PITTSBURGH - Logan Couture estime que les Sharks de San Jose ont vécu à peu près tout, que ce soit positif ou négatif, en tant qu'équipe de hockey.

Il a peut-être raison.

Des capitaines destitués, des entraîneurs congédiés, des rumeurs de transaction. Et le pire de tout, des années à connaître des échecs en séries éliminatoires.

Les Sharks ont connu leurs bons moments, dont dix participations consécutives aux séries d'après-saison à une certaine époque, mais ces dernières années ont été marquées par l'amertume et la déception. Mais tout ça est de l'histoire ancienne, puisque les Sharks participeront à leur première série finale de la Coupe Stanley.

Enfin, le club qui n'a jamais répondu aux attentes n'est plus qu'à quatre victoires d'un premier championnat.

« Je crois que nous avons beaucoup appris, en tant que groupe, de l'adversité que nous avons vécue, a confié Couture, qui domine la colonne des marqueurs de la LNH en séries éliminatoires. Je crois que les gars qui sont ici depuis un bout de temps déjà ont vécu à peu près tout ce qui peut arriver à une équipe de hockey. »

« Je crois simplement que ça nous a soudés ensemble. »

Les Sharks sont déjà passés très près d'accéder à la finale de la Coupe Stanley auparavant, mais ils ont été éliminés de la série finale de l'Association Ouest deux fois de suite.

La déception était vive après qu'ils se soient inclinés au premier tour devant les Blues de St. Louis en 2012, avant d'être éliminés en sept rencontres par les Kings de Los Angeles en 2013 et 2014. La dernière fois, les Sharks avaient pourtant pris les commandes de la série 3-0, mais ils s'étaient effondrés, étant dominés 18-5 au chapitre des buts marqués par leurs rivaux californiens lors des quatre derniers matchs.

Cette fois-ci, ce sont les excellentes performances de Joe Thornton (63 mentions d'aide), Joe Pavelski (37 buts), Martin Jones (taux d'efficacité de ,922 après la pause du match des étoiles), de même que celles de Brent Burns (75 points) et de Couture qui ont permis aux Sharks de retourner en séries éliminatoires. Sans compter l'influence positive de l'entraîneur-chef Peter DeBoer et le fait que leur jeu de puissance tourne à plein régime depuis le début du printemps.

DeBoer croit que son équipe a trouvé son rythme en deuxième moitié de saison. À compter du 1er janvier, les Sharks ont fait partie des meilleures équipes de la ligue, tant au niveau des points que de la possession de la rondelle.

Doug Wilson, le directeur général de l'équipe depuis 2003, a observé un changement d'attitude au sein de l'équipe avant ça, notamment dans sa façon de répondre à un passage à vide. Il a rappelé un voyage de six matchs vers la fin du mois de novembre, au cours duquel les Sharks ont gagné leurs cinq premiers affrontements avant de rapidement tirer de l'arrière 3-1 contre les Blue Jackets de Columbus lors de la sixième et dernière escale. Le club a rebondi avec quatre buts sans riposte, en route vers sa sixième victoire d'affilée.

Wilson a ressenti le même genre de sensation lors du match no 5 de la série finale de l'Ouest, tandis que les Sharks marquaient quatre buts consécutifs pour s'offrir un gain de 6-3 contre les Blues.

« Chaque fois qu'on bat une bonne équipe, notre confiance augmente, a expliqué DeBoer, qui a mené les Devils du New Jersey vers la finale de la Coupe Stanley en 2012. La confiance dans notre plan de match, dans notre façon de jouer, dans nos performances et dans notre façon de reproduire ces résultats. »

« C'est bien d'avoir atteint ce stade-ci des séries éliminatoires, mais nous devons encore gagner une dernière série, a ajouté Couture. Il nous reste quatre autres matchs à gagner, sinon tout ce parcours n'aura servi à rien. »