À Boston, les attentes sont énormes ce printemps et pour cause, puisque les Bruins ont connu une saison de rêve.

Plusieurs sont persuadés que l'édition de 2008-09 est la meilleure depuis 1972. Si les partisans parlent de coupe Stanley, Claude Julien se garde de brûler les étapes et il demeure très terre-à-terre.

"C'est peut-être une des meilleures équipes depuis 1972 en saison régulière mais nous n'avons rien prouvé en séries," déclare l'entraîneur des Bruins. "Si on veut continuer sur la bonne voix, on devra connaître du succès lors des séries éliminatoires."

Si Julien refuse de s'emballer, c'est peut-être que les Bruins ont été très décevants en séries au cours des dernières années. C'est encore plus vrai lorsqu'ils ont affronté le Canadien.

Jeudi, les deux équipes vont se retrouver pour une 32e fois et Boston n'a pris la mesure du Tricolore qu'à seulement sept reprises. On peut croire que la malédiction des Bruins face au Tricolore pourrait prendre fin cette année.

"Plusieurs personnes parlent de statistiques entre les deux équipes et du fait que les rôles soient inversés cette saison," poursuit l'ex-entraîneur du Canadien. "Les matchs se jouent sur la glace alors on verra."

"On se souvient de ce qui s'est passé l'an passé ainsi qu'au cours des années précédentes," avoue Patrice Bergeron. "Le Canadien est une équipe difficile à battre, surtout au Centre Bell. Cette année, on souhaite avoir la réponse."

Sur papier, les Bruins déclassent le Canadien dans toutes les catégories. Mené par Tim Thomas, Boston a conservé la meilleure défensive de toute la LNH alors que seul Detroit a marqué plus de buts.

Les Bruins ont aussi l'avantage derrière le banc avec Claude Julien et si le Tricolore veut jouer la carte de la robustesse, les Bruins sont drôlement capables de se défendre.

"Ce sera une série très physique, peu importe qui sera de la formation," déclare Milan Lucic. "Nous devrons être disciplinés pour espérer avoir le dessus."

Il y a un autre aspect très important qui joue en faveur des Bruins et c'est l'avantage de la glace. Les hommes de Julien n'ont perdu qu'à six reprises en temps réglementaire à domicile alors que le Canadien a été pitoyable sur les patinoires adverses.

D'ailleurs, des 16 formations qui prennent part aux séries, Montréal présente le pire dossier à l'étranger.

Situation particulière pour Ryder

Michael Ryder vivra une première ronde des séries assez particulière.

Laissé de côté l'an dernier par Guy Carbonneau alors qu'il portait l'uniforme tricolore, Ryder est maintenant un rouage important chez les Bruins.

Celui qui a amassé tout près de 30 buts cette saison complète un trio très productif avec Lucic et David Krejci.

D'après un reportage de Luc Gélinas