La Ligue nationale de hockey a finalement tranché en début de semaine : le nouveau membre de l’organisation du Canadien, le robuste John Scott, pourra agir à titre de capitaine de la division Pacifique lors du rendez-vous des étoiles, les 30 et 31 janvier, à Nashville.

L’un des bagarreurs les plus craints dans le circuit Bettman au cours des dernières années, Scott sera vraisemblablement accompagné de son épouse – qui doit accoucher de jumeaux la semaine suivant le rendez-vous des étoiles  – et de ses deux enfants lors de cet événement qui risque fort de rester gravé dans sa mémoire.

Avant de faire le choix de vivre l’expérience de la Classique des étoiles, Scott affirme avoir longuement mûri l’alternative de refuser l’invitation que le scrutin populaire lui avait permis de recevoir. Il a finalement décidé, « un peu par égoïsme », de se faire plaisir, mais aussi de répondre à l’engouement des partisans, qui avaient massivement voté pour faire de lui l’une des étoiles.

« C’est évident qu’au début, tout cela m’est apparu comme une grosse blague. Je m’en foutais un peu. Et puis graduellement, je me suis mis à voir le côté positif de toute cette histoire. Je vois maintenant ça comme une occasion de m’amuser et de faire une activité avec ma famille », a-t-il mentionné mercredi en entrevue au micro de 30 Minutes CHrono.

« J’en ai discuté avec certains coéquipiers. J’étais curieux de savoir ce que des gars comme Shane Doan, Oliver Ekman-Larsson et Max Domi allaient en penser. Je leur ai demandé s’ils me conseillaient de céder ma place, et ils m’ont tous encouragé à m’y rendre et à savourer le moment. Ils m’ont grandement supporté dès le premier jour. Leur appui a été pour moi l’un des facteurs décisifs », conclut le nouveau porte-couleurs des IceCaps de St. John's.

Pleinement conscient qu’il est l’un des derniers survivants de l’ère révolue où chaque formation misait sur la présence d’un dur-à-cuire parmi son effectif, le géant de 6 pieds 8 pouces convient qu’il aurait tiré son épingle du jeu plus aisément s’il avait fait son entrée dans la ligue il y a une vingtaine d’années, « à l’époque des (Bob) Probert, (Tie) Domi, (Rob) Ray, (Tony) Twist et autres ». Il se considère toutefois privilégié d’avoir pu passer une longue partie des huit dernières années dans la meilleure ligue de hockey au monde.

« Tout au long de ma carrière, j’ai dû vivre avec les critiques et les reproches. On me disait fréquemment que je ne devrais pas jouer au hockey, que je n’avais pas ma place. Ces gens  ont droit à leur opinion et je la respecte. Mais ce qui m’importe au fond, c’est l’appui de ma famille et de mes coéquipiers. Les journalistes peuvent dire ce qu’ils veulent à mon sujet, ça ne m’affecte pas. »