NEW YORK - Zachary Fucale ne se fait pas un point d'honneur d'être le premier gardien réclamé, dimanche, à l'occasion de la séance de repêchage de la LNH.

Le Québécois veut savourer pleinement l'expérience qu'il vivra en fin de semaine à New York, entouré des membres de sa famille et de sa copine.

Il était heureux à son arrivée dans la « Grosse Pomme », vendredi, de renouer avec ses illustres coéquipiers des Mooseheads de Halifax, Nathan MacKinnon et Jonathan Drouin, avec lesquels il a remporté la Coupe Memorial dernièrement.

Il faut dire que l'athlète d'origine italienne, classé meilleur espoir chez les gardiens en Amérique du Nord, est du genre à prendre la vie du bon côté. Il affiche la même attitude très détendue qu'il a devant le filet et qui plaît énormément aux recruteurs.

« Un repêchage de la Ligue nationale, ça n'arrive qu'une fois dans une vie. Je veux en profiter, avoir du plaisir. Je veux juste surfer sur la vague. »

Après avoir été interviewé par une vingtaine d'équipes, il assure que le rang de sélection et la destination n'ont aucune importance.

« Je veux juste faire partie d'une équipe, ce sera la réalisation d'un rêve de jeunesse. Je suis content de pouvoir vivre cette expérience-là. Au bout du compte, le repêchage c'est juste une journée, le début de quelque chose. Il n'y a pas grand-chose qui va arriver dimanche, autrement que je serai repêché. »

Fucale, natif de Rosemère, n'a pas visualisé non plus le moment où il montera sur la tribune afin d'enfiler le chandail de l'équipe qui prononcera son nom au Prudential Center.

« Ça va se passer rapidement et je suis pas mal sûr que je ne saurai pas quoi dire. J'ai le temps d'y penser. »

On dit que les Flames de Calgary, qui possèdent trois choix de repêchage au premier tour, s'intéresseraient grandement à lui.

Ce n'est pas une grande cuvée de gardiens cette année. Après Fucale, Eric Comrie, des Americans de Tri-City, vient au deuxième rang de la liste nord-américaine. Philippe Desrosiers, de l'Océanic de Rimouski, pointe en septième place et Antoine Bibeau, des Islanders de Charlottetown, en neuvième.

« Ce n'est pas une année avec énormément de profondeur, mais il y a de bons gardiens, a avancé le directeur de la Centrale de recrutement de la LNH, Dan Marr. C'est plus difficile dans le cas des gardiens d'analyser leur courbe de progression. L'an dernier, nous avions Andrey Makarov (des Blades de Saskatoon) septième sur notre liste et il n'a pas été repêché. Un an plus tard, les Sabres de Buffalo l'ont invité à leur camp d'évaluation et ils viennent de le mettre sous contrat.

« Nous estimons qu'il y a quatre ou cinq gardiens qui ont le potentiel de s'établir comme numéro un dans la Ligue nationale. Mais, au final, il y en aura plus que ça », a-t-il argué.

Marr a dit de Fucale qu'il possède un calme olympien et qu'il ne l'a jamais vu perde la maîtrise de ses émotions au cours d'un match cette saison. Il est de plus très athlétique et doté de réflexes ultra vifs.

Fucale se décrit comme un gardien calme qui essaie d'inspirer le plus possible confiance à ses coéquipiers.

« Pendant les matchs, je suis très enthousiaste et je parle continuellement, a-t-il dit. J'ai comme deux personnalités, je sais, il y a là un petit contraste. On pourrait penser que je suis comme ces gardiens qu'on dit quelque peu spéciaux. Moi, j'essaie uniquement d'être un bon coéquipier. »