Lightning-Islanders : Deux équipes aux styles différents
LNH lundi, 7 sept. 2020. 09:31 jeudi, 12 déc. 2024. 16:29La Finale de l’Est commence ce soir avec deux clubs dans un état d’esprit bien différent. D’un côté, le Lightning est bien reposé après une victoire convaincante face aux Bruins en 5 parties. De l’autre, les Islanders sont passés bien près de devoir retourner à la maison. Ils ont presque gaspillé une avance de 3-1, nécessitant un 7e match pour venir à bout des Flyers. Ils ont au moins terminé en force avec un gain convaincant de 4-0 et ne sont maintenant qu’à 4 victoires d’une première présence en finale depuis 1984.
Deux attaques bien différentes
Quand on pense aux Islanders, leurs prouesses défensives viennent d’abord en tête, mais Tampa Bay ne peut pas se permettre de les sous-estimer offensivement. New York n’était qu’au 22e rang en saison régulière en buts marqués. En séries, leur moyenne a explosé de 2,78 buts par rencontre à 3,38. Seul l’Avalanche a fait mieux parmi les clubs qui ont survécu la ronde préliminaire.
Les Islanders mettent de la pression avec un échec avant lourd qui génère plus de chances de marquer que tout autre dans la LNH. Ils dégagent la rondelle en fond de territoire plus fréquemment que tout autre club, mettant ensuite la pression sur les défenseurs, en espérant les forcer à commettre une erreur. L’attaque est également bien répartie à travers l’alignement, avec 5 joueurs des Islanders dans le top 25 au niveau des chances en échec avant, mené par Anders Lee au 5e rang.
Parlant du capitaine des Islanders, peu de joueurs sont aussi habiles que lui dans le bas de l’enclave, un autre aspect du jeu dominé par les Islanders. Il utilise ses 6’3” à la perfection pour bloquer la vue du gardien et créer du chaos devant le filet. Il mène la LNH en tirs du bas de l’enclave, tirs déviés, et retours de lancer récupérés par match.
C’est exactement le genre de système offensif qui pourrait donner du fil à retordre au Lightning. Ils n’ont pas connu beaucoup de succès face à l’échec avant et ont de la difficulté à dégager le devant du filet pour Andrei Vasilevskiy. Ils accordent 0,54 but en échec avant par match, 22e dans la LNH, et 7,62 tirs du bas de l’enclave, 22e, en plus d’être 20e en retours récupérés par l’adversaire.
Évidemment, le Lightning apporte lui aussi un énorme punch offensif, mené par Brayden Point (18 points) et Nikita Kucherov (16 points). Malheureusement, leur 3e gros canon n’est toujours pas prêt à revenir dans l’alignement. L'entraîneur-Chef Jon Cooper a annoncé que Steven Stamkos ne reviendra pas au jeu pendant la finale de conférence, lui qui manque à l’appel depuis la fin de février.
Tampa Bay préfère une attaque plus en finesse qui contraste fortement avec le style des Islanders. Ils établissent une présence soutenue en territoire adverse, passant la rondelle incessamment pour étirer la défensive jusqu’à ce qu’une ouverture apparaisse. Ce sera intéressant de voir s’ils seront capables de craquer le système défensif des Islanders.
Les hommes de Barry Trotz accordent beaucoup de temps et de passes en zone offensive à l’adversaire, mais forcent la majorité du jeu à rester en périphérie et protègent l’enclave à tout prix. New York a déjà battu les Capitals et Flyers, qui étaient les 2e et 7e meilleures offensives en saison régulière. Si un club peut percer cette armure défensive, c’est bien le Lightning, qui est à son meilleur en présences soutenues et a mené la LNH en buts lors de la saison régulière.
Gardiens
Devant le filet, nous avons le droit à une confrontation entre deux portiers russes qui excellent depuis le début des séries. À première vue, leurs statistiques traditionnelles sont assez similaires, avec un léger avantage pour Vasilevskiy, mais leur charge de travail ne pourrait être plus différente. Semyon Varlamov évolue derrière l’une des défensives les plus étanches du circuit Bettman. Il affronte en moyenne 2,3 buts attendus par rencontre, seul Philipp Grubauer (1,99) a été moins testé parmi les partants.
La plus grande différence est le nombre de tirs du bas de l’enclave que les deux gardiens ont affrontés. Seuls 4 gardiens ont vu moins de tirs à bout portant par match que le portier des Islanders (5,27 par rencontre). Vasilevskiy a vu plus d’un tir supplémentaire de cette partie de la glace par match, 6,45 par rencontre pour être exact. Un tir supplémentaire ne semble pas énorme, mais cette zone devant le filet est responsable de près de 50% des buts dans la LNH. Un tir peut facilement faire la différence.
Ma prédiction
Le duel Islanders-Lightning est selon moi l’un des plus intéressants depuis le début des séries. Deux équipes qui ont connu du succès de façon drastiquement différente vont tenter d’imposer leurs styles de jeu respectifs. Ce sera une bataille chaudement disputée, mais je crois que New York aura le dessus en 6 matchs.
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