MONTRÉAL - Le message des Blues de St. Louis ne pouvait être plus clair, même s'il venait d'outre-mer, en provenance de Stockholm, en Suède. Que leurs rivaux de l'Association Ouest se le tiennent pour dit : il faudra en découdre avec eux cette saison!

Défaits deux fois en fin de semaine, les Red Wings de Detroit ont constaté, en tout cas, qu'ils auront de la compétition cette saison dans la section Centrale.

"Les gars commencent à comprendre comment on doit jouer contre eux afin d'avoir du succès", a glissé l'attaquant Jay McClement au quotidien Post-Dispatch, avant la deuxième victoire de la fin de semaine des Blues.

"On dit ça à chaque saison", a répondu l'entraîneur des Wings, Mike Babcock, quand on lui a demandé si les vieillissants Wings étaient sur le point d'être rattrapés.

Il reste que les jeunes loups des Blues ont remporté leurs trois derniers affrontements face aux Red Wings, incluant le dernier entre les deux équipes la saison dernière. C'est une première pour eux depuis la saison 1990-91. Ils ne souffrent plus d'aucun complexe d'infériorité.

Le balayage du programme double en Suède a été salué sur place par quelques centaines de partisans de l'équipe. Ils ont réservé un bruyant accueil aux joueurs à leur retour à l'hôtel, samedi soir.

"C'était formidable, a lancé le défenseur Erik Johnson au Post-Dispatch. Nous venons de gagner deux gros matchs, mais on dirait qu'on a gagné davantage en voyant les gens réagir de la sorte."

Le président des Blues, John Davidson, avait le sentiment d'être déjà rendu aux Jeux olympiques.

"Ce fut une expérience enrichissante pour nos jeunes joueurs, fort émotive. On ne s'attendait pas du tout à cela. Si on avait perdu les deux matchs, l'atmosphère serait évidemment fort différente. Mais c'est ça le sport. Si vous voulez gagner du temps dans votre plan d'action, vous devez accomplir des choses semblables. Et c'est ce que nous venons de faire."

Reste à voir si les Blues, qui ont fini septièmes dans l'Ouest avec 92 points en 2008-09, pourront poursuivre sur cet élan inattendu à leur retour en Amérique, et garder le rythme pendant la majeure partie de la saison. Outre la progression des jeunes, comme le Québécois David Perron, les retours en forme du vétéran ailier Paul Kariya et du jeune Johnson en défense leur donneront un sérieux coup de main, comme on l'a vu en Suède.

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La représentativité des joueurs québécois poursuit son lent déclin dans la LNH. À l'ouverture de la saison régulière, 47 joueurs du Québec étaient disséminés au sein des 30 équipes de la ligue. Le titre d'équipe ayant dans ses rangs le plus de Québécois revient au Lightning de Tampa Bay, avec quatre attaquants (Vincent Lecavalier, Martin St.Louis, Alex Tanguay et Stéphane Veilleux).

Les Flyers de Philadelphie en comptent quatre également dans leur formation, mais le jeune défenseur Marc-André Bourdon fait la navette entre l'équipe-école et le grand club. Les trois autres sont les attaquants Daniel Brière, Simon Gagné et Ian Laperrière. Claude Giroux est un des nombreux Franco-Ontariens évoluant dans la ligue, en compagnie des Derek Roy, Marc Savard, Benoit Pouliot et Stéphane Yelle, pour ne nommer que ceux-là. Giroux est originaire de Hearst.

Cinq équipes, incluant le Canadien, misent sur trois Québécois chacune. Ce sont les Blue Jackets de Columbus (Antoine Vermette, Derick Brassard et Mathieu Garon), les Penguins de Pittsburgh (Pascal Dupuis, Kristopher Letang et Marc-André Fleury), les Devils du New Jersey (Martin Brodeur, Pierre-Luc Létourneau-Leblond et Yann Danis) et les Canucks de Vancouver (Roberto Luongo, Alexandre Burrows et Steve Bernier).

Ne sont plus dans la ligue, soit parce que partis jouer ailleurs ou à la retraite, ou encore en attente de recevoir une offre, les André Roy, Eric Perrin, Philippe Boucher, Patrice Brisebois, Marc-André Bergeron, Denis Gauthier et Mathieu Dandenault.

On ne peut pas dire que la relève foisonne puisqu'un seul Québécois, le défenseur Jason Demers des Sharks de San Jose, a fait ses débuts dans la LNH, en fin de semaine.

Le relevé ne tient pas compte de trois Québécois blessés : Maxime Talbot, des Penguins, Marc-Antoine Pouliot, des Oilers d'Edmonton, et Torrey Mitchell, des Sharks.

Paul Stastny, de l'Avalanche du Colorado, fait partie du groupe des Québécois, ayant vu le jour à Québec quand son illustre père Peter portait les couleurs des Nordiques.

On a aussi comptabilisé Donald Brashear, des Rangers de New York, et Francis Bouillon, des Predators de Nashville, même s'ils sont nés aux États-Unis.

Eh non, Patrick Marleau, des Sharks, n'est pas Québécois. Né dans l'ouest canadien, en Saskatchewan, de parents québécois, Marleau ne parle pas un traître mot de français. C'est ce qu'il nous dit, à tout le moins.

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Saku Koivu dit qu'il y a pensé à deux fois quand on l'a approché afin d'agir comme un des adjoints au capitaine Scott Niedermayer, chez les Ducks de Anaheim.

"J'ai été quelque peu surpris, compte tenu que je viens d'arriver avec l'équipe", a-t-il souligné.

"Ça été un choix facile, a commenté Niedermayer. Tout le monde a pu côtoyer Saku, passé du temps en sa compagnie au cours du camp. Il est un super gars, un formidable joueur évidemment. Il fait tout correctement. Il travaille sans relâche et il possède un bon sens de l'écoute."

L'entraîneur Randy Carlyle a fait remarquer que la pression sera moins forte pour Koivu, qui a été le capitaine du Canadien pendant 10 saisons.

"À Montréal, on vous scrute à la loupe 24 heures par jour, sept jours par semaine, a affirmé Koivu, au Los Angeles Times. C'est quelque peu différent ici. À mes yeux, être capitaine ou s'acquitter de la tâche de meneur n'a rien à voir avec la ville où vous évoluez ou l'importance du marché. C'est dans le vestiaire que ça se passe, entre les joueurs, où chacun essaie de se soutenir mutuellement."

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Il y a de ces prestigieux plateaux qu'on n'oublie pas de sitôt. Mais Martin Brodeur voudra vite effacer le souvenir de son 1000e match dans la LNH, samedi. Le gardien des Devils du New Jersey, le deuxième de l'histoire à livrer 1000 matchs après Patrick Roy, a connu une soirée ardue, dans la défaite de 5-2 des siens face aux Flyers de Philadelphie.

"Ça n'a pas été sa meilleure (rencontre), a commenté l'entraîneur des Devils, Jacques Lemaire, au Star-Ledger. Il ne l'a pas eu facile. Après avoir accordé quelques buts rapides, le doute s'est peut-être installé dans son esprit."

"Ça été un match difficile, a admis Brodeur. Mon positionnement devant le filet a été bon par moments, moins bon par d'autres moments. Ils (les Flyers) se sont approchés de moi. Il y a eu plusieurs jeux avortés. Et on a trouvé une façon de faire glisser la rondelle le long des poteaux."

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La rentrée réussie de John Tavares dans la LNH, samedi, est le seul aspect positif dans l'entourage des Islanders de New York. Le premier choix au repêchage de juin a marqué, en plus d'amasser une aide, dans la défaite de 4-3 des Islanders face aux champions de la coupe Stanley, les Penguins de Pittsburgh.

Quelques heures avant que Tavares ne donne ses premiers coups de patins, le propriétaire des Islanders, Charles Wang, a affirmé qu'il envisage la vente de l'équipe devant l'échec probable du méga projet de revitalisation du secteur Nassau Coliseum, appelé "Lighthouse". C'est que M. Wang en a ras le bol du déficit d'opération de l'ordre de 23 millions $ US qu'il doit éponger annuellement.

Les Islanders ont commis un impair lors de leur soirée inaugurale, en omettant de présenter à la foule de 16 250 personnes le gardien vedette Rick DiPietro, actuellement blessé.

Devant le mécontentement de plusieurs partisans, le président de l'équipe, Chris Dey, a ressenti la nécessité de présenter des excuses.

"Nous avons commis une erreur bien involontaire en ne présentant pas Rick, a-t-il écrit au Newsday. Nous sommes heureux de constater que les amateurs auraient souhaité que nous l'ayons fait, a commenté Dey. Nous avons tous hâte à son retour dans la formation."

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Jean-Sébastien Giguère campe de nouveau le rôle de gardien substitut chez les Ducks de Anaheim, en ce début de saison. Le Montréalais âgé de 32 ans n'a pu convaincre l'entraîneur Randy Carlyle qu'il avait retrouvé la forme de numéro un.

Jonas Hiller, 27 ans, a donc repris là où il avait laissé, la saison dernière, après avoir ravi le poste de gardien de confiance de l'équipe au moment où Giguère a dû composer avec la perte de son père. Il a connu un meilleur camp d'entraînement et il a amorcé la saison, samedi. Mais Carlyle a indiqué que Giguère aura sa chance, en laissant entendre qu'il va préconiser un système d'alternance.

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Sidney Crosby a franchi la marque des 400 points en carrière, samedi. Un plateau qu'il a atteint en 292 matchs. Seulement cinq joueurs dans l'histoire de la LNH ont obtenu leur 400e point en moins de rencontres : Wayne Gretzky (197), Mario Lemieux (240), Peter Stastny (247), Eric Lindros (277) et Mike Bossy (283).