Mercredi soir avait lieu la première partie de l’histoire de la Ligue des Grosses Poches. Devant une foule animée – une spectatrice –, une vingtaine d’amis et collègues de travail se sont réunis pour donner le coup d’envoi à une ligue bien spéciale.

La Ligue des Grosses Poches, c’est une compétition d’un calibre moyen, pour ne pas dire « assez moyen » dans certains cas. En fait, la ligue a été créée pour permettre à ceux qui ne jouent pas souvent au hockey de pouvoir le faire de façon « organisée » comme de vrais pros. La East Coast League des ligues de garage entre amis.

Vous aurez devinez qu’aucun recruteur professionnel n’était présent. Lacunes sur le patinage et difficultés à contrôler la rondelle, ce n’est pas évident pour tout le monde de faire la transition entre la patinoire extérieure du quartier à la belle glace intérieure, en plus de tout l’équipement requis. Reste que le patinage, c’est bien secondaire quand le plaisir est au rendez-vous.



La plupart d’entre eux savent patiner… j’ai bien dit « la plupart » puisque pour d’autres, c’était la première fois qu’ils enfilaient un équipement complet pour jouer une vraie partie. Le plus habile patineur du groupe était possiblement… l’arbitre. Il a su appliquer les règlements habituels – à quelques exceptions près. Ce n’est pas tous les joueurs qui sont habitués de composer avec les pénalités, les hors-jeu ou les dégagements refusés. Faut dire que chaque pénalité décernée se transformait en tir de pénalité pour l’autre équipe… il y en a eu quatre en tout. Que d’action!

L’arbitre, vraiment le plus rapide? Pas tout à fait. Les deux gardiens de but en uniforme sont également d’excellents joueurs, mais avec un équipement aussi imposant, ça change la donne un peu. Il s’agissait de leur première expérience en tant que portier… En habit de joueur, ils sont de dangereux attaquants.

Aucune réelle compétition n’existait sur la patinoire et aucun coup salaud n’était à prévoir. Du hockey amical, comme une grande famille saurait le faire.

Au terme des 90 minutes, l’équipe avec les chandails foncés l’a emporté 13 à 9 sur les chandails blancs. Tout un festival offensif.

Il y a eu trois tours du chapeau, mais certains comme mon ami Benoit Beaudoin en était à son premier match À VIE sur une vraie patinoire. Son équipe s’est inclinée, mais il a quand même eu la chance de marquer le premier but de sa « carrière ». Pas le plus beau but de l’histoire – une rondelle poussée au fond du filet à la suite d’une mêlée et un gardien qui avait les quatre fers en l’air. Dans le même genre que Guillaume Latendresse dans la LNH. Là s'arrête la comparaison entre Benny Boy et Tender.





_La rondelle a finalement été retrouvée!_

Au lendemain de cette rencontre épique, les muscles endormis depuis quelques années ont laissé place à la douleur. Du moins, dans certains cas, ceux qui ont découvert ce qu’était la réalité de jouer une partie complète.

J’y suis allé pour le plaisir, comme annonceur (avec un micro qui ne fonctionne pas) / marqueur / photographe et surtout, pour avoir la chance de vivre ça avec les gars. Même si c’était difficile par moment, ils avaient toujours un sourire dissimulé à travers la grille de leur casque.

La prochaine partie est prévue dans deux semaines et la plupart des joueurs ont déjà confirmé leur présence. Ils semblent bien avoir apprécié leur baptême et tout indique que la ligue poursuivra ses activités jusqu’au début de l’été.

Bon succès à la ligue… et à ses joueurs!