Le défenseur de Sainte-Julie a fait plaisir aux amateurs de sa communauté en leur présentant la Coupe Stanley, vendredi.

Letang savoure encore plus cette deuxième conquête du précieux trophée après l’avoir soulevé pour la première fois en 2009. Le défenseur réalise aujourd’hui l’ampleur du travail nécessaire pour atteindre cet objectif ultime, une prise de conscience qu’il n’avait peut-être pas, sept ans plus tôt.

« J’ai réalisé combien elle était difficile à aller chercher. J’ai eu la chance de faire deux finales à 20 et 21 ans et on en a gagné une. On pensait peut-être que c’était acquis, mais on voit tout le travail que ça prend. Tu la savoures encore plus», réalise-t-il.

Letang est d’avis que l’approche psychologique a sans doute nui à l’obtention, plus tardive que souhaité, de cette seconde Coupe Stanley.

« J’ai gagné la Coupe à 21 ans, mentalement tu es encore jeune comme professionnel. C'est comme quand tu prends une avance de 3 à 0, alors que tu penses que tout est beau. C’est un peu comme ça qu’on pensait, avance-t-il. On se disait qu’avec Crosby et Malkin dans notre formation, on pouvait se rendre en finale chaque année.»

Le défenseur a été un artisan central de la dernière conquête des Penguins devant les Sharks de San Jose. Son plus récent parcours éliminatoire en est la preuve, alors qu’il a amassé 15 points en 23 rencontres. Tenu à l’écart plus souvent qu’à son tour au cours des dernières saisons en raison de problèmes de santé, notamment les commotions cérébrales et un accident vasculaire cérébrale en 2014, il savoure encore plus le dénouement de la plus récente saison.

« C’est sûr qu’avec le dossier médical, c’était le fun de pouvoir montrer aux gens que je pouvais aller à un autre niveau. La Coupe devient un bel accomplissement.»

« Je savoure plus cette Coupe »

Le défenseur de Sainte-Julie considère pour sa part que c’est maintenant au tour des partisans de la communauté à fêter cette conquête.

« C’est ici que j’ai grandi et connu mes meilleurs moments de hockey vant que ça devienne plus mon travail. J’habite à quelques minutes d’ici, mes parents sont là, donc j’ai encore beaucoup de liens. »

Letang a d’ailleurs pu célébrer cette année avec son fils Alexander, qui n’a pas perdu de temps à se familiariser avec le trophée.

« Je n’avais pas de fils pour la première Coupe, donc je veux lui en faire profiter. Il a mangé ses céréales ce matin dans la Coupe. Il la prenait presque comme une boîte à lunch, a-t-il lancé avec le sourire. Il ne comprenait pas qu’on la perdait à l'automne et qu’il fallait la regagner.»