ST. LOUIS, États-Unis - Aucune équipe en séries ne possède autant de profondeur devant le filet que les Blues de St. Louis. C'est d'ailleurs une des choses qui explique le mieux pourquoi ils ne sont plus qu'à une victoire de remporter leur première série éliminatoire depuis 10 ans.

Brian Elliott est plutôt un gardien no 1 que l'auxiliaire de Jaroslav Halak. Elliott a été le meilleur de la LNH avec une moyenne de buts mérités de 1,56, incluant neuf blanchissages. Il a également très bien fait en l'absence de Halak, qui est sur la touche en raison d'une blessure au bas du corps subie au début de leur série quart de finale contre les Sharks de San Jose.

Elliott, qui n'était pas assuré d'un poste au cours du camp d'entraînement de l'équipe en septembre, n'était qu'à 1:07 de réussir le jeu blanc lors du match no 4. Le gain de 2-1 des Blues leur a permis de prendre les devants 3-1 dans la série, qui sera de retour à St. Louis pour la cinquième rencontre samedi. Elliot était cependant loin d'être satisfait après le but qu'il a alloué à Joe Thornton en toute fin de match, jeudi.

«Ça me fâche d'avoir accordé un aussi mauvais retour dans les derniers instants de la rencontre, a-t-il déclaré. Par chance que nous avons inscrit deux filets et qu'eux n'en ont marqué qu'un.»

Mais la chance n'a pas été un facteur prédominant dans cette série jusqu'à maintenant. Les Blues avaient balayé les Sharks en saison régulière, alors qu'Elliott et Halak avaient tous les deux récolté un jeu blanc. Et San Jose n'a déjoué le duo de gardiens que sept fois depuis le début de la danse du printemps.

Après avoir perdu le match no 1 à domicile en double prolongation, les Blues ont fait taire le HP Pavilion des Sharks avec deux victoires.

«Mais ils ne seront pas une proie facile, a mentionné l'entraîneur des Blues, Ken Hitchcock. Nous savons très bien que tous nos matchs ont été très serrés et que le prochain pourrait très bien l'être davantage. Mais c'est une nouvelle expérience pour nous. Nous allons apprendre à gérer la pression de gagner et d'éliminer une équipe sur le tas.»

Il y aura évidemment plus de pression sur les Sharks, qui ont atteint la finale de l'Ouest lors des deux dernières années. Ils ne peuvent cependant se soucier du gouffre dans lequel ils se trouvent, mais plutôt se concentrer sur le match no 5.

L'entraîneur des Sharks, Todd McLellan, a tout aimé de la quatrième rencontre de la série, à l'exception du pointage final.

«Je crois effectivement qu'une équipe va réussir à combler un déficit de 3-1 dans cette série — nous sommes plusieurs à y travailler — et tant qu'à y être, ça devrait être nous, a dit McLellan. Il ne nous reste qu'à jouer et nous verrons ce qui se passera. Je pense que si nous jouons de la même façon [que lors du match no 4], nous aurons une chance de l'emporter.»