EDMONTON (PC) - Les Oilers d'Edmonton ne sont plus qu'à une victoire d'atteindre la finale de la coupe Stanley, mais ils savent que ravagés par la grippe et la fatigue, ils ont tout intérêt à disposer des Mighty Ducks d'Anaheim le plus rapidement possible.

Les Oilers ont une solide emprise de 3-0 sur la finale de l'association ouest et ils pourraient éliminer les Ducks dès jeudi soir à Rexall Place.

Les membres de la formation albertaine reconnaissent toutefois que leur réservoir commence à être à sec. Mardi, ils en étaient à leur 15e match des séries. Aucune autre équipe n'a disputé plus de rencontres éliminatoires jusqu'ici ce printemps.

Les Oilers sont également aux prises avec un virus de la grippe qui a mis plusieurs joueurs hors de combat au cours des deux dernières rencontres, ou encore vidé des athlètes comme Shawn Horcoff et Jason Smith de toutes leurs énergies période après période.

Le pugnace ailier Raffi Torres a raté les deux affrontements à cause de la grippe.

"Nous ne voulons pas retourner à Anaheim. Nous voulons mettre fin à la série ici, maintenant", a lancé l'attaquant Jarret Stoll, mercredi.

Stoll a affirmé qu'il est important de ne donner aucun espoir à l'adversaire et, selon lui, c'est ce que les siens ont fait dans le troisième match en laissant les Mighty Ducks revenir au score.

"Nous leur avons laissé croire, pendant un moment, qu'ils pouvaient revenir et l'emporter, mais il faut en faire abstraction et continuer", a-t-il dit.

Le virus affecte les Oilers au coeur-même de leur style de jeu, qui est axé sur la rapidité et un échec-avant soutenu.

"Nous avons toujours un niveau d'énergie très élevé, surtout dans notre propre bâtiment, a noté le défenseur Steve Staios. Nous n'étions pas à notre meilleur (mardi). Ca va revenir."

Le directeur général des Oilers, Kevin Lowe, s'est dit impressionné par la façon dont son équipe s'est battue dans ce contexte.

"Cette grippe, c'est une véritable épidémie, a-t-il dit en riant. Je n'ai jamais rien vu de tel. Nous allons simplement nous croiser les doigts en espérant que les gars puissent s'en remettre rapidement. A ce temps-ci de l'année, le niveau d'adrénaline est très élevé et tu peux surmonter bien des choses."

Seulement deux équipes ont comblé avec succès un déficit de 3-0 dans une série dans les annales de la LNH. Mais comme l'a fait remarquer l'entraîneur des Oilers Craig MacTavish, vaut mieux éliminer un adversaire le plus rapidement possible.

"La première occasion (de mettre fin à une série) est habituellement celle dont tu veux profiter. D'habitude, plus on prolonge, plus ça devient difficile", a-t-il fait remarquer.

Encore une fois, Dwayne Roloson a joué un rôle important dans le match de mardi. Il a gardé les siens dans la rencontre jusqu'à l'explosion de huit buts en troisième période. Il est clair qu'il a fait la différence jusqu'ici au cours de la série.

"C'est l'évidence même. Sa performance a été exceptionnelle, a indiqué MacTavish. Mais le danger, c'est de se fier tellement à lui qu'éventuellement, l'équipe adverse prend de plus en plus du poil de la bête et les choses commencent à mal tourner.

"Nous devons mieux jouer devant Rolie, disputer un match où il n'a pas besoin d'être la première étoile pour que nous l'emportions."