SAN JOSE, Calif. - L'entraîneur-chef des Sharks de San Jose, Todd McLellan, ne croit pas qu'il est nécessaire de rappeler à son équipe les dangers d'une avance de 3-0 dans les séries de la Coupe Stanley.

Les Sharks avaient presque gaspillé cet avantage la dernière fois qu'ils l'ont possédé, ayant finalement besoin de sept matchs pour éliminer les Red Wings de Detroit lors du deuxième tour, il y a deux ans.

Puisque le noyau de l'équipe n'a pas changé, McLellan croit que l'expérience vécue par sa troupe sera le seul outil nécessaire à l'approche du match no 4 de la série, mardi soir, à San Jose.

« Nous n'en avons pas parlé, a dit McLellan. Notre groupe est assez mature. Ils savent ce qui s'en vient, à quoi s'attendre et comment répondre. »

Il y a deux ans, les Sharks avaient gagné les trois premiers matchs de leur série face aux Red Wings par un écart d'un but. Cette fois, ils ont été beaucoup plus convaincants face aux Canucks, particulièrement dimanche dans un gain de 5-2.

L'avantage numérique des Sharks fonctionne à plein régime, la défensive excelle devant le gardien Antti Niemi et les joueurs ont été en mesure de rester disciplinés même quand les choses ont dégénéré en fin de rencontre.

Les Canucks croient qu'un autre facteur a joué en faveur des Sharks depuis le début de la série: les plongeons.

Le défenseur des Canucks Kevin Bieksa a mentionné qu'il croyait que Logan Couture et Joe Thornton, en particulier, avaient eu tendance à exagérer les contacts afin d'attirer l'attention des arbitres.

« Ce sont deux Canadiens qui sont sensés joué au hockey avec intégrité, a déclaré Bieksa. Peut-être que nous devrions les imiter. Peut-être que nous devrions plus plonger. »

Les Canucks se sont pourtant forgés une réputation semblable au cours des années - particulièrement Ryan Kesler et Alexandre Burrows, qui sont souvent critiqués par les joueurs adverses pour jouer la comédie.

Lors du match no 3, Kesler a d'ailleurs saisi sa gorge et s'est laissé choir sur la glace après avoir été atteint au casque par le bâton de Patrick Marleau, dimanche. Kesler était toutefois de retour sur la patinoire lors de la supériorité numérique qui a suivi.

Les Sharks ont obtenu huit jeux de puissance lors du match no 3, contre seulement deux pour les Canucks.

« C'est quelque chose dont nous parlons souvent, surtout quand nous affrontons une équipe qui possède des unités spéciales dangereuses, a noté Marleau. Lors des séries, vous devez rester disciplinés et éviter de laisser les émotions prendre le dessus pendant les bousculades après le sifflet. »

On ne sait pas encore qui sera le gardien partant des Canucks lors du quatrième match, mardi. L'entraîneur-chef Alain Vigneault a dit qu'il avait pris une décision, mais qu'il voulait d'abord l'annoncer à ses joueurs.

Roberto Luongo avait bien fait lors des deux premiers matchs en relève à Cory Schneider, blessé. Schneider était de retour à son poste pour le troisième match, mais il a accordé cinq buts sur 28 tirs avant de céder sa place à Luongo pour les 15 dernières minutes de la troisième période.