Avec un peu moins de deux semaines à faire à la saison régulière, les officiels de la LNH sont en mode séries éliminatoires.

S’il est vrai que les deux points en début de saison sont aussi importants que ceux obtenus en fin de calendrier, la réalité est que depuis déjà quelques semaines, chaque partie est à ce point, la plus importante de la saison.

Pour certaines équipes, cela signifie consolider l’avantage de la patinoire, mais pour plusieurs c’est une question de vie ou de mort; une place en séries ou de longues vacances.

Chaque officiel attend avec impatience la sortie des assignations de fin de saison. Tu te lèves le matin et une des premières choses que tu fais (avec un bon café) est d’aller voir le classement après les matchs de la veille. Tu regardes tes matchs à venir. Bien que chaque officiel aborde ses parties avec le même professionnalisme, ils carburent tous à ce genre de matchs. Tout comme les joueurs, l’intensité, la préparation et l’énergie monte d’un cran.

Le 28 avril au matin!

Après avoir travaillé en mode séries depuis déjà quelques semaines, le matin suivant les dernières parties de saison régulière représente un moment de grande joie pour les officiels sélectionnés et un de grande déception pour les autres.

J’ai vécu les deux. Je me souviens encore du moment où j’ai ouvert le fameux courriel qui t’annonce si tu entres en séries. C’était lors de la saison 2001-2002, c’était ma première saison complète dans la LNH. Je ne m’attendais pas à grand-chose, bien que j’espérais y participer. J’étais en Floride et chaque fois que je devais prendre mes courriels à l’hôtel, ça me coûtait un dollar (pas de téléphone intelligent à l’époque!). J’ai dû dépenser 25 $ ce jour-là! Bien que tu sois heureux que tes efforts soient récompensés, il y a toujours une petite part de déception pour tes collègues non sélectionnés.

Je me souviens aussi du moment où j’ai raté la sélection. Ce fut lors de la saison 2004-2005, et bien que je savais que j’avais eu une saison difficile, j’espérais quand même. Je n’avais jamais manqué les séries peu importe le niveau auquel j’avais arbitré. Tu ouvres le courriel et tu cherches ton nom. J’ai dû le relire 10 fois avant de me rendre à l’évidence que ma saison était terminée. Un coup de masse en plein front aurait fait moins mal!

La sélection

Il y a 66 officiels réguliers dans la LNH et 40 d’entre eux travailleront en première ronde, 20 arbitres et 20 juges de lignes. Ce nombre descend à 12 en deuxième ronde, 8 en troisième et 4 pour la finale de la coupe Stanley.

Ryan White

J’ai lu plusieurs de vos commentaires à la suite de la mise en échec de White sur Huskins, en voici quelques-uns :

Indiscipline et impatience au Centre Bell

Il faut dire qu'avec la tête sortie comme ça, difficile de ne pas frapper. White s'en allait faire une bonne mise en échec, mais l'autre joueur s'est penché drôlement et c'est la tête qui a mangé le coup. Il a beau avoir été expulsé, Foster aussi n'a pas causé de tort à son équipe là-dessus! — Par Hyrm

Je viens de voir la reprise vidéo et je me demande vraiment s'il a vraiment touché la tête. Avec l'image que nous voyons lors de la première reprise dans le vidéo, je doute que white l'est touché à la tête. Il lui touche à peine au menton. Pour ma part, Huskins est responsable de son malheur, car il s'est placé dans cette situation en voyant arriver White. Pour ma part, je ne suspendrais pas White puisqu'il y a tellement eu d'autres gestes aussi graves et des plus graves n'ayant pas été suspendus. Exemple : Brown contre Gorges même si le joueur du Canadien n'a pas eu une seule séquelle. - Par Chubilin

Lorsqu’un geste de la sorte survient, il est important d’avoir du recul et d’analyser les faits. Il faut comparer des pommes avec des pommes. Il faut résister à la tentation de comparer ce geste avec une mise en échec par-derrière ou un coup de genou, et ce, parce que notre équipe est impliquée.

La mise en échec est une partie importante du jeu de hockey, mais son but est de SÉPARER le joueur de la rondelle.

Dans ce cas-ci, je vous invite en regardant la vidéo à considérer les points suivants.

Le règlement 48 pour coup illégal à la tête stipule qu’une mise en échec résultant en un contact à la tête où celle-ci est visée et/ou le point principal de contact n’est pas permis est illégale. L’exception est lorsqu’un joueur se place dans une situation vulnérable juste avant ou au moment de la mise en échec.

White part du haut du cercle de mise en jeu à l’opposé de la patinoire, il parcourt une bonne distance avec vitesse dans le but de mettre Huskins en échec. Tout au long de son trajet, il garde un contact visuel avec le joueur des Flyers, en aucun temps il ralentit sa course.

Pour ceux qui prétendent que Huskins se place dans une situation vulnérable, regardez bien l’épaule gauche de White qui lève vers la tête de Huskins. Il explose en hauteur, faisant contact avec la tête.

Le porteur de la rondelle a la responsabilité de savoir où se trouvent les autres joueurs et doit s’attendre à se faire frapper, mais pas de façon illégale.

Les joueurs doivent se responsabiliser.