PALM BEACH - Les 32 équipes de la LNH ont, sans surprise, entériné l’acquisition des Penguins de Pittsburgh par le groupe Fenway Sports, jeudi, dans le cadre de la première des deux journées de la réunion des gouverneurs qui se tient à Palm Beach en Floride.

 

Cette transaction qui flirte avec les 900 millions de $ ne permet pas seulement à Mario Lemieux et son associé Ron Burkle de gonfler leurs comptes en banque tout en demeurant au sein du groupe de propriétaire des Penguins. Elle rehausse aussi la valeur des 31 autres organisations puisque cette transaction confirme l’intérêt de grands d’investisseurs comme le Fenway Sports Group à l’endroit de la LNH.

 

L’approbation de la vente n’était qu’une formalité. Geoff Molson et les neuf autres propriétaires membres du comité exécutif de la LNH ont toutefois passé plusieurs heures, jeudi matin, avec leurs nouveaux partenaires. Ce n’était pas pour s’assurer qu’ils avaient les fonds et le sérieux nécessaires pour s’installer autour de la grande table de la LNH. Au contraire. C’était surtout pour leur permettre de poser des questions et profiter de la grande expertise des membres du Fenway Sports Group dans leur façon de maximiser leurs investissements dans le monde du sport. Propriétaires des Red Sox, du Fenway Park où ils jouent à Boston, des Reds de Liverpool dans la grande ligue anglaise de soccer et d’une écurie dans la série NASCAR en course automobile, les membres du Fenway Sports Group pourraient apporter de nouveaux outils de gestion et de mise en marché dans la LNH.

 

Parallèlement à la vente des Penguins, le Lightning de Tampa Bay et le Wild du Minnesota ont procédé à des réorganisations mineures dans le partage de propriété de leurs équipes.

 

DG : des rencontres en janvier

 

Parlant de partage de propriété des équipes de la LNH, des rumeurs circulaient depuis des semaines quant à un possible réaménagement des structures du Canadien.

 

Rencontré en marge de la réunion des gouverneurs, Geoff Molson a nié catégoriquement cette rumeur. Il a non seulement insisté sur le fait qu’aucun de ses partenaires actuels n’avait signifié l’intention de quitter le navire, ou de réduire son implication, mais il a ajouté n’être à la recherche d’aucun autre partenaire pour joindre l’aventure.

 

Enjeux de la LNH : augmenter sa valeur et garder sa popularité

Le propriétaire du Canadien a aussi confirmé que Michael Andlauer, copropriétaire du CH, propriétaire des Bulldogs de Hamilton dans la Ligue de l’Ontario – il était aussi le propriétaire des Bulldogs alors qu’ils étaient le club-école du Tricolore – et d’une grosse compagnie de transport complétera le comité qui orchestrera la sélection du prochain directeur général du Tricolore.

 

Geoff Molson, bien sûr, Jeff Gorton, le nouveau v-p aux opérations hockey, et Bob Gainey qui a été sollicité la semaine dernière, complètent le comité.

 

L’ébauche de la liste de candidats et candidates – il semble acquis que le Canadien s’intéressera aux candidatures de quelques femmes – est en cours. Bien qu’aucune limite n’ait été établie parce que le comité tient à ce que ce processus soit le plus exhaustif possible, la liste initiale devrait compter entre 10 et 15 candidatures. Une première sélection devrait être effectuée par le comité qui amorcera en janvier les entrevues avec les candidats (candidates) qui auront franchi la première phase du processus. Parce que le Canadien devra sans l’ombre d’un doute demander et obtenir des autorisations de la part d’autres formations afin de dresser la liste, le processus devrait aller rondement une fois les entrevues amorcées.

 

Combien d’entrevues seront menées par le comité? Le chiffre n’est pas encore arrêté. Mais il devrait osciller entre six et dix.

 

Le Canadien ne sera pas seul dans sa quête de trouver un nouveau directeur général. Les Canucks de Vancouver, qui ont fait maison nette dimanche dernier, ont confirmé jeudi l’embauche de Jim Rutherford à titre de président de l’équipe.

 

Il doit maintenant se trouver un nouveau DG afin de remplacer Jim Benning.

 

L’embauche de Rutherford est intéressante, car c’est exactement vers lui que je croyais que le Canadien se tournerait dans sa quête d’un patron des opérations hockey.

 

En donnant ce poste à Rutherford plutôt qu’à Jeff Gorton, le Canadien aurait mis la main sur un «grand sage» qui aurait servi de parrain au prochain directeur général au lieu d’avoir, en Jeff Gorton, un directeur général de carrière, encore jeune, qui aura le plein contrôle. L’embauche de Rutherford aurait sans doute apaisé, à défaut de les anéantir, les prétentions de plusieurs amateurs qui ont déjà conclu que le prochain directeur général sera le porte-parole francophone de Jeff Gorton.

 

Mais bon : Gorton est sous contrat à long terme et Jim Rutherford n’est plus disponible.

 

Jeux olympiques, Arizona, Québec

 

D’autres ennuis administratifs des Coyotes de l’Arizona sont venus obscurcir le ciel bleu et voiler le soleil rayonnant sur la réunion des gouverneurs jeudi matin.

 

Parce qu’ils ont «oublié» de verser 1,3 million $ en taxes municipales à la ville de Glendale et en taxes diverses à l’état de l’Arizona, les Coyotes ont été avisés qu’ils pourraient être évincés du Gila River Arena où ils évoluent depuis 2003.

 

L’oubli a été corrigé jeudi selon un communiqué émis par les Coyotes. Mais cet oubli met une fois de plus en évidence les ennuis qui minent cette organisation que la LNH tient à bout de bras depuis pratiquement l’exode des Jets qui ont quitté Winnipeg pour mettre le cap sur Phoenix.

 

Ces ennuis qui se multiplient mettent permettre de soulever la possibilité d’un déménagement vers Québec. Une possibilité que le premier ministre François Legault a lui-même attisé en indiquant avoir contacté la LNH et mandaté son ministre des Finances Éric Girard à rencontrer la LNH pour étoffer la candidature potentielle de Québec et démontrer que la Ville et la Province ont les reins assez solides sur le plan financier pour que la Ligue reconsidère de revenir s’installer là où les Nordiques ont évolué dès 1972 dans la défunte Association mondiale de hockey avant de faire le saut de la LNH en 1979. Les Nordiques ont quitté Québec en direction de Denver en 1995.

 

Les cas de COVID qui ont frappé 19 des 32 équipes cette saison, dont le Canadien, inquiètent toujours la LNH qui a dû annuler des matchs des Sénateurs d’Ottawa et des Islanders de New York.

 

« Nous suivons la situation de près et avons resserré les mesures de préventions. Cela dit, bien que nous ayons eu des éclosions importantes, nos joueurs sont beaucoup moins affectés cette année qu’ils ne l’étaient la saison dernière. C’est une conséquence bénéfique de la vaccination en masse de nos joueurs et du personnel », a indiqué le commissaire adjoint Bill Daly.

 

Les réponses à ces questions comme à celles associées aux décisions finales de la LNH et de ses joueurs quant à leur participation aux Jeux olympiques de Pékin en février tomberont vendredi seulement.