Le jeu rude, les batailles, les gros mots. Tout ça était prévisible.

Mais du jeu défensif aussi médiocre et des gardiens plus généreux que l'Accueil Bonneau qui ont donné un total de 32 buts en trois matchs, remportés par la même équipe par-dessus le marché?

Ne nous dites pas que vous l'aviez vu venir.

Les Flyers de Philadelphie ont continué de martyriser les Penguins de Pittsburgh, marquant quatre fois dès la première période et chassant Marc-André Fleury du match en route vers une victoire de 8-4 à leur premier match éliminatoire devant leurs partisans, dimanche.

Dans l'histoire de la Ligue nationale de hockey, seulement trois équipes sur 167 ont réussi l'exploit de combler un déficit de 0-3.

Après avoir gaspillé des avances de trois et deux buts dans les deux premières parties de la série, les Penguins n'ont jamais eu le temps de se sentir confortable au Wells Fargo Center. Jordan Staal a bien ouvert la marque à la quatrième minute, mais quand Fleury a fait cadeau d'un autre but en désavantage numérique à Maxime Talbot avant de céder deux fois en 3:26 devant Daniel Brière, la troupe de Dan Bylsma se retrouvait devant une pente trop abrupte.

Trois fois les Penguins ont réduit l'écart à un but, mais à chaque occasion les Flyers se sont rapidement réapproprié leur coussin. La recrue Matt Read a imité Brière avec un doublé, puis Wayne Simmonds a fait mouche avec 46 secondes à faire à la deuxième période. Ce fut le dernier but accordé par Fleury, qui a cédé sa place à Brent Johnson au début de la troisième période.

Testé à 28 reprises dimanche, Fleury a été battu 17 fois sur 84 lancers depuis le début de la série.

Johnson a été déjoué sur le premier tir qu'il a vu. Jaromir Jagr a éloigné Pascal Dupuis d'une seule main et avec l'autre a rejoint Claude Giroux, qui a effacé les espoirs des Penguins avec son quatrième de la série. Talbot a enfilé son deuxième en fin de match.

Bryzgalov, qui ne peut quand même pas se péter les bretelles pour sa performance, a terminé la rencontre avec 31 arrêts. Staal et Neal l'ont déjoué deux fois chacun.

Du grabuge du début à la fin

L'animosité qui nourrit la rivalité entre les deux équipes, elle, a bien été mise en avant-plan.

Le couvercle de la marmite a sauté pour la première fois peu de temps après le deuxième but de Brière, qui donnait une avance de 3-1 aux Flyers en première période. Pendant un arrêt de jeu, Sidney Crosby a jeté les gants devant Giroux tandis que Kristopher Letang a servi une correction à Kimmo Timonen, une séquence au terme de laquelle les deux jours ont été expulsés du match.

Quarante-six minutes de pénalité ont été décernées sur cette séquence seulement, mais le grabuge ne faisait que commencer. À la fin d'un avantage numérique de deux minutes dont profitaient les Penguins, Brayden Schenn a servi un assaut à Paul Martin, qui a immédiatement été vengé par Arron Asham. La petite peste a donné un double-échec directement au visage de la recrue des Flyers et est allée rejoindre Letang au purgatoire.

Le cirque a repris tard en troisième période, lorsqu'il est devenu évident que l'issue du match était déjà décidée. Neal a soufflé sur les tisons en prenant Sean Couturier comme cible. L'attaquant des Flyers n'avait pas la rondelle et avait la tête tournée quand le joueur des Penguins a sauté pour le frapper dans son angle mort.

Neal a profité de la clémence des officiels et dès la reprise du jeu, il est allé essayer le même truc aux dépens de Giroux. Son initiative n'a pas fait le bonheur des joueurs des Flyers, qui ont décidé de défendre leur territoire près du banc des deux équipes. Scott Hartnell a eu maille à partir avec Crosby avant de passer aux actes devant Craig Adams tandis que Neal a finalement été envoyé aux douches. Quarante-neuf minutes de pénalité additionnelles ont été données avant la reprise du jeu.