(PC) - Alexander Ovechkin aura l'occasion d'entrer dans un club sélect à l'occasion du match qui oppose les Capitals de Washington au Canadien de Montréal, jeudi soir, au Centre Bell. Le joueur-recrue des Capitals comptait déjà 48 buts et il lui en manquait deux autres pour atteindre le prestigieux plateau des 50.

Seulement trois joueurs ont enregistré 50 buts et plus à leur première saison dans la Ligue nationale. Teemu Selanne, alors des Jets de Winnipeg, détient le record de 76 buts pour une recrue depuis la saison 1992-1993. Selanne était âgé de 22 ans lorsqu'il a fait son entrée dans la LNH, soit deux ans de plus qu'Ovechkin. Il avait aussi profité d'un calendrier de 84 matchs. Mike Bossy, des Islanders de New York, a marqué 53 buts en 1977-1978, et Joe Nieuwendyk, alors des Flames de Calgary, a réussi 51 buts en 1987-1988.

"J'y pense mais pas durant un match, a dit Ovechkin avant la rencontre. J'essaie de tout bloquer même si c'est pas facile. C'est lorsqu'on veut marquer qu'on n'y arrive pas."

Ovechkin a déjà réussi 50 buts dans une saison.

"J'avais 13 ou 14 ans", a-t-il dit.

En attendant, le Russe à l'éternel sourire profite pleinement de sa première saison en Amérique du Nord.

"J'ai du plaisir, la vie est formidable, dit-il. Quand je suis arrivé à Washington, je ne connaissais personne à part Dainius Zubrus. Mais aujourd'hui, on forme tous une grande famille. J'aime beaucoup."

Apprendre l'anglais

Ovechkin s'exprime très bien en anglais pour quelqu'un qui vient d'arriver. En fait, il est déjà beaucoup plus à l'aise dans la langue de Shakespeare que ne le sont AndreJi Markov ou Alexander Perezhogin, ses compatriotes chez le Canadien.

"J'ai commencé à apprendre l'anglais il y a quatre ans. J'ai dû cesser mes cours par la suite par manque de temps. Mais je les ai repris. Je voulais connaître l'anglais pour comprendre les directives des entraîneurs, pour communiquer avec mes coéquipiers et pour saisir les blagues qu'on ferait à mes dépens. Mon coéquipier Brian Willsie m'a beaucoup aidé."

Le jeu robuste

Ovechkin, qui fait six pieds deux pouces et 216 livres, n'a rien contre le jeu robuste. Il adore donner des coups d'épaule. Il sait aussi les encaisser sans pleurnicher. Lors du dernier match du Canadien à Washington, il a rudoyé Craig Rivet à deux reprises. Il a aussi subi une mise en échec de Sheldon Souray.

"On donne des coups et on en reçoit. Ca fait partie du hockey", dit-il.

Son père l'avait d'ailleurs prévenu d'être prêt à donner et à recevoir des coups, quitte à jeter les gants.

"Mon père m'en a parlé il y a six ou sept ans. Il m'avait dit d'être prêt à jouer le hockey de la Ligue nationale."

Aujourd'hui, personne ne peut dire qu'il ne s'y est pas préparé.