PITTSBURGH - L'expérience ne s'achète pas, elle s'acquiert. Les Red Wings l'ont montré aux Penguins, samedi, en présentant l'autre joue au moment où leurs rivaux ont pris les mouches en deuxième période.

Le coup de coude qu'a asséné Evgeni Malkin à la tête de Johan Franzen a pavé la voie au quatrième but des Wings, à 8:26. Plus tard, Sidney Crosby et Maxime Talbot ont donné des coups de bâton inutiles qui ont été pénalisés. C'était déjà 5-0.

L'entraîneur des Red Wings, Mike Babcock, n'a pas manqué de souligner que les Penguins ont paru à bout de souffle en deuxième période, après avoir encaissé quatre buts.

"Curieux quand même combien vous paraissez fatigués quand vous ne marquez pas de but et que l'autre équipe en marque", a-t-il soulevé, un brin sarcastique.

Après le quatrième match à Pittsburgh, des observateurs ainsi que des joueurs des Penguins ont soutenu que les Wings étaient épuisés sur la base qu'ils n'avaient pu maintenir le rythme des hôtes en deuxième période.

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Mike Babcock n'apprécie pas également qu'on sème à tout vent que les Red Wings sont une équipe vieillissante.

"J'entends continuellement la remarque. Quand je vois Valtteri Filppula jouer, il ne paraît pas très âgé (25 ans). Pavel Datsyuk (30) et Henrik Zetterberg (28) ne sont pas vieux également, comme Marian Hossa (30) et Johan Franzen (29). Qui donc est vieux? Chris Chelios est plus âgé que moi (47), je vous le concède", a-t-il mentionné.

"Chris Osgood (36 ans), Nicklas Lidstrom (39) et Brian Rafalski (35) ont plus de millage, mais ce n'est pas un problème. L'âge n'a rien à voir en finale."

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Bill Guerin ne craint absolument pas que ses jeunes coéquipiers soient démoralisés, à la suite de la défaite cinglante des Penguins.

"C'est possiblement le moindre de nos soucis, a déclaré le vétéran ailier. Déjà samedi soir, ils (les jeunes) avaient commencé à s'en remettre. Ils sont d'une grande maturité. Je n'étais pas comme eux à leur âge. Ils savent comment composer avec des situations semblables, ils sont déjà revenus plus forts. Uniquement qu'en finale, ils l'ont fait au retour de l'équipe à Pittsburgh après que nous ayons perdu les deux premiers matchs à Detroit."

Guerin a parlé de Jordan Staal en disant qu'il affiche "la maturité d'un joueur qui évolue dans la LNH depuis 10 saisons même s'il n'est âgé que de 20 ans".

Il a aussi dit n'être aucunement préoccupé de l'état d'esprit de Marc-André Fleury, qui a été retiré du match de samedi après avoir été victime des cinq buts des Red Wings.

"Marc-André va être correct. Il se présente à l'aréna à tous les jours avec le sourire aux lèvres et prêt à s'acquitter de sa tâche. Il possède le type de personnalité qui ne s'en fait pas trop avec la vie. Il est capable de repartir en neuf, tout en ayant du plaisir."

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En savourant un 15e blanchissage en séries, samedi, Chris Osgood a pris seul le quatrième rang de l'histoire devant Dominik Hasek et Jacques Plante. Martin Brodeur et Patrick Roy partagent la marque de 23 jeux blancs. Curtis Joseph est troisième avec 16.

Osgood a de plus amassé une passe, sa cinquième en séries. Il s'agissait d'un premier point pour un gardien en finale depuis que Brodeur et Jean-Sébastien Giguère ont récolté une aide chacun en 2003.

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Quatorze des 19 équipes qui ont remporté le match numéro cinq d'une finale à égalité 2-2 ont par la suite gagné la coupe Stanley. C'est un taux de réussite de 73,7 pour cent. Les cinq équipes qui sont parvenues à enlever les honneurs des deux dernières rencontres sont les Red Wings de Detroit (1950), les Maple Leafs de Toronto (1964), le Canadien de Montréal (1971), l'Avalanche du Colorado (2001) et le Lightning de Tampa Bay (2004).

Le Canadien de 1971 demeure la seule équipe de l'histoire à avoir gagné la finale après avoir perdu les deux premiers matchs à l'étranger, ce que tentent d'ailleurs de réaliser les Penguins.