Le déménagement retardé?
Hockey lundi, 30 avr. 2012. 21:44 jeudi, 12 déc. 2024. 10:38
Le dicton qui veut que le bonheur des uns fasse le malheur des autres prend tout son sens lorsque l'on regarde la belle histoire des Coyotes de Phoenix lors des présentes séries de la coupe Stanley.
À l'heure actuelle, cette équipe des Coyotes est belle à voir jouer. Cependant, je ne suis pas convaincu que ces succès réjouissent les gens de Québec qui souhaitent le retour d'une équipe à Québec. Évidemment, le fait que les Coyotes continuent de gagner n'est pas une bonne nouvelle pour Québec. D'ailleurs, on sent que l'engouement pour le hockey à Phoenix a atteint son paroxysme. C'est un bien mauvais moment, me direz-vous
Comme je le disais, c'est l'euphorie à Phoenix. Le hockey soulève les passions des gens et on semble ressentir une certaine effervescence dans la ville, comme c'est le cas à Philadelphie ou à New York en ce moment. Dans cette ville désertique de l'Arizona, toute l'attention médiatique est portée sur les Coyotes; ils font les grands titres ainsi que les manchettes des bulletins de sport de la région.
Si l'on met de côté un moment la situation de Québec, je trouve que c'est intéressant ce qui se passe ces jours-ci avec les Coyotes. Je me questionne à savoir si les rumeurs de déménagement n'auraient pas motivé certains joueurs. En effet, certains leaders et vétérans de l'équipe se sont peut-être levés dans la chambre en laissant entendre qu'ils ne voulaient pas quitter Phoenix, un endroit où, sans conteste, il doit faire bon vivre. Avec un tel succès sur la patinoire, il est difficile de penser que l'équipe pourrait déménager sous d'autres cieux dans les prochains mois.
Certes, cette situation est triste pour les partisans de Québec, qui croyaient de plus en plus au retour des Nordiques pour l'automne 2012. Rien n'est moins sûr pour l'instant.
Une équipe bien bâtie
Les Coyotes forment une belle surprise depuis le début des séries, néanmoins ils n'ont pas volé ce qu'il leur arrive. Cette équipe, trop souvent sous-estimée, est formée de gros joueurs qui sont également d'excellents patineurs. L'exécution des jeux se fait très rapidement et surtout, ils travaillent fort. Avec à sa tête Shane Doan, qui est en quelque sorte la seule vedette offensive de l'équipe, les Coyotes ont comme mandat de commettre le moins de revirements possible. Avec eux, vous ne verrez pas souvent de passes arrière, ni de passes à l'aveuglette. En somme, ils jouent du bon hockey à tous les niveaux actuellement, à l'inverse de leurs adversaires, les Predators de Nashville, qui démontrent une façon de jouer très individualiste depuis le début de cette deuxième ronde.
Évidemment, les Coyotes ne se seraient pas rendus aussi loin si Mike Smith n'avait pas tenu le fort depuis le début de la saison. J'estime que les Coyotes devraient envoyer un beau bouquet de fleurs à Steve Yzerman et au Lightning de Tampa Bay qui a choisi de laisser partie Mike Smith, même si ce dernier ne commandait pas un salaire très élevé. Yzerman a préféré Dwayne Roloson, un gardien de plus de 40 ans à Smith. Nul besoin de vous dire qu'il doit le regretter en ce moment. Ce fut une erreur abominable de la part de la direction du Lightning, qui aura de la difficulté à se trouver un gardien au sommet de son art, comme l'a été Smith cette saison.
Tippett dirige comme il a joué
J'ai affronté Dave Tippett à de nombreuses reprises alors qu'il évoluait pour les Whalers de Hartford et je peux vous affirmer qu'il dirige comme il a joué. Tippett, un centre de troisième trio, se présentait tous les soirs, se mesurant avec brio aux meilleurs éléments de l'équipe adverse. Par son jeu défensif, il faisait perdre aux joueurs étoiles. Quand il a été l'entraîneur-chef des Stars de Dallas, on le vantait et c'est la même chose à Phoenix. Ce n'est pas l'effet du hasard. Son système fait bien paraître les gardiens de but et on constate qu'Ilya Bryzgalov cadrait mieux dans le système des Coyotes que celui des Flyers.
Dans mon esprit, Dave Tippett aurait mérité sa place parmi les finalistes au trophée Jack-Adams. Par contre, j'admets que les trois candidats choisis sont très bons et qu'ils n'ont pas volé leur place. Alain Vigneault aurait également pu être du nombre alors qu'il a emmené les Canucks à la première position dans l'ouest. Peu importe, je pense que Ken Hitchcock remportera l'honneur, lui qui a complètement chamboulé l'esprit des Blues de St. Louis faisant passer cette équipe à une prétendante à la coupe Stanley.
*Propos recueillis par Nicolas Dupont
À l'heure actuelle, cette équipe des Coyotes est belle à voir jouer. Cependant, je ne suis pas convaincu que ces succès réjouissent les gens de Québec qui souhaitent le retour d'une équipe à Québec. Évidemment, le fait que les Coyotes continuent de gagner n'est pas une bonne nouvelle pour Québec. D'ailleurs, on sent que l'engouement pour le hockey à Phoenix a atteint son paroxysme. C'est un bien mauvais moment, me direz-vous
Comme je le disais, c'est l'euphorie à Phoenix. Le hockey soulève les passions des gens et on semble ressentir une certaine effervescence dans la ville, comme c'est le cas à Philadelphie ou à New York en ce moment. Dans cette ville désertique de l'Arizona, toute l'attention médiatique est portée sur les Coyotes; ils font les grands titres ainsi que les manchettes des bulletins de sport de la région.
Si l'on met de côté un moment la situation de Québec, je trouve que c'est intéressant ce qui se passe ces jours-ci avec les Coyotes. Je me questionne à savoir si les rumeurs de déménagement n'auraient pas motivé certains joueurs. En effet, certains leaders et vétérans de l'équipe se sont peut-être levés dans la chambre en laissant entendre qu'ils ne voulaient pas quitter Phoenix, un endroit où, sans conteste, il doit faire bon vivre. Avec un tel succès sur la patinoire, il est difficile de penser que l'équipe pourrait déménager sous d'autres cieux dans les prochains mois.
Certes, cette situation est triste pour les partisans de Québec, qui croyaient de plus en plus au retour des Nordiques pour l'automne 2012. Rien n'est moins sûr pour l'instant.
Une équipe bien bâtie
Les Coyotes forment une belle surprise depuis le début des séries, néanmoins ils n'ont pas volé ce qu'il leur arrive. Cette équipe, trop souvent sous-estimée, est formée de gros joueurs qui sont également d'excellents patineurs. L'exécution des jeux se fait très rapidement et surtout, ils travaillent fort. Avec à sa tête Shane Doan, qui est en quelque sorte la seule vedette offensive de l'équipe, les Coyotes ont comme mandat de commettre le moins de revirements possible. Avec eux, vous ne verrez pas souvent de passes arrière, ni de passes à l'aveuglette. En somme, ils jouent du bon hockey à tous les niveaux actuellement, à l'inverse de leurs adversaires, les Predators de Nashville, qui démontrent une façon de jouer très individualiste depuis le début de cette deuxième ronde.
Évidemment, les Coyotes ne se seraient pas rendus aussi loin si Mike Smith n'avait pas tenu le fort depuis le début de la saison. J'estime que les Coyotes devraient envoyer un beau bouquet de fleurs à Steve Yzerman et au Lightning de Tampa Bay qui a choisi de laisser partie Mike Smith, même si ce dernier ne commandait pas un salaire très élevé. Yzerman a préféré Dwayne Roloson, un gardien de plus de 40 ans à Smith. Nul besoin de vous dire qu'il doit le regretter en ce moment. Ce fut une erreur abominable de la part de la direction du Lightning, qui aura de la difficulté à se trouver un gardien au sommet de son art, comme l'a été Smith cette saison.
Tippett dirige comme il a joué
J'ai affronté Dave Tippett à de nombreuses reprises alors qu'il évoluait pour les Whalers de Hartford et je peux vous affirmer qu'il dirige comme il a joué. Tippett, un centre de troisième trio, se présentait tous les soirs, se mesurant avec brio aux meilleurs éléments de l'équipe adverse. Par son jeu défensif, il faisait perdre aux joueurs étoiles. Quand il a été l'entraîneur-chef des Stars de Dallas, on le vantait et c'est la même chose à Phoenix. Ce n'est pas l'effet du hasard. Son système fait bien paraître les gardiens de but et on constate qu'Ilya Bryzgalov cadrait mieux dans le système des Coyotes que celui des Flyers.
Dans mon esprit, Dave Tippett aurait mérité sa place parmi les finalistes au trophée Jack-Adams. Par contre, j'admets que les trois candidats choisis sont très bons et qu'ils n'ont pas volé leur place. Alain Vigneault aurait également pu être du nombre alors qu'il a emmené les Canucks à la première position dans l'ouest. Peu importe, je pense que Ken Hitchcock remportera l'honneur, lui qui a complètement chamboulé l'esprit des Blues de St. Louis faisant passer cette équipe à une prétendante à la coupe Stanley.
*Propos recueillis par Nicolas Dupont