L'un est sur la corde raide et l'autre n'a absolument rien à perdre. Jean-François Jacques et Olivier Roy font parler d'eux au camp d'entraînement des Oilers d'Edmonton, mais pour des raisons différentes.

Jacques est en territoire connu. Depuis qu'il a été repêché par les Oilers au deuxième tour du repêchage de 2003, il passe les premières semaines de septembre avec le reste des espoirs de l'organisation en espérant grimper le dernier échelon qui mène à la Ligue nationale. À 24 ans, il est conscient que le temps commence à jouer contre lui.

"C'est ma cinquième année chez les pros et je veux planter mes deux pieds dans l'organisation plutôt que rester sur la ligne comme c'est le cas depuis trois ans, a déclaré Jacques au Edmonton Journal. C'est la raison pour laquelle je suis ici, pour avoir une longue carrière dans la LNH."

Jacques, un ancien du Drakkar de Baie-Comeau, a joué 60 matchs et marqué un seul but dans la Ligue nationale depuis qu'il a été repêché. Son gros gabarit et sa vitesse pourraient être des atouts qui lui permettront de percer l'alignement des Oilers de façon régulière cette saison.

"L'important pour moi n'est pas de marquer des buts, a-t-il expliqué au Journal. Peu importe mon nombre de buts, je veux trouver une façon d'être utile à l'équipe pendant 82 matchs. Je veux être le genre de joueur qui j'étais dans les sept derniers matchs la saison dernière, alors que j'apportais beaucoup d'énergie et une contribution physique. Je sais que pour quelques années, je serai appelé à remplir un rôle sur un troisième ou quatrième trio, un peu comme Ethan Moreau."

Pour Olivier Roy, le portrait est totalement différent. Le gardien des Screaming Eagles du Cap-Breton commence à peine à étirer le chandail de l'équipe qui l'a sélectionné en cinquième ronde au dernier repêchage et il voudra certainement commencer à montrer aux équipes qui ont levé le nez sur lui qu'elles ont fait erreur.

"Si vous regardez le gabarit de gars comme Roberto Luongo, je sais que je ne suis pas le gardien le plus imposant. Mais je devrai apprendre à vivre avec cette réalité si je veux être capable de jouer dans cette ligue, réalise Roy dans une entrevue au Edmonton Sun. Je devrai mélanger les styles, être une sorte de gardien hybride."

"D'un poteau à l'autre, il est exceptionnellement rapide. Et il joue comme un gros gardien, il couvre beaucoup d'espace devant le filet, a observé Kevin Prendergast, l'assistant au directeur général des Oilers. C'est un fier compétiteur. Nous espérons qu'il connaîtra une bonne saison et qu'il aura l'opportunité de jouer aux mondiaux junior."