COLUMBUS - Comme s'il appuyait sur le commutateur, l'entraîneur des Red Wings de Detroit Mike Babcock peut toujours miser sur une équipe qui est prête pour le début des séries.

Après avoir réussi à survivre à la routine de la saison régulière, les champions en titre de la coupe Stanley ont été quasi parfaits, jusqu'ici, dans leur série du premier tour contre les Blue Jackets de Columbus. Ils auront d'ailleurs une avance de 2-0 au moment d'amorcer la troisième rencontre de la série, mardi, à l'occasion de ce qui sera le premier éliminatoire dans l'histoire de la LNH à être disputé à Columbus.

"Ils ont attendu toute l'année pour cette chance de revenir disputer du hockey des séries, a noté l'entraîneur des Blue Jackets Ken Hitchcock, dimanche. Il faut tenir pour acquis qu'ils ne feront pas les choses à moitié. C'est de cette façon qu'ils ont abordé les deux premiers matchs. Ils ont mieux joué dans ces deux matchs-là qu'ils ne l'ont fait toute la saison. Ils savent que ceci est le temps de l'année où il faut rehausser son niveau de jeu. Ils ont attendus tout ce temps, ils se sont reposés, et maintenant ils sont prêts à y aller à fond."

Les membres des Red Wings ne cachent pas le fait que le calendrier de 82 matchs n'est qu'une longue répétition générale à leurs yeux.

"On souffrait un peu d'ennui vers la fin de la saison, a reconnu le gardien des Wings Chris Osgood. Ce n'est pas la bonne chose à dire, mais c'est la vérité. On avait hâte aux séries à 100 pour cent. On avait tellement hâte d'en finir avec le calendrier régulier, le mois dernier. Je suis quand même surpris par le nombre de victoires qu'on a remportées en mars. On parlait constamment des séries. On trépignait d'impatience."

Detroit n'a remporté que deux de ses huit derniers matchs avant le début des éliminatoires.

"Si vous comparez nos deux derniers matchs (éliminatoires) aux sept, huit ou neuf prédédents, on a presque l'impression qu'il s'agit de deux équipes différentes, a affirmé le défenseur Brad Stuart. En partie, c'est parce que les joueurs sont plus fébriles, mais il y a aussi le fait que les joueurs savent qu'on en est au stade de la saison où si tu n'es pas à la hauteur de la situation, tu vas cesser de jouer pas mal vite. Alors, tu trouves une façon d'accélérer la cadence."

Certaines équipes qui reviennent défendre leur titre manquent peut-être de motivation après avoir connu le succès. Pas les Red Wings.

L'attaquant vedette Marian Hossa a refusé des millions de dollars et des offres de contrat à long terme avec d'autres équipes pour se joindre aux Red Wings, estimant qu'il s'agissait là de sa meilleure chance d'obtenir une bague de la Coupe Stanley. Des étoiles comme Pavel Datsyuk, Henrik Zetterberg, Nicklas Lidstrom - la liste est longue - sont tous demeurés à Detroit parce qu'à leurs yeux, les championnats importent beaucoup plus que l'argent ou la renommée.

"Ils veulent gagner encore, alors ils seront extrêmement affamés, a dit l'attaquant des Jackets Michael Peca. Ils ont un joueur qui a signé un contrat d'un an parce qu'il voulait remporter la coupe Stanley, alors il est motivé. Ils ont un gardien qui tente de montrer à tout le monde qu'il peut encore jouer. Il y a toutes sortes de raisons qui incitent ces gars-là à jouer avec ardeur. Et c'est ce qu'ils ont fait."