Entraîneur-chef du Moose du Manitoba dans la Ligue américaine, Pascal Vincent ne s’est pas fait d’illusions lorsqu’il a accepté le poste pour la campagne 2016-2017.

Le Québécois de 49 ans sait que les priorités pour la formation de la Ligue américaine sont d’aider le plus possible à ce que les Jets de Winnipeg connaissent du succès dans la Ligue nationale.

« C’est évident que lorsque j’ai accepté cet engagement, je savais que la fiche personnelle de Pascal Vincent allait être affectée. Le mandat est simple, on veut pousser trois joueurs chez les Jets dans la Ligue nationale », a-t-il mentionné lors d'une entrevue au 5 à 7.

« Le but n’est pas nécessaire de gagner la Coupe Calder, tant mieux si on le fait, mais le but de l’organisation est de gagner la Coupe Stanley », a-t-il établi.

Cet objectif force l’entraîneur-chef à diriger afin de penser aux succès à long terme et pour le développement de ces joueurs. Parfois, la victoire s’en retrouve sacrifiée, mais ce n’est pas là que Vincent retrouve toute la gratitude pour son travail.

« Je mets des joueurs sur la glace qui ne sont parfois pas prêts pour certaines situations, mais lorsqu’on regarde les joueurs que nous avons poussés vers les Jets, on peut être fiers », a-t-il souligné.

Alors que la formation de Winnipeg a participé à la reprise des activités de la LNH en août, le Moose est en arrêt depuis le 8 mars dernier. Alors que la Ligue américaine espère relancer l’action le 5 février prochain, Vincent continue son apprentissage afin de devenir le meilleur entraîneur possible pour ses joueurs. Il ne cache pas que cette date pour une relance, bien qu’encore éloignée, est plus que la bienvenue.

« On est en quelque sorte des " bibittes " qui ont besoin d’un échéancier. J’ai eu un peu plus de temps pour approfondir mes recherches. J’ai communiqué avec beaucoup de joueurs qui ont joué par le passé, des joueurs qui arrivent, afin de connaître ce qu’ils attendent d’un entraîneur », a-t-il indiqué.

L’ancien entraîneur du Junior de Montréal dans la LHJMQ ne s’en fait pas trop pour ses joueurs malgré cette pause qui peut paraître interminable. Il sympathise toutefois avec les joueurs qui arrivaient à leur dernière année dans les rangs juniors avant le repêchage.

« C’est triste, car il y a des jeunes qui vont subir des conséquences, mais on espère que ce sera le moins possible », a-t-il commenté.

À l’arrêt de sa saison, le Moose du Manitoba avait présenté une fiche de 27 victoires contre 33 revers en temps réglementaire et un en temps supplémentaire.