Le Masterton à Bégin?
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 20:47 mercredi, 24 avr. 2013. 13:43Andrei Markov et son célèbre genou reviennent de loin, très loin même. Le retour en santé du défenseur de 34 ans n’est d’ailleurs pas étranger aux succès du Canadien cette saison. À preuve, depuis trois semaines il joue mal et le club a cessé de gagner sur une base régulière.
Après n’avoir disputé que vingt parties au cours des deux dernières campagnes, Markov va probablement succéder à son coéquipier Max Pacioretty qui a remporté le trophée Bill Masterton, l’an passé. Par défaut, au fil des ans, le Masterton est malheureusement devenu l’emblème du joueur qui effectue le plus beau retour au jeu après une longue convalescence à l’infirmerie. La LNH devrait peut-être songer à instaurer un nouveau trophée qui viendrait souligner à juste titre le plus beau retour de l’année et il s’agirait certainement d’une initiative intéressante.
Pour le moment, la définition du Masterton est la suivante. Le trophée est attribué au joueur qui représente le plus bel exemple de persévérance, d’esprit sportif et d’engagement envers son sport. Sans rien vouloir ôter à Andrei Markov, dans cette optique Steve Bégin représente parfaitement ce que le Masterton veut récompenser.
Vous connaissez sûrement son histoire. Après avoir disputé 77 matchs avec les Bruins lors de la saison 2009–2010, le fougueux attaquant québécois a passé l’année suivante dans la Ligue américaine avec les Admirals de Milwaukee, ne disputant que deux petites parties avec les Predateurs de Nashville. Malgré cet hiver difficile, à 33 ans, Bégin a refusé d’accrocher ses patins et en août 2011, il mettait le cap vers Vancouver pour un essai au camp des Canucks. L’aventure n’a duré que quelques jours.
Après avoir empoché près de 6,5 millions de dollars dans sa carrière, il aurait aisément pu accrocher ses patins et devenir analyste à la télé comme la plupart des joueurs québécois qui prennent leur retraite! Mais Bégin savait qu’il n’était pas fini. Opéré à la hanche, il s’est entraîné comme un forcené… sans avoir aucun contrat devant lui. Le pari était risqué mais il voulait avoir le cœur net.
C’est donc tout un accomplissement pour Steve Bégin. Il a réussi à se tailler un poste à temps plein avec les Flames, où il joue avec la même hargne qu’on lui connaissait à Montréal. Les collègues de Calgary ont reconnu sa persévérance, son esprit sportif et son engagement et c’est déjà une grande victoire car il y a quatre mois à peine personne ne croyait en ses chances de revenir dans la LNH.