Les Penguins de Pittsburgh ont probablement disputé leur meilleur match de l'année samedi. La grande question est de savoir s'ils ont atteint le sommet de leur jeu depuis qu'ils évoluent pour leur nouvel entraîneur, Dan Bylsma, mais est-ce que le meilleur resterait à venir?

Bylsma a pris les rennes des Penguins le 15 février alors que sa nouvelle équipe occupait le 10e rang de l'Association Est et n'allait nulle part. Trois mois plus tard, la transformation est complète et les Penguins forment une équipe très difficile à battre.

«En temps normal, ça prend environ de 20 à 25 matchs afin d'implanter un système de jeu qui sera bien exécuté», raconte Bylsma. «Nous avons profité de seulement 25 matchs dans ce système avant d'amorcer les séries alors que les autres équipes ont misé sur une saison entière. On savait qu'on pouvait et qu'on devait continuer à s'améliorer.»

L'entraîneur des Hurricanes Paul Maurice reconnaît qu'il fait face à une machine offensive bien différente de celle des Devils et des Bruins. Il compare les Penguins aux Red Wings du début des années 2000.

«Malkin a trouvé une façon contre tous nos trios et nous n'avons pas été en mesure de le freiner», confirme Maurice. «Ce n'est pas si différent de la stratégie des Red Wings qui utilisaient parfois Brett Hull et Luc Robitaille sur leur quatrième trio ce qui change tout.»

Pis encore, les Penguins auraient pu marquer plus de six buts lors de la troisième partie si Chris Kunitz ou Maxime Talbot avaient capitalisé sur leurs nombreuses chances. Ces deux attaquants ont terminé la rencontre avec cinq occasions de marquer chacun.

«Merci de me le rappeler», lance Talbot avec le sourire. «J'essaie de l'oublier. Évidemment, j'étais un peu fâché parce que j'ai obtenu plusieurs chances. C'est sûr que ça aide de jouer avec Evegeni Malkin. C'est frustrant, mais c'est le fun parce que nous n'avons pas besoin de ces buts présentement. Je les garde en banque pour les prochaines rencontres…»

Le corps défensif des Hurricanes en a grandement arraché lors de la dernière rencontre sauf que Maurice n'a pas voulu leur jeter la pierre. Il soutient que ce sont les attaquants qui devront mieux les supporter.

Les chances sont presque nulles

Les chances de voir les Hurricanes de la Caroline remporter cette série sont maintenant presque nulles et tout un défi attend l'entraîneur des Canes.

Maurice a affirmé que l'important pour lui n'était pas de trouver une nouvelle stratégie pour battre Pittsburgh, mais plutôt de trouver une façon pour que ses joueurs croient que tout est encore possible.

«Nous nous sommes rendus ici avec la mentalité que nous sommes toujours en vie. Nous n'avons plus de lendemain maintenant. Je ne savais pas combien de clichés j'allais utiliser, mais en voilà un et je vais continuer lundi», souligne Maurice.

Guerin poursuit son bon travail

Le vétéran attaquant des Penguins Bill Guerin a connu une autre grosse performance avec une récolte d'un but et une passe samedi.

Il a d'ailleurs retenu l'attention en effectuant une superbe passe sur le but de Sidney Crosby et il a même impressionné son entraîneur sur cette séquence.

«Je ne lui ai pas appris ce truc», confirme Bylsma en riant. «Je lui aurais suggéré de lancer la rondelle dans le fond du territoire. Mais ce n'est pas de la magie, pour avoir du succès offensivement il faut garder les choses simples et on obtient des résultats quand l'exécution est au rendez-vous», observe le pilote des Penguins.

D'après un reportage de Renaud Lavoie