Les Penguins s’amènent sans Dupuis
LNH lundi, 17 nov. 2014. 14:27 samedi, 14 déc. 2024. 19:57Pendant que le Canadien profite d’un congé bien mérité au lendemain de sa victoire convaincante aux dépens des Red Wings de Detroit, les Penguins de Pittsburgh s’amènent à Montréal pour se frotter à l’équipe de l’heure dans la LNH.
Car oui, le Canadien est le club de l’heure dans la Ligue. Vraiment.
Depuis sa victoire loin d’être convaincante de 2-1 en tirs de barrage aux dépens des Sabres de Buffalo le 5 novembre dernier, le Canadien s’est offert des gains contre Minnesota, Winnipeg, Boston, Philadelphie et Detroit. Des gains convaincants ceux-là, contre de vrais clubs de hockey. Et si le Tricolore avait brandi les difficultés de disputer deux matchs en deux soirs en plus d’avoir effectué un voyage à Buffalo pour justifier sa sortie difficile face aux Sabres, il a renversé les Red Wings de Detroit dans des circonstances identiques.
Michel Therrien et le Canadien surfent donc sur une séquence de six victoires de suite. La plus longue séquence active dans la LNH. La plus longue du Tricolore depuis le mois de mars 2010. Ce n’est pas rien.
Mardi, au Centre Bell, une victoire permettrait au Canadien de rejoindre Anaheim, St Louis et Pittsburgh qui ont remporté sept victoires de suite plus tôt cette saison.
Pour égaler ce record, le Canadien devra toutefois résister aux Penguins, un club qui a lui aussi le vent dans les voiles comme le confirme sa séquence de neuf victoires (9-1-0) à ses dix derniers matchs.
Dupuis reste à Pittsburgh
De passage à Toronto vendredi, les Penguins ont battu les Maple Leafs 2-1 dans le cadre de la classique du Temple de la renommée. Samedi, ils ont battu les Rangers de New York 3-2 en tirs de barrage. Cette victoire a vengé leur seul revers des 10 derniers matchs. Une dégelée de 5-0 encaissée à New York il y a une semaine.
À Toronto vendredi, Pascal Dupuis a confirmé son retour en forme et en force avec les Penguins. Jumelé à Sidney Crosby et Chris Kunitz pour la première fois de la saison, le Québécois a marqué les deux buts des siens pour se sauver avec la première étoile et le titre de joueur du match du Temple de la renommée. Un titre accompagné d’un trophée que Dupuis tenait fièrement dans ses mains à sa sortie du vestiaire.
« Il est beau hein? C’est vraiment le fun », a lancé Dupuis en riant.
S’il riait de bon cœur vendredi, Pascal Dupuis a perdu le sourire en fin de semaine. Après avoir disputé les matchs de vendredi et de samedi au sein du trio de Sidney Crosby, Dupuis brillait par son absence à l’entraînement lundi matin.
Devant les journalistes, l’entraîneur-chef Mike Johnston a indiqué que Dupuis devait rencontrer les médecins et qu’il n’accompagnerait pas le club à Montréal. Il n’a donné aucun autre détail sur son état de santé.
Cette absence soudaine représente une bien mauvaise nouvelle pour Dupuis qui aurait bien aimé confirmer son retour en force avec une solide performance devant le Canadien au Centre Bell. En l’absence de Dupuis, c’est Blake Comeau qui patrouillera le flanc droit du trio piloté par Crosby et complété par Kunitz.
Réadaptation difficile
Après une saison minée l’an dernier par une sérieuse blessure au genou qui aurait pu compromettre sa carrière, Pascal Dupuis affiche une combinaison de fierté et de satisfaction en marge de son retour en forme. Il est fier du travail accompli pendant sa réadaptation physique. Il est fier de voir que tout ce travail est récompensé. Il est fier d’être revenu là où il était avant d’être blessé : à la droite de Sidney Crosby et Chris Kunitz.
« J’ai la chance de jouer sur le même trio que le meilleur joueur de hockey au monde. Quand tu as cette chance-là, tu ne veux pas la perdre. Tu ne peux pas ouvrir la porte parce qu’il y a 100 gars qui la voudraient cette place. À 35 ans, ce n’était pas évident de revenir d’une blessure aussi grave. J’ai travaillé fort. Vraiment fort. Avec Stéphane Dubé, qui est à mes yeux le meilleur préparateur physique au monde, j’ai passé l’été au gym. Je ne m’étais jamais entraîné autant et aussi fort. C’est ce qui me permet d’être ici aujourd’hui », mentionnait Pascal Dupuis avec qui je me suis entretenu longuement après l’entraînement matinal des Penguins vendredi dernier à Toronto.
Les doutes et les questions soulevées par des joueurs, des observateurs et des partisans ont servi de motivation à Dupuis afin qu’il puisse traverser les épreuves difficiles de sa remise en forme.
« Bien du monde ont douté que je puisse m’en remettre complètement. Bien du monde pensait que je reviendrais peut-être avec l’équipe, mais dans un rôle plus effacé. C’est pour ça que je suis vraiment fier de retrouver Sid et de connaître le début de saison que je connais. »
En plus de marquer deux fois – son premier sur un tir dévié devant Jonathan Bernier et le deuxième sur un tir décoché de l’enclave après une passe savante de Crosby – Pascal Dupuis s’est permis huit tirs sur la cage défendue par le gardien québécois. « Je suis allé voir Jo pour le convaincre de me donner une chance de réaliser le tour du chapeau, mais il a fermé la porte », racontait en boutade Dupuis après le match.
Il faut dire que si les Penguins ont dominé de grands pans de cette rencontre, le fait que Bernier ait gardé le score serré malgré un barrage de 40 tirs a permis aux Leafs de menacer en fin de match. Des attaques massives découlant de pénalités écopées par Dupuis et Evgeni Malkin ont forcé Thomas Greiss à réaliser quelques arrêts solides pour confirmer la victoire et les deux points.
Bien que le Canadien trône au premier rang du classement général de la LNH avec ses 29 points, trois de mieux que ses plus proches rivaux, les Penguins menacent le Canadien. Car en dépit d’un retard de quatre points sur le Tricolore, les Penguins ont trois matchs en mains.
Bon! Il est trop tôt en novembre pour se lancer dans de savants calculs mathématiques pour établir des projections au classement. Mais les résultats du premier quart de saison, ou à peu près, confirment que le Canadien et les Penguins sont parmi les meilleures formations de la LNH présentement.
Malgré une récolte de 25 points qui le place au deuxième rang des marqueurs de la LNH derrière le très surprenant Jakub Voracek (7 buts, 19 passes), Sidney Crosby n’a pas marqué à ses huit derniers matchs. Le genre de séquence qui n’augure rien de bon pour Carey Price et le Canadien en vue du match de demain.
Després confirme sa place
À l’entraînement des Penguins lundi, le défenseur Simon Després patinait à nouveau en compagnie de Rob Scuderi, son partenaire de travail depuis le début de la saison.
« Ces deux joueurs se complètent très bien », a indiqué Mike Johnston aux collègues de Pittsburgh avant l’envolée vers Montréal.
Choix de première ronde des Penguins en 2009 (30e sélection), le défenseur de 23 ans semble enfin s’être taillé un poste de régulier. Après trois saisons au cours desquelles il a été limité à 18, 33 et 34 matchs avec le grand club, le Lavallois a disputé tous les matchs cette saison.
Avec un but et quatre passes, il a contribué à l’attaque de temps en temps, mais s’il est jumelé à Scuderi, c’est surtout pour compléter un duo défensif. « C’est une belle opportunité pour moi », a mentionné le jeune arrière qui affiche un temps d’utilisation moyen de 14:01 par rencontre.