, une moyenne de 36,00 par match, comparativement à seulement 102 lancers, une moyenne de 25,50 pour ses actuels adversaires.

Le Canadien a dominé 44-35 (plus neuf), lors du premier match, 29-24 (plus cinq), lors de la deuxième partie, 31-19 (plus 12), lors du troisième duel et 40-24 (plus 16), lors de la quatrième rencontre.

Le gardien Ben Bishop avait été superbe lors des trois premières rencontres, ne cédant que quatre fois sur 104 tirs, une efficacité de ,962, avant de connaître sa première vraie faiblesse, jeudi soir, concédant trois buts sur seulement 14 tirs, lors de ses 25:08 minutes jouées, étant remplacé par le jeune Andrei Vasilevskiy, qui a concédé trois buts sur 26 tirs, lors des 34:52 dernières minutes de la rencontre.

Dans la première ronde, le Canadien avait surclassé les Sénateurs d’Ottawa 224-198 (plus 26) au chapitre des tirs au but, lors des six rencontres, maintenant une moyenne de 37,33 tirs par match.

S’il y a un endroit où le Canadien ne doit pas se retrouver, c’est bien au banc des pénalités, car lors des trois derniers matchs, le Lightning a marqué pas moins de six buts sur 14 avantages numériques, dont deux buts en trois occasions, lors du match de jeudi soir.

Il faut le répéter, aucune partie n’est gagnée d’avance dans la LNH et encore plus, aucune série quatre de sept n’est gagnée, tant qu’une formation n’a pas triomphé quatre fois et dans le hockey d’aujourd’hui, la parité fait en sorte que des remontées de 0-3 ou de 1-3 peuvent se produire n’importe quand.

N’oublions pas que dans sa première série, le Canadien avait pris une avance de 3-0, face aux Sénateurs d’Ottawa, mais ces derniers avaient rebondi avec deux gains de suite, avant de s’incliner 2-0, dans la sixième rencontre, un match qu’ils avaient dominé, mais qui avait été remporté par le brio de Carey Price, auteur d’un record d’équipe de 43 arrêts pour un blanchissages dans les éliminatoires.

 

Le Canadien a marqué autant de buts en désavantage qu’en avantage numérique !

C’est vraiment paradoxal de constater que le Canadien de Montréal puisse être encore en vie avec un rendement aussi bizarre sur ses unités spéciales.

En effet, la troupe de Michel Therrien, qui fait face à l’élimination, contre le Lightning de Tampa Bay, a marqué autant de buts en infériorité numérique (2), qu’en avantage numérique !

Le Tricolore a un rendement de deux buts en 31 supériorités numériques, une efficacité de 6,45%, alors qu’en infériorité numérique, il présente une efficacité de 71,05%, ayant concédé 11 buts en 38 désavantages, lors de ses 10 rencontres, mais a trouvé le moyen de marquer deux buts contre le jeu de puissance de ses adversaires, un sommet dans le circuit, à égalité avec les Blackhawks de Chicago et le Lightning de Tampa Bay.

Avec un rendement global de 77,50 sur 200, le Canadien doit être quasi-parfait lorsqu’il joue à forces égales, car il ne marque pas lorsqu’il se retrouve en avantage numérique et est victime de plusieurs buts, lorsqu’il écoule les pénalités.

Que nous réserve le match de ce soir sur ces fameuses unités spéciales ?

LES QUATRE MATCHS DU CANADIEN CONTRE LE LIGHTNING

1 mai 2015-Tampa Bay 2 à Montréal 1 (2e pro.) (44-35)

3 mai 2015-Tampa Bay 6 à Montréal 2 (29-24)

6 mai 2015-Montréal 1 à Tampa Bay 2 (31-19)

7 mai 2015-Montréal 6 à Tampa Bay 2 (40-24)

9 mai 2015-Tampa Bay à Montréal (19h)

 

Pas moins de 25% des matchs ont pris fin par un résultat identique de 2-1

On sait que le hockey des séries éliminatoires est serré et qu’il y a moins de buts que lors des matchs du calendrier régulier.

En effet, lors des 64 premiers matchs disputés, il y a eu pas moins de 16 rencontres (25,00%), qui ont pris fin par un résultat serré de 2-1, où seulement trois buts ont été marqués, sans oublier que sept matchs ont été décidés en prolongation.

Lors de la première ronde, 11 des 47 matchs (23,40%) ont été décidés par ce score de 2-1, alors que dans la deuxième ronde, pas moins de cinq des 17 parties, l’ont été avec ce résultat, dont trois des cinq matchs dans la série entre les Capitals de Washington et les Rangers de New York.

Pour la formation dirigée par Alain Vigneault, elle a vu pas moins de sept de ses 10 rencontres (70,00%) se terminer par ce pointage de 2-1, quatre en cinq matchs, face aux Penguins de Pittsburgh, lors de la première ronde et trois des cinq rencontres, dans la présente ronde, contre les Capitals de Washington.