Par Renaud Lavoie - C'est une chose de perdre le premier match d'une série, mais c'est encore plus difficile de perdre un neuvième match de suite face à une équipe lors de la même saison.

Mais ce qui est surprenant, c'est que les joueurs des Bruins qui ont le rôle de passer certains messages lorsqu'un match est hors de portée, sont demeurés très calmes. On n'a pas vu une équipe qui en avait assez de perdre face au Canadien durant le premier match.

“Nous devons réaliser que le hockey des séries c'est intense”, explique l'entraîneur des Bruins, Claude Julien. “Le jeu physique fait partie de la stratégie et le Canadien n'a pas dépassé les limites lors du premier match. C'est à nous de faire la même chose et de ne pas écoper de pénalités. Ça va créer une bonne série”.

“On doit comprendre qu'il ne faut pas seulement parler de notre frustration, mais aussi la démontrer pour renverser la vapeur”, ajoute le défenseur des Bruins Andrew Ference.

“On prétend que nous sommes incapables de bien réagir face à la vitesse du Canadien. Pourtant, nous avons bien réagi contre la vitesse des Penguins de Pittsburgh cette saison. Ce ne fut pas un problème et pour moi ce sont deux équipes semblables”, ajoute Julien.

Claude Julien a aussi parlé de la mauvaise réputation de son équipe auprès des arbitres. Il s'agit d'une réputation injustifiée selon lui.

“En début de saison, nous avons disputé quelques matchs très intenses avec des escarmouches et nous avons hérité d'une mauvaise réputation auprès des arbitres”, explique-t-il.

La foule du centre Bell a aussi eu un impact en début de rencontre. C'est simple, les joueurs des Bruins ont été intimmidés.

“Peut-être que nous étions un peu nerveux et intimidés en début de partie en raison de l'émotion et de la foule bruyante”, commente Milan Lucic.

“Tout le monde doit offrir du bon hockey. Ce n'est pas nécessaire de jouer nos meilleures parties de notre carrière, mais il faut jouer à un haut niveau”, renchérit le gardien des Bruins.

Tim Thomas a aussi avoué qu'il se sentait comme un gladiateur devant le filet des Bruins alors que 21 000 spectateurs qui scandaient son nom. Il soutient qu'il a un pouvoir “spécial” qui lui permet de croire que ces partisans l'encouragent.