Lapierre perdrait une saison importante
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 22:06 mardi, 16 oct. 2012. 16:38Le quinze septembre dernier, Gary Bettman déclenchait le troisième lock-out de son règne comme commissaire de la LNH. Un mois plus tard, rien n’a bougé. En fait, tout ce qui a bougé, ce sont les joueurs qui ont décidé de s’exiler en Europe devant la possibilité de plus en plus grandissante que le conflit de travail s’éternise.
Pour Maxim Lapierre, c’est le contraire. Parti à Vancouver au début de septembre pour le camp d’entraînement des Canucks, le fougueux attaquant québécois est rentré à la maison il y a quelques jours. «Je me disais que ça se règlerait rapidement mais là je suis moins optimiste. Comme nous n’étions plus que huit joueurs à Vancouver, je suis revenu m’entraîner ici avec Scott Linvinsgton (ancien responsable du conditionnement physique pour le Tricolore). Je ne dis pas non à l’Europe mais je songerai à partir seulement si la saison est officiellement annulée» explique l’ancien attaquant du Canadien qui patine en solitaire tous les matins pour ensuite aller suer dans un gymnase avant le lunch.
Le lock-out fait l’affaire des propriétaires mais ce n’est pas le cas des joueurs. Pour Lapierre, le conflit tombe à un bien mauvais. Chassé de Montréal par Jacques Martin qui ne voulait pas de lui et ne l’utilisait que sporadiquement, il est retombé sur ses pieds à Vancouver, où Alain Vigneault a su l’employer dans un rôle qui lui convient et qui avait très bien fonctionné aussi sous les ordres de Guy Carbonneau auparavant. «C’est vraiment dommage car j’étais prêt pour la saison. C’est ma dernière année de contrat et j’ai travaillé fort cet été. J’ai pris vingt livres de masse musculaire. Je suis maintenant rendu à 220 livres et je suis encore plus rapide. C’est certain que si on ne joue pas de l’année, je vais perdre une saison alors que je suis peut-être aux meilleurs moments de ma carrière. J’ai vingt-sept ans et mes trois ou quatre prochaines années devraient être mes meilleures. C’est la réalité mais si on se met à y penser jour et nuit ça va finir par affecter la vie de tous les jours et ce n’est pas très sain», avoue Lapierre qui pourra se prévaloir de l’autonomie le premier juillet prochain.
Comme tous les autres joueurs impliqués dans cet arrêt de travail, Lapierre ne reverra jamais l’argent perdu si la saison est annulée, comme de plus en plus de gens commencent à le penser. Dans son cas, le lock-out pourrait donc se matérialiser par un manque à gagner d’un million de dollars. Les carrières ne durent pas quinze ans pour tout le monde et il faut aussi considérer que comme plusieurs autres, Lapierre devra se retrouver un emploi l’an prochain puisqu’il deviendra joueur autonome le premier juillet. Si Gary Bettman annule la saison, ça n’aidera probablement pas sa cause. «C’est vrai…Mais je me suis bien débrouillé l’an passé alors je pense que je n’aurais pas de difficulté à signer un contrat» ajoute le joueur des Canucks qui essaie malgré tout de garder le moral.
_Topo présenté pour l‘émission Hockey 360_
_Entrevue intégrale avec Maxim Lapierre_