L’ancien arbitre de la LNH Bernard DeGrâce croit que le micro sur les officiels a sa place dans la Ligue en 2021, mais il entraîne une nouvelle réalité pour les arbitres.

Tim Peel l’a appris à ses dépens, mardi soir, alors qu’un commentaire capté par le micro alors qu’il indiquait qu’il « voulait décerner une pénalité à Nashville » après un geste posé par Viktor Arvidsson a mis un terme à sa saison et du même coup à sa carrière.

DeGrâce s’est entretenu à ce sujet lors d’un segment à Hockey 360 et il a indiqué que les micros ont changé la situation dans son ancienne profession.

« Si je regarde dans les années 1990, alors que j’étais sur la patinoire, il y avait des choses bien pires que ça qui se sont dites, mais c’est demeuré sur la glace », a-t-il reconnu.

Toutefois, le principal intéressé est d’avis qu’en 2021, les micros permettent aux amateurs d’avoir une meilleure idée de l’allure de la rencontre et ils sont nécessaires. Ce sont aux officiels et aux joueurs de s’ajuster afin que de telles situations ne se produisent pas.

« C’est certain qu’en 2020-2021 avec les micros, je pense qu’il faut être très sensible à ce qu’on dit et ce qu’on fait. »

« On est quand même dans un monde plus technologique et je pense que les gens apprécient entendre les arbitres parler au micro. Ce n’est pas ça le défi, le défi est qu’on ne peut plus dire n’importe quoi entre joueurs et officiels sur la patinoire », a-t-il soutenu.

DeGrâce reconnait que l’allure d’un match pourrait laisser croire que la tentation est présente afin de vouloir rendre la situation plus équitable pour les deux équipes. Il est pourtant bien clair sur le fait que l’intégrité n’est pas remise en question et qu’au final, les arbitres doivent faire leur travail selon ce qui se déroule sous leurs yeux.

« Si je recule dans les années 1990 et qu’il y avait eu sept pénalités contre une équipe et soudainement il y en a une ou deux de l’autre côté, est-ce que ça peut apaiser un côté? Sûrement. Si c’est 7 à 0 et qu’il y a eu 10 pénalités contre une, deux ou trois de l’autre côté, je pourrais me dire dans ma tête qu’il était temps qu’il se passe de quoi, car c’était en train de dégringoler », a-t-il avancé.

« De là par contre à dire que je vais décerner des pénalités, ça je n’y crois pas », a-t-il martelé.

Il ajoute que la sanction à l’endroit de Peel était sans doute celle qui s’imposait comme il allait prendre sa retraite au terme de la présente saison.

« En étant une connaissance de Tim, je sais qu’il y a quelqu’un derrière le chandail rayé. Le fait qui lui restait peut-être 10 ou 12 matchs, je pense que c’était plus facile pour la LNH de rendre cette décision en lui disant que sa saison était terminée », a-t-il fait savoir.

DeGrâce a été officiel pour 350 rencontres dans la LNH.