PITTSBURGH (AP) - Il n'y a jamais eu de doute dans l'esprit de Mario Lemieux pendant le lock-out dans la Ligue nationale. Lemieux est d'abord un propriétaire. Ce n'est qu'en deuxième lieu qu'il est encore un joueur.

Lemieux a été le capitaine d'Équipe Canada qui a remporté la Coupe du Monde en septembre, mais il a dit à plusieurs reprises que la Ligue nationale n'avait pas le choix, qu'elle devait obtenir un contrat de travail qui lui était favorable, même si cela signifiait une diminution de son propre salaire.

Et il a cru jusqu'à la toute dernière minute qu'on pourrait en arriver à une entente mercredi.

"Je croyais que les deux parties allaient s'entendre ce matin et annoncer en conférence de presse qu'il y avait un règlement parce qu'il y avait tellement à perdre d'un côté comme de l'autre, a dit Lemieux. Mais je savais dès le départ que ce serait un long et difficile conflit."

Lemieux est joueur-propriétaire, mais il n'allait pas prendre la part des joueurs, même s'il est l'un des joueurs les mieux connus du circuit.

"Il y a quelques années, je croyais que les propriétaires faisaient beaucoup d'argent et qu'ils cachaient certains revenus. Mais je suis passé de l'autre côté et j'ai vu comment la ligue perdait de l'argent."

Lemieux a tenté il y a plusieurs semaines lors d'une rencontre avec le propriétaire des Maple Leafs Larry Tanenbaum et Tie Domi de rapprocher les parties, mais en vain.

"Ce fut très difficile, a dit Lemieux de son statut particulier. Je ne veux pas dire les mauvaises choses d'un côté comme de l'autre. C'est la raison pour laquelle je n'ai pas voulu participer activement aux négociations."

Lemieux admet que la LNH souffrira de cette saison perdue, mais il croit qu'elle reviendra en force avec un produit qui sera plus attrayant pour les amateurs.

"Notre sport souffrira pendant quelques années et il faudra du temps pour rebâtir. Les joueurs devront faire leur part."

Par ailleurs, Wayne Gretzky, co-propriétaire des Coyotes de Phoenix, ne semblait pas trop optimiste.

"Ce qui me fait vraiment peur est que je crois que ça ne négociera pas très fort d'ici septembre prochain, a-t-il dit. J'espère que je me trompe."