Après avoir dans l’ensemble bien fait dans les deux premières séries des présentes éliminatoires, les unités spéciales du Canadien de Montréal sont vraiment nulles face aux Rangers de New York, dans la finale de l’Association de l’Est.

En effet, la formation dirigée par Michel Therrien, qui avait présenté un rendement global de 86,81 sur 200,00 dans les quatre matchs contre le Lightning de Tampa Bay, lors de la première série et de 115,33 sur 200,00, dans les sept matchs, face aux Bruins de Boston, dans la deuxième ronde, n’a pu faire mieux qu’un rendement plus qu’ordinaire de 66,67 sur 200,00, dans les trois premiers matchs, face aux Rangers de New York, dans l’actuelle série.

Le jeu de puissance a été totalement neutralisé, étant 0 en 9, alors que l’unité défensive a un piètre rendement de 66,67 %, ayant concédé quatre buts sur 12 infériorités numériques.

Dans la première série, face au Lightning de Tampa Bay, le CH avait au un rendement de 15,38 % (deux buts en 13 avantages) sur le jeu de puissance et de 71,43 % (deux buts concédés en seulement sept infériorités) en désavantage numérique.

Dans la deuxième série, face aux Bruins de Boston, le jeu de puissance avait été superbe, présentant un rendement de 32,00 %, marquant huit buts sur 25 avantages numériques et l’unité spéciale en défense a présenté un rendement de 83,33 %, concédant seulement trois buts en 18 désavantages numériques.

Globalement, dans les 14 premiers matchs éliminatoires, les unités spéciales du Tricolore ont un rendement de 96,96 sur 200,00, ayant eu un dossier de 21,28 % sur le jeu de puissance (10 buts en 47 avantages numériques) et de 75,68% en infériorité numérique, ayant concédé neuf buts en 37 désavantages numériques.

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Que de filets déserts dans les présentes éliminatoires!

Est-ce une nouvelle tendance, mais le fait reste qu’il y a plus de buts que jamais qui sont marqués dans des filets déserts dans les présentes séries éliminatoires.

Après les 80 premiers matchs, il y a eu pas moins 23 buts marqués dans des cages désertes, comparativement à seulement neuf pour la totalité des 86 rencontres disputées lors des séries de 2012–2013.

On remarque qu’en plusieurs occasions, lorsqu’une équipe accuse un retard de deux ou trois buts, qu’elle retire son gardien avec encore beaucoup de temps à écouler en troisième période (deux à quatre minutes) et non pas seulement dans la dernière minute comme c’était le cas habituellement.

Actuellement, pas moins de 14 équipes sur 16 ont été victimes d’un but dans une cage déserte (les Stars de Dallas et le Lightning de Tampa Bay sont les deux seules à avoir évité la chose), trois équipes ont concédé deux buts, les Blackhawks de Chicago, les Red Wings de Detroit et l’Avalanche du Colorado, et trois équipes ont concédé trois buts dans des filets déserts, soit les Rangers de New York, les Sharks de San Jose et le Wild du Minnesota.

L’an dernier, seulement 7 équipes sur 16 avaient concédé un filet désert ou plus dans les séries et deux équipes avaient concédé plus d’un filet, les Red Wings de Detroit (2) et aussi les Blackhawks de Chicago (2), ces derniers ayant gagné la Coupe Stanley.

Lors de la saison 2011–2012, il y a avait en 86 rencontres, 18 buts marqués dans des filets déserts et les Devils du New Jersey avaient été victimes de cinq buts dans ces circonstances, eux qui avaient été défaits en six matchs (2–4) ,face aux Kings de Los Angeles, lors de la finale de la Coupe Stanley.

En 2010–2011, sur les 89 matchs disputés dans les éliminatoires, il y avait eu 16 buts marqués des cages désertes.

Nous avons vu plusieurs entraîneurs-chefs retirer les gardiens avec beaucoup de temps à faire, dont Michel Therrien, du Canadien de Montréal, qui avec un retard de deux buts (1–3), a ramené Dustin Tokorski avec plus de quatre minutes à disputer au troisième vingt. Même si le CH n’a pas été en mesure de marquer d’autres buts, il faut souligner qu’il a évolué durant pas moins de 4:34 minutes sans aucun gardien!

Cette situation est survenue dans plusieurs rencontres dans les présentes séries et c’est Patrick Roy qui a un peu donné le ton à tout cela. Lors du match du 17 avril, il avait retiré Semyon Varlamov avec environ 2:30 à jouer en troisième période, permettant à son équipe de créer l’égalité 4–4 sur un but de Paul Stastny à 19:46 de la troisième période et par la suite triompher 5–4 en prolongation sur un autre but de Paul Stastny, marqué à 7:27 de cette quatrième période.

Dans le match du vendredi 9 mai, l’entraîneur-chef Dan Bylsma, des Penguins de Pittsburgh, a décidé de retirer le gardien Marc-André Fleury avec plus de cinq minutes à jouer en troisième période, tentant le tout pour le tout, car son équipe accusait un retard de trois buts (1–4).

Cela n’a pas donné les résultats souhaités et les Rangers de New York ont fini par capitaliser, marquant un but à 17:31 (Kevin Klein), dans un gain de 5–1, au CONSOL Energy Center, faisant en sorte que l’équipe a joué durant 3:34 minutes sans gardien en fin de troisième période.

Il y a eu pas moins de quatre matchs avec 3 minutes ou plus…

Pour illustrer encore plus cette facette, soulignons qu’il y a eu pas moins de quatre rencontres où une équipe a retiré son gardien pour une durée de 3:00 minutes ou plus (ce qui équivaut à 5,00 % d’un match de 60 minutes) dans les 80 matchs éliminatoires, dont un sommet de 4:34 par le Canadien de Montréal, lors du revers de 3–1, face aux Rangers de New York, le lundi 19 mai, au Centre Bell.

Le Canadien a aussi retiré son gardien pour une durée de 3:50 lors du cinquième match de la série face aux Bruins de Boston, un revers de 4–2, le 10 mai 2014, au TD Garden.

Voici les cinq matchs où les gardiens ont été retirés le plus longtemps dans les présentes séries éliminatoires :

19 MAI 2014-RANGERS DE N. Y. 3 À MONTRÉAL 1 (MONTRÉAL, 4:34)

10 MAI 2014-MONTRÉAL 2 À BOSTON 4 (MONTRÉAL, 3 :50)

9 MAI 2014-RANGERS DE N. Y. 5 À PITTSBURGH 1 (PITTSBURGH, 3 :34)

18 MAI 2014-LOS ANGELES 1 À CHICAGO 3 (LOS ANGELES, 3 :19)

5 MAI 2014-PITTSBURGH 2 À RANGERS DE N. Y. 0 (RANGERS, 2 :47)

Un match du genre entre les Rangers et les Flyers le 24 avril 1979

En parlant de gardiens qui sont retirés rapidement et pour une longue période, il faut se rappeler le match du 24 avril 1979, alors que les Rangers de New York avaient défait les Flyers de Philadelphie, 8–3, dans l’ancien Spectrum.

Les Rangers, qui menaient 3–1 après les quatre premiers matchs de la série quart-de-finale et qui tentaient de mettre fin à cette ronde, avaient pris les devants 2–0 en première période et après une deuxième période sans but, ce fut une sorte d’explosion lors du troisième vingt!

Les Rangers avaient accru leur avance, marquant deux buts, à 2:03 et 4:13 et par la suite, l’entraîneur-chef Pat Quinn, des Flyers, voyant sa troupe se diriger vers une élimination certaine, avait décidé de jouer le tout pour le tout et avait retiré le gardien Wayne Stephenson, avant le milieu de la 3e période et après avoir vu Ron Duguay marquer un but en désavantage numérique à 8:19 de ce troisième vingt, les Flyers avaient réussi à marquer trois buts en jouant la plupart du temps sans gardien, ceux de Reggie Leach (10:37), Bob Dailey (12:21) et Behn Wilson (15:27) et alors qu’ils tentaient une remontée avec un pointage de 5–3, ce fut le but du défenseur Carol Vadnais, des Rangers, à 16:50, qui mettait fin à l’espoir d’une victoire.

Il y avait eu deux autres buts des Rangers pour terminer ce massacre de 8–3 et ce gain permettait à la formation dirigée par Fred Shero, qui avait quitté les Flyers, à la fin de la saison précédente, de vaincre son ancienne équipe en cinq rencontres (4–1).

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Jadis meneurs, les Kings champions des retours victorieux

Après avoir été une équipe vraiment dominante, plus spécialement lors de leur conquête de la Coupe Stanley en 2011–2012, les Kings de Los Angeles semblent être devenus les champions des retours qui se traduisent souvent par des victoires.

En effet, la formation dirigée par Darryl Sutter, qui avait pris une avance de 3–0 dans chacune de ses quatre séries disputées lors des éliminatoires de 2011–2012, s’est retrouvée en retard dans quatre de ses cinq dernières séries (avant la présente contre les Blackhawks de Chicago) et elle a réussi à sortir victorieuse en trois occasions.

Depuis l’arrivée du formation de quatre séries quatre-de-sept en 1986–1987, c’est la seule formation de l’histoire du circuit à avoir pris une avance de 3–0 dans chacune de ses quatre séries, lors d’une même année dans les éliminatoires.

Lors de la saison 2012–2013, les Kings avaient perdu les deux premiers matchs de leur première série, mais avaient réussi à triompher en six matchs (4–2), face aux Blues de St. Louis.

Dans leur deuxième série, ils ont mené ou été à égalité (2–0, 2–2, 3–2, 3–3 et 4–3) et avaient triomphé des Sharks de San Jose, dans la limite de sept rencontres, alors que lors de la finale de l’Association de l’Ouest, ils avaient perdu les trois premiers matchs pour tenter un retour, mais se sont avoués vaincus, en cinq matchs (1–4), face aux Blackhawks de Chicago, qui avaient gagné la Coupe Stanley par la suite.

Cette saison, c’est encore plus spectaculaire, car les Kings ont accusé un retard dans chacune de leurs trois premières séries, eux qui, face aux Sharks de San Jose, lors de leur première série, avaient avaient les trois matchs (0–3) pour devenir la 4e formation de l’histoire de la LNH, à réussir un retour victorieux en sept matchs (4–3).

Dans leur deuxième série, ils avaient gagné leurs deux premiers matchs, avant de perdre les trois suivants, mais se retrouvant avec un retard de 2–3 après cinq rencontres, ils avaient réussi à remporter les deux derniers matchs pour sortir victorieux en sept rencontres (4–3), face aux Ducks d’Anaheim.

Dans la présente finale de l’Association de l’Ouest, face aux Blackhawks de Chicago, ils ont perdu le premier duel, mais ont réussi à remporter la deuxième rencontre, mercredi soir, pour créer l’égalité 1–1 après deux matchs.

Il faut aussi souligner qu’ils ont réussi un retour victorieux dans ce match de mercredi, car les Blackhawks menaient 2–0 vers la fin de la deuxième période, mais les Kings ont marqué un but vers la fin de la période médiane et pas moins de cinq buts sans riposte au troisième vingt, pour triompher 6–2, au United Center.

LES SÉRIES DES KINGS DE LOS ANGELES DEPUIS 2011-2012

SAISON 2011-2012

Los Angeles 4 Vancouver 1 (3–0, 3–1 et 4–1)

Los Angeles 4 St Louis 0 (4–0)

Los Angeles 4 Phoenix 1 (3–0, 3–1 et 4–1)

Los Angeles 4 New Jersey 2 (3–0, 3–2 et 4–2)

SAISON 2012-2013

Los Angeles 4 St Louis 2 (0–2 et 4–2)

Los Angeles 4 San Jose 3 (2–0, 2–2, 3–2, 3–3 et 4–3)

Los Angeles 1 Chicago 4 (0–3, 1–3 et 1–4)

SAISON 2013-2014

Los Angeles 4 San Jose 3 (0–3 et 4–3)

Los Angeles 4 Anaheim 3 (2–0, 2–3 et 4–3)

Los Angeles 1 Chicago 1 (0–1, 1–1)