Les Blues chambardent leurs trios en vue du 4e match
Coupe Stanley lundi, 3 juin 2019. 13:48 mercredi, 11 déc. 2024. 19:45ST.LOUIS -Les Blues chambarderont leur alignement ce soir afin de mousser leurs chances de niveler la grande finale qui les oppose aux Bruins de Boston.
Premier changement : Vince Dunn réintègrera finalement sa place à la ligne bleue. Il remplacera Robert Bortuzzo qui a disputé les six matchs de la finale de l’Ouest et les trois premiers de la grande finale.
«Vince excelle avec la rondelle. Il peut relancer l’attaque aussi bien que tous nos autres défenseurs. Vince a cette capacité de créer des choses sur la glace là où on croirait qu’il n’y a rien à faire. Ça fait longtemps qu’il n’a pas joué, c’est vrai. Et il se retrouve en pleine finale de la coupe Stanley. Mais il est remis à 100 %, il veut jouer, il assure qu’il est prêt alors je m’attends à retrouver le même joueur qui aidait la cause de l’équipe avant qu’il ne soit blessé», a commenté l’entraîneur-chef des Blues Craig Berube.
Vince Dunn a été blessé en début de rencontre lors du troisième match de la finale de l’Ouest contre les Sharks de San Jose. Il a été blessé à la bouche en plus de subir une commotion cérébrale après avoir été atteint par un tir décoché de la pointe par le défenseur Brendan Dillon.
Autres changements : Samuel Blais sera rétrogradé au sein du troisième trio alors que Zach Sanford, inséré au sein de la formation samedi après avoir raté les 18 matchs précédents des Blues, le replacera à la gauche de Ryan O’Reilly et David Perron.
Samuel Blais a appris la nouvelle en regardant le tableau en entrant dans le vestiaire des Blues ce matin. Et il ne s’en fait pas outre mesure avec la décision de son coach.
«Nous sommes tous des chums dans ce vestiaire. Nous avons tous la victoire comme objectif et nous sommes prêts à jouer n’importe quel rôle qui nous est confié», a plaidé Blais qui rejoindra Patrick Maroon et Tyler Bozak au sein d’un trio qui pourrait secouer les Bruins un brin ou deux.
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«J’ai joué avec eux à quelques reprises au cours de la saison. C’est clair que l’aspect physique sera important lorsque nous sauterons sur la patinoire, mais Pat est bon avec la rondelle en fond de territoire ennemi et Tyler est intelligent. On va essayer de lui créer de l’espace sur la patinoire et j’espère utiliser ma vitesse pour compléter des jeux», a ajouté le natif de Montmagny qui doit trouver des billets pour permettre à ses parents, son frère, sa sœur et son copain d’assister à la rencontre. «La Ligue nous donne deux billets et on a de bons prix pour les autres. Mais ça coûte cher. Cela dit, j’ai la chance de jouer en finale de la coupe Stanley, alors je tiens à en profiter et à permettre à ma famille de vivre ça avec moi», a conclu Blais tout en admettant que la facture, bien que salée, ne soit pas de nature à mettre sa fin de mois en péril.
Dernier changement à la formation des Blues, Oskar Sundqvist, qui a purgé la suspension d’un match qui lui avait été imposée pour sa mise en échec aux dépens de Matt Grzlecyk lors du deuxième match.
Calme retrouvé
Les chambardements des trios témoignent du désir de Craig Berube d’obtenir davantage de sa formation à l’aube du match pivot.
Mais pour mettre toutes les chances du côté de son équipe, Berube reconnaît que son club devra être plus discipliné et éviter d’offrir des attaques à cinq aux Bruins qui ont marqué 14 fois en 28 occasions (50 %) sur la route depuis le début des séries.
L’entraîneur-chef des Blues assure aussi que le calme relatif qui règne dans le vestiaire est une source d’optimisme.
«La frénésie de la première partie de la finale a atteint nos joueurs lors du premier match. Nous étions beaucoup plus calmes lors de la deuxième partie et cela a certainement contribué au fait que nous avons mieux joué et gagné. On a vécu le même genre d’émotions lors du premier match ici samedi soir. Les gars sont aujourd’hui beaucoup plus calmes comme au matin du deuxième match», a commenté Berube.
Jordan Binnington sera de retour devant le filet après avoir été rappelé au banc samedi lors du troisième match. Bien qu’il ait accordé cinq buts sur 19 tirs en 32 min 12 s de jeu.
Le gardien recru des Blues présente un dossier de six victoires et deux revers – moyenne de 1,84 but alloué par match et efficacité de 93,5 % -- dans les matchs suivant un revers depuis le début des séries.
Bruins superstitieux?
Aucun changement en vue chez les Bruins. De fait, ils ont dépêché en salle d’entrevue les deux mêmes joueurs qu’au matin du troisième match. Un signe que John Moore et Patrice Bergeron sont superstitieux?
«Loin de moi l’intention de vous manquer de respect, mais je suis ici parce qu’on m’a dit de venir ici. C’est le dernier endroit où je voudrais être en ce moment», a candidement admis le défenseur des Bruins.
«Ce sont peut-être les responsables des communications qui sont superstitieux. J’avais congé des journalistes hier alors je viens répondre à vos questions aujourd’hui», a poursuivi Patrice Bergeron qui est d’accord avec son coach Bruce Cassidy qui soutient que son club n’a pas aussi bien joué que le score final de 7-2 l’indique.
«On a encore effectué trop de passes risquées dans notre territoire ce qui nous a empêchés de passer le temps que nous aurions aimé passer dans leur zone. On va encore se concentrer à simplifier le jeu et à prendre ce qu’ils (les Blues) nous offriront au lieu de tenter des jeux qui ne sont pas là.»
Questionné sur le fait que les Bruins deviendront l’équipe championne comptant le plus d’Américains au sein de leur formation s’ils soulèvent la coupe Stanley, John Moore a évité de tomber dans un piège qui aurait pu offrir des munitions à ses adversaires.
«J’ai vu cette statistique, mais nous n’avons rien gagné encore. À ce stade-ci de la finale je crois qu’il serait très périlleux de ma part de faire des commentaires sur cette possibilité», a esquivé le défenseur.
John Moore est l’un des 15 Américains (sur 26 joueurs) actuellement avec les Bruins. Les attaquants Charlie Coyle, Chris Wagner, David Backes, Sean Kuraly, Noel Acciari et Karson Kuhlman de même que les défenseurs Charlie McAvoy, Torey Kruk, Brandon Carlo, Steven Kampfer, Connor Clifton, Matt Grzelcyk Kevin Miller, et le gardien Zane McIntyre complètent le groupe.
De ces 15 Américains,13 ont disputé au moins deux rencontres depuis le début des séries. Le jeune gardien auxiliaire Zane McIntyre et le vétéran Kevan Miller (blessé) sont les seuls à ne pas avoir endossé l’uniforme jusqu’ici.