Encore cette saison, je partagerai avec vous périodiquement un classement des gardiens de l’heure dans la LNH. Il s’agit d’un assemblage de statistiques, d’observations et d’analyse, ainsi que de conversations que j’ai la chance d’avoir aux quatre coins de l’Amérique avec les acteurs influents du monde de ces hommes différents que sont les gardiens de but. Bienvenue dans mon monde…

1.       Henrik Lundqvist – NYR

Il semble faire l’unanimité. Sa technique est à point, il est très rarement pris hors position. Il oblige les tireurs à le battre avec des tirs précis, tâche complexe dans une LNH où les joueurs disposent de très peu de temps pour dégainer. Il a fait preuve d’une grande constance tout au long de sa carrière, il ne lui reste maintenant qu’à performer en séries, mais il amorce la saison comme l’homme de la situation.

2.       Tuukka Rask – BOS

La saison écourtée a fait oublier, à Boston, un double récipiendaire du trophée Vézina. Rask est d’un calme olympien. Il a fait preuve de durabilité et possède des qualités athlétiques exceptionnelles. Il sait comment remporter des matchs, même lorsque peu sollicité, un facteur important quand on est le gardien des Bruins,

3.       Corey Crawford – CHI

Crawford ne jouit pas de la meilleure réputation à travers la LNH. À mon avis, il est sous-estimé. Champion de la coupe Stanley, il a fait preuve de détermination revenant plus fort chaque fois qu’il connaissait une baisse de régime. Il sait que les mauvais buts surviennent et qu’en ne se laissant pas abattre, il peut surmonter les obstacles et gagner des matchs, des séries et des championnats. Il est un fier compétiteur.

4.       Jonathan Quick – LA

Le gardien le plus athlétique de la planète. Flexibilité et puissance dans ses déplacements font de lui un gardien que nul ne peut tenir pour battu. Sa lecture du jeu s’est améliorée au point où les arrêts de routine accompagnent désormais les plus spectaculaires. Déterminé, il voudra le poste de partant pour les Américains aux prochains JO.

5.       Sergei Bobrovsky – CBJ

Comment classer si loin le gagnant du trophée Vézina de 2013? Parce que contrairement aux quatre premiers, il doit confirmer sa saison exceptionnelle pour obtenir un statut de premier plan. Une saison de 82 matchs est bien différente pour un gardien au petit gabarit, mais rarement j’ai vu le jeu d’un gardien transformer aussi drastiquement l’allure d’une équipe en entier. C’est ce qu’il a fait en obtenant le poste de titulaire avec les Blue Jackets.

6.       Pekka Rinne – NAS

Rinne couvre beaucoup d’espace devant le filet. Évoluant dans un marché peu médiatisé, il n’est pas reconnu à sa juste valeur. Tenant le fort pour une équipe de deuxième ordre la saison dernière, il a laissé apparaître dans son jeu quelques défaillances au niveau de la concentration. Il demeure un gardien capable d’influencer positivement le résultat de chaque match auquel il participe.

7.       Craig Anderson – OTT

Saison de rêve pour le vétéran en 2013. N’eût été une blessure le gardant à l’écart un certain temps, c’est peut-être lui qui aurait été proclamé gardien par excellence. Disparus de son jeu ces mauvais buts qu’on lui reprochait à son arrivée à Ottawa. Il a profité des dernières séries pour démontrer qu’il pouvait gagner un duel, ce qu’il n’avait pas fait auparavant dans sa carrière.

8.       Carey Price – MTL

Il est un des gardiens les plus intimidants de la LNH. Il a le pouvoir de jouer dans la tête des tireurs adverses, que ses détracteurs le veuillent ou non. Il doit maintenant régler ses propres écarts de concentration et recentrer ses priorités pour atteindre son plein potentiel. Compétiteur avoué, il doit contrôler ses déplacements pour obtenir une précision et une justesse qui lui permettent d’être calme et contagieux en faisant paraître chaque arrêt facile. Une saison déterminante pour le gardien dont le jeu est le plus examiné et décortiqué de la LNH.

9.       Jimmy Howard – DET

Garder les buts de l’organisation la plus titrée des années 1990 et 2000 n’est pas une mince tâche. C’est pourtant le défi qu’a relevé haut la main Jimmy Howard. Lors d’une saison qui était censée marquer une transition et possiblement la fin d’une séquence surréelle de présences consécutives en séries, Howard a su être à la hauteur. Un gardien constant, durable et déterminé. Voilà pourquoi les Red Wings sont toujours une puissance.

10.   Roberto Luongo – VAN

Luongo n’aurait pas mérité de céder sa place en séries à Cory Schneider. Il a été meilleur que celui qui a quitté pour le New Jersey. Il a prouvé à maintes reprises qu’il avait le cran nécessaire pour remporter des Championnats mondiaux, une médaille d’or olympique et pour venir à une victoire d’une coupe Stanley en sol canadien. Il a su faire face professionnellement à une situation pourrie. Il peut maintenant oublier ses contre-performances et focaliser à nouveau sur le travail à abattre. Je le vois rebondir et faire taire ses trop nombreux détracteurs.

 

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