Le saut dans la LNH pour Xavier Ouellet et Anthony Mantha?
LNH samedi, 15 août 2015. 20:41 jeudi, 12 déc. 2024. 21:38QUÉBEC – Après une année de misère, une exclusion des séries ou une élimination hâtive, il n’est pas rare de voir un directeur général congédier son entraîneur-chef.
La situation a été toute autre chez les Red Wings de Detroit à la conclusion de la saison. Pour une 24e année de suite, l’équipe s’était qualifiée pour la danse printanière. Mais après l’élimination en sept matchs au premier tour face au Lightning de Tampa Bay, les Wings ont connu la Babcockmania.
Aucune journée ne passait sans une nouvelle rumeur sur la prochaine destination de leur entraîneur-chef Mike Babcock. Le statu quo avait aussi été envisagé par celui qui était convoité par plusieurs formations. Babcock a finalement choisi de quitter l’organisation après 10 ans de loyaux services pour se joindre aux Maple Leafs.
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Le DG Ken Holland a décidé de puiser dans son club-école pour dénicher son nouvel homme de confiance : Jeff Blashill.
Le défenseur Xavier Ouellet et l’attaquant Anthony Mantha connaissent bien le nouveau pilote des Wings, ayant évolué sous ses commandes lors de la dernière saison.
« C’est un bon entraîneur. Il travaille un peu de la même façon que Babcock. C’est un gars assez direct et honnête avec ses joueurs. Il porte une attention à tous les petits détails. Il est vraiment passionné par son métier », a décrit Ouellet, qui a passé deux campagnes sous les ordres de Blashill avec les Griffins de Grand Rapids.
« Il en demande beaucoup de ses joueurs, mais il leur fait savoir ce qu’il veut en retour. Il ne va pas te dire que tu joues mal sans t’expliquer pourquoi. Et il ne va pas te dire que tu joues bien sans te dire pourquoi non plus », a ajouté Mantha lors d’une entrevue réalisée vendredi soir au tournoi de hockey Bootcamp.
C’est un secret de polichinelle que Mike Babcock appréciait beaucoup le style de Ouellet. Des rumeurs avaient même couru durant la dernière saison au sujet d’une dispute entre Babcock et son patron lorsque ce dernier a rétrogradé le Québécois avant le début du calendrier.
« Je pense qu’on (Babcock et lui) avait une bonne relation. [...] Il respectait la façon dont je jouais. Ça fait partie de la philosophie. Il disait que chaque année il y avait des petits conflits comme ça. Il y a deux ans, c’était (Gustav) Nyquist qu’il n’avait pas réussi à garder. Je pense que ça fait partie de la business », a nuancé l’ancien défenseur de l’Armada de Blainville-Boisbriand.
« D’après moi, c’était plus haut que Babcock. C’est Ken Holland qui donnait le mot d’ordre avec ces situations. Il est encore là. Mais en arrivant au camp, on va voir ce qui va se passer », a répondu Mantha lorsque questionné sur le peu de place accordé aux recrues et aux joueurs de deuxième année chez les Wings.
Deux situations différentes
Xavier Ouellet est probablement beaucoup plus près d’un poste chez les Red Wings que son ancien adversaire des Foreurs de Val-d’Or.
L’arrière de 22 ans a démontré qu’il pouvait rivaliser avec des joueurs du circuit Bettman lors de ses rappels. Le choix de deuxième tour des Wings en 2011 est satisfait de ses performances avec le grand club.
« Je me sentais vraiment bien. Je me suis bien intégré avec les joueurs. Je jouais bien. Je suis assez content de la manière dont ça s’est passé », a relaté celui qui a participé à 21 matchs des Wings en 2014-2015.
« Mon objectif est de rester à Detroit, de trouver une façon d’arriver au camp et de prendre un poste. Ça fait deux ans que j’ai ce défi. Je me sens prêt pour le réaliser », a assuré l’auteur de deux buts lors de la dernière saison, ses deux premiers dans la LNH.
Du côté de Mantha, la situation est tout autre. Le hockeyeur de 20 ans n’a disputé que 62 parties lors de sa première saison professionnelle en raison d’une fracture d’un tibia avant même le camp d’entraînement.
L’imposant joueur de six pieds cinq pouces n’était pas pleinement satisfait de ses 15 buts et 18 passes récoltés avec les Griffins, lui qui avait marqué au moins 50 buts au cours de ses deux dernières campagnes dans les rangs juniors.
« Ce n’était pas ce que je visais. C’est sûr que j’ai eu du retard au début de l’année. Après il y a eu des hauts et des bas pendant la saison. J’ai connu un bon été d’entraînement et j’ai encore une fois participé au camp de perfectionnement cet été à Detroit. Je vais être confiant (à mon arrivée au camp) », a soutenu l’espoir des Wings qui a été un choix de première ronde (20e au total) en 2013.
Étant donné son style plus offensif, Mantha devra probablement retourner à Grand Rapids dû à la qualité des attaquants à Detroit. Mais avec le physique qu’il possède, Blashill a peut-être une autre idée derrière la tête pour le colosse en attendant qu’une place se libère dans un rôle plus offensif.
Ouellet et Mantha aimeraient évidemment commencer l’année dans la LNH. Les deux anciens du circuit Courteau ne pouvaient néanmoins trancher à savoir s’il s’agissait ou non d’un avantage d’avoir joué pour Blashill l’an dernier.
« Je ne dirais pas un avantage, mais c’est sûr qu’il connaît bien ses joueurs (des Griffins). Il sait la façon dont je joue et connaît ma personnalité. C’est sûr que ça va l’aider pour savoir qui rappeler ou non dans les moments importants », a expliqué Ouellet qui devra peut-être encore faire la navette entre la LNH et la Ligue américaine.
Le flambeau passé à la relève?
Les vétérans attaquants Henrik Zetterberg et Pavel Datsyuk prennent de l’âge, mais montrent tout de même qu’ils appartiennent encore à l’élite du circuit. On sent toutefois un début de changement de garde chez les Wings.
Tomas Tatar, Gustav Nyquist et Riley Sheahan ont démontré qu’ils étaient prêts à assumer plus de responsabilités. Tatar a entre autres terminé le calendrier régulier avec 29 buts, un sommet à Detroit l’an dernier.
« Les jeunes jouent déjà un grand rôle dans l’équipe. Sheahan, Tatar et Nyquist sont des joueurs de premier plan qui ont beaucoup de temps de glace. Ils ont compris que ce sont eux la prochaine génération et ils sont pas mal plus proches qu’ils ne le pensent de porter l’équipe de la même façon que les Datsyuk et Zetterverg l’ont fait », croit Ouellet qui a connu un premier match du tonnerre lors du tournoi Bootcamp.