MONTRÉAL - Les Blues de St.Louis seront écartés des séries éliminatoires pour la troisième année d'affilée, au début d'avril. En plus d'accentuer le virage jeunesse qu'elle a amorcée, l'équipe du Missouri devra se pencher sur les problèmes chroniques d'inconstance qui retardent sa progression.

Quand on analyse les deux dernières saisons des Blues, on note qu'ils ont connu une excellente séquence de 82 matchs. Le hic, c'est qu'elle a été échélonnée sur deux saisons plutôt qu'une!

Après avoir terminé la dernière saison en force, à l'aide d'une fructueuse récolte de 49 en deuxième moitié de saison uniquement, les Blues ont repris là où ils avaient laissé en début de campagne.

À la mi-parcours cette saison, ils montraient un bilan fort prometteur de 49 points, grâce à 22 victoires, bon pour la sixième place de l'Association Ouest. Depuis ce temps, plus rien ne va.

Les joueurs de l'entraîneur Andy Murray se sont écroulés, n'ayant signé que sept victoires dans leurs 31 dernières rencontres, avant mardi. Ils occupaient le 14 rang dans l'Ouest, avec 69 points à leur fiche.

Que s'est-il passé? Quelles sont les raisons de l'effondrement? On est à court d'explications. Les dirigeants vont analyser la situation avec une vue de recul, dans quelques semaines.

"Je n'en ai aucune à fournir, a répété le vétéran attaquant Martin Rucinsky, mardi. C'est dur de dire précisément ce qui n'a pas fonctionné. Si on avait pu le faire, je n'aurais pas à vous répondre parce qu'on aurait déjà corrigé la situation", a-t-il ajouté.

La médiocre fiche à l'extérieur (10-19-6) des Blues constitue un autre mystère pour le Tchèque âgé de 37 ans.

"Nos problèmes ont commencé peu de temps après les Fêtes, a relevé le jeune Québécois, David Perron. Nous avons perdu quelques matchs de suite et nous avons été incapables de reprendre le dessus."

Les Blues ont effectivement connu trois séries de six revers ou plus chacune depuis un peu plus de deux mois.

Le meilleur marqueur de l'équipe ex aequo avec Paul Kariya, Brad Boyes, a souligné qu'on ne peut pas identifier la source des déboires.

"C'est un ensemble de facteurs, a expliqué Boyes, qui totalise 37 buts. On dirait qu'à chacun des matchs, il y a au moins un élément de notre jeu qui cloche. Quand ce n'est pas le jeu de puissance qui ne fonctionne pas, c'est notre rendement en infériorité numérique qui fait défaut. On a été incapable de connaître des matchs où tout baignait dans l'huile."