Les Hawks veulent récompenser Fleury à Montréal
LNH jeudi, 9 déc. 2021. 13:41 mercredi, 11 déc. 2024. 22:48MONTRÉAL – Marc-André Fleury pourrait célébrer sa 500e victoire, ce soir, au Centre Bell, devant plusieurs de ses proches. Ce n’est pas ce plateau qui va changer son tempérament jovial et taquin.
Durant l’entraînement matinal de sa nouvelle équipe, les Blackhawks de Chicago, le gardien de 37 ans s’est amusé à faire quelques plongeons à l’ancienne devant sa cage, il a blagué avec des coéquipiers et il a surtout pris le temps de s’arrêter pour des photos avec deux jeunes partisans venus de Sorel-Tracy pour le saluer.
L’acrobatique gardien a beau avoir disputé son premier match en 2003, il demeure animé par ce plaisir de jouer au hockey et de continuer son apprentissage.
« Évidemment, c’est l’un des meilleurs coéquipiers avec lesquels j’ai pu jouer. C’est une très bonne personne et sa façon de traiter ses coéquipiers est exceptionnelle », a mentionné le défenseur Seth Jones.
« C’est très important, c’est sa ville natale et il a été tellement bon pour nous. On doit jouer un solide match pour lui ce soir, pour qu’il puisse atteindre ce plateau. C’est le gars le plus gentil dans le vestiaire et sur la patinoire. C’est le fun de le voir jouer », a ajouté Erik Gustafsson, qui revient donc à Montréal dans l’uniforme des Hawks.
Pour l’entraîneur Derek King, qui a hérité du club dans des conditions peu accueillantes, c’est une bénédiction de pouvoir miser sur un gardien d’expérience comme Fleury.
« Avant de devenir l’entraîneur en chef, j’avais regardé plusieurs matchs et je pouvais constater que l’équipe traversait des moments difficiles. Même le gardien en arrachait. L’équipe ne jouait pas bien, il y avait plusieurs erreurs et ça faisait boule de neige. Maintenant, nos gardiens jouent bien et on joue mieux devant eux. Je ne regarde pas son âge parce Marc-André a toujours du plaisir sur la glace, il a une belle personnalité et il est bon dans le vestiaire », a exprimé King qui souhaite ardemment que sa troupe lui offre cette précieuse victoire à Montréal.
« J’espère que ça se produira. Il est tellement un bon professionnel. Il mériterait de remporter ce match chez lui », a noté King.
Fleury deviendrait uniquement le troisième gardien de l’histoire de la LNH à atteindre ce plateau des 500 victoires derrière ses deux idoles de jeunesse Patrick Roy (551) et Martin Brodeur (691).
Pas évident d'absorber maintenant l'incident Khaira
Les Hawks ont déjà vécu une tonne de bouleversements avec le congédiement de l’entraîneur Jeremy Colliton et surtout l’histoire de Kyle Beach qui a nécessité des changements. Les joueurs auraient donc souhaité éviter la scène troublante du dernier match alors que Jujhar Khaira a encaissé un violent contact de Jacob Trouba.
Jones et Gustafsson sont demeurés très près de Khaira pendant de longues minutes.
« C’était un moment effrayant. On ne pouvait pas voir ses yeux en raison de la buée dans sa visière. C’était inquiétant », a convenu Gustafsson.
Ainsi, une journée de congé s’imposait mercredi.
« C’était bon pour nous, on ne pouvait pas le voir, mais on sait qu’il est entre de bonnes mains. On devait se regrouper après cette défaite et repartir du bon pied ce soir (jeudi). [...] Certaines défaites font plus mal que d’autres, plusieurs choses sont arrivées dans notre dernière partie avec l’histoire de Jujhar, on a vécu beaucoup d’émotions », a témoigné Jones.
Le succès des Hawks passe par Jones
Avec tout ce qui s’est produit à Chicago, on oublie parfois que les Hawks ont perdu leurs neuf premiers matchs de la saison. Le portrait est nettement plus encourageant depuis 13 parties alors qu’ils présentent un dossier de huit victoires et cinq revers. Mais il reste encore un long chemin à parcourir au classement.
« Évidemment, on jette un coup d’œil au classement, mais on ne peut pas obtenir six points en seul match. On doit donc aborder les choses une partie à la fois. On a scindé notre calendrier en segments de cinq matchs et on espère que du positif se produira dans chaque segment car on ne peut rien faire par rapport à notre retard », a indiqué Jones.
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Le défenseur droitier a justement retrouvé son lustre récemment. C’est une évidence, mais Jones constitue un élément plus que crucial au sein de cette organisation. Dans cinq de ses six derniers matchs, il a passé plus de 28 minutes sur la patinoire.
« On voit le véritable Seth Jones. Il est de loin notre joueur le plus constant et dominant dernièrement. On compte beaucoup sur lui à la ligne bleue. On doit composer avec des blessures si bien qu’on fait confiance à des jeunes, mais on lui alloue encore plus de minutes », a expliqué son entraîneur.
« Mais quand tu le regardes jouer, tu comprends pourquoi on a fait son acquisition. D’ailleurs, je ne comprends pas comment une équipe fait pour se départir d’un tel joueur. Il patine comme s’il avait encore 18 ans, il vole sur la glace, il contrôle le jeu et il prend de bonnes décisions avec la rondelle. Seth est un grand meneur au sein de cette équipe. Si on le sortait de notre formation, on en souffrirait », a vanté King.
Le principal intéressé s’est permis d’être plus modeste.
« Personnellement, le plus important demeure de bien effectuer mes lectures sur nos sorties de zone pour savoir quand je peux appuyer l’attaque et de quelle manière le faire. Pas seulement foncer, juste pour foncer. Je dois un peu mieux choisir mes moments », a-t-il admis.
Jones a beau avoir excellé à Columbus et à Nashille, il devait s’imprégner de sa nouvelle réalité pour exposer le même niveau de jeu.
« C’est toujours difficile de s’ajuster à un nouvel entraîneur, de nouveaux coéquipiers, une nouvelle ville ... Ça provoque un changement mentalement, il faut s’y adapter durant le calendrier préparatoire et les premiers matchs de la saison. Maintenant, je me sens bien, j’adore les gars dans le vestiaire et le club s’est rapproché avec tout ce qu’on a traversé cette année. C’est dommage que ce soit survenu, mais ça peut nous aider à grandir », a avoué Jones.
Et, comme le défenseur le dit si bien, les Hawks n’ont pas le choix de s’habituer à gagner des matchs peu offensifs. L’organisation n’est plus une machine offensive comme jadis.